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Hume et l'existence du moi

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Par   •  30 Décembre 2012  •  Commentaire de texte  •  896 Mots (4 Pages)  •  1 882 Vues

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Dans cet extrait, Hume s’attaque au problème de l’existence du moi : y-a-t-il une unité, une identité derrière la diversité de nos perceptions ? Autrement dit, peut-on parler d’un sujet conçu comme un support commun à tous les événements de la vie psychique ? La question est donc celle du rapport entre la multiplicité de nos perceptions et de nos idées.

Descartes posait une telle identité personnelle avec l’existence assurée du cogito (« je pense donc je suis »). Hume, au contraire, répond par la négative : le moi n’existe pas. La continuité du moi n’existe pas donc le moi non plus. Telle est la thèse que va défendre Hume dans cet extrait.

Sa critique de l’identité personnelle se déroule en quatre temps. Après avoir, dans un premier temps, présenté sa critique du moi (ligne 1 à 9), Hume entreprend la conséquence de cette non existence du moi (ligne 9 à 14). Dans un troisième temps il parle de l’antithèse de ses adversaires (ligne 14 à 20). Enfin, Hume, après avoir repris l’énonciation de sa thèse, en offre une illustration au travers du théâtre (ligne 20 à la fin).

Hume prend alors un point de vue empiriste. La question qu’il pose est la suivante : de quelle impression, de quelle sensation peut bien découler cette idée du moi ? Si elle provient d’une sensation, alors elle existe bel et bien. Sinon, le moi n’est qu’une invention de l’esprit humain, une unité posée arbitrairement. Tel est l’articulation centrale de cet extrait. Il faut rappeler que dans la théorie empiriste de Hume, toute connaissance provient des sensations, comme il le dit clairement ligne 5 « quand mes perceptions sont écartées pour un temps (…) je n’ai plus conscience du moi ». Dans Enquête sur l’entendement humain (Section II, de l’origine des idées), Hume distingue les impressions, perceptions de l’esprit et, d’autres part l’imagination et la mémoire. Si l’esprit semble libre de tout inventer (former des monstres, unir des apparences discordantes) son pouvoir créateur est en fait limité à la composition, la transposition, l’accroissement ou la diminution des matériaux qu’apportent les sens et l’expérience. Autrement dit, toutes les idées sont des copies des perceptions les plus vives, des impressions. Il s’agit donc ici d’examiner l’origine de l’idée du moi. Hume donne pour synonyme du « moi » la « personne ». On retrouve l’individu (idée d’unité).

Pour que le moi existe, c’est-à-dire pour que le moi découle d’une impression, il faudrait que cette impression soit toujours la même, pendant toute la durée de notre existence. Car au moi est traditionnellement associée l’idée d’identité, d’unité.

Pour Hume, aucune impression n’est stable, constante. Autrement dit, il y a une sorte de flux perpétuel, une succession incessante d’impression (douleurs, plaisirs, passions, sensations), ligne 2 «de chaud ou de froid, de lumière ou d’ombre... ». L’idée du moi ne peut provenir de ces impressions puisqu’elles ne peuvent exister en même temps, donc ne peuvent exister tout le temps de notre vie. L’idée du moi n’existe donc pas : c’est une simple illusion. En s’appuyant sur sa théorie empiriste de la connaissance, Hume est parvenu à démontrer que le moi n’existe pas.

Puisque le moi n’existe pas, toutes les perceptions

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