Hypothèse De L'inconscient - Freud
Commentaires Composés : Hypothèse De L'inconscient - Freud. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 12 Janvier 2014 • 1 203 Mots (5 Pages) • 1 206 Vues
Le texte s’ouvre donc sur la formulation par Freud des objections principales contre la psychanalyse : la contestation semble générale, ce qu’indique le « on « impersonnel et le constat que c’est « de tous côtés ». Freud ne prend pas la peine de préciser quels sont ses adversaires ; selon lui ils sont très nombreux et particulièrement virulents. En fait il s’agit surtout des savants de l’époque, psychologues et psychiatres, mais aussi de nombreux philosophes qui continuent à privilégier le rôle de la conscience. Freud se pose donc en homme solitaire devant faire face à une opposition profonde à son hypothèse majeure, « le droit d’admettre un psychisme inconscient » : par là Freud entend l’existence de pensées, de souvenirs, de désirs qui ne peuvent accéder à la conscience parce que quelque chose, une force à l’intérieur même du psychisme, s’y oppose, autrement dit l’existence d’éléments de nature psychique refoulés hors de la vie consciente de l’individu. Cette hypothèse est selon lui scientifique, c-à- d qu’elle repose sur des observations précises ; elle n’est pas une élucubration gratuite, une fantaisie, une théorie en l’air, mais elle est fondée sur un travail d’observation des faits. Ce qui est donc contesté, c’est à la fois la notion de psychisme inconscient et le caractère scientifique (donc légitime pour la raison) de cette hypothèse. Non seulement l’idée d’une pensée inconsciente ne va pas de soi, mais on reproche à Freud de trop s’éloigner des faits, d’introduire des explications invérifiables.
Cette contestation est-elle fondée ? Aux yeux de Freud il n’en est rien ; tout de suite il formule le contenu direct de sa réponse : l’hypothèse est « nécessaire et légitime » et elle est scientifique puisqu’elle renvoie à l’existence de « multiples preuves ». « Nécessaire » signifie qu’on ne peut pas en faire l’économie ; cette hypothèse n’est ni gratuite ni superflue, elle est destinée à rendre compte de faits qui sont impossibles à comprendre sans elle. « Légitime » signifie ici fondée, justifiée : elle a un sens, une cohérence ; loin d’être en contradiction avec les faits observés, elle réussit à les expliquer, et ces mêmes faits lui servent donc de preuves. Or une hypothèse pour être scientifique doit présenter ce caractère de cohérence et doit aussi pouvoir être démontrée ou prouvée par l’expérience.
[Deuxième partie = troisième phrase du texte – premier argument : la nécessité de l’hypothèse]
Freud commence alors son argumentation proprement dite en suivant l’ordre d’exposition adopté : il montre d’abord la nécessité de l’hypothèse. Il précise d’abord les limites de la conscience puis énumère l’ensemble des faits que la conscience ne peut réussir à expliquer. Selon Freud, la méthode en psychologie qui recourt seulement à l’introspection, c’est-à-dire à l’observation consciente des faits mentaux, est totalement condamnée à l’échec, car notre conscience n’est pas informée de tout ce qui se passe dans l’esprit, ce que le texte exprime par le passage : « les données de la conscience sont extrêmement lacunaires » : entendons par là que les données qui lui parviennent sont partielles et superficielles ; il manque peut-être même l’essentiel...Cette affirmation ne prend son sens et sa justification que par les exemples qui suivent : la preuve que la conscience ne parvient qu’à une connaissance superficielle de ce qui se passe dans notre esprit, c’est qu’elle ne réussit pas à comprendre l’origine
et le sens de multiples phénomènes qui sont d’ordre psychique ; or ces phénomènes touchent tout le monde et pas seulement les malades mentaux : il s’agit autant des rêves dont le sens nous est le plus souvent opaque que des actes manqués, ces petits accrocs de la vie quotidienne auxquels bien souvent
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