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Gouverner s'apprend-il?

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Par   •  11 Juillet 2013  •  2 070 Mots (9 Pages)  •  1 163 Vues

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Gouverner s’apprend-il ?

De nombreux hommes se sont succédé à la tête de nos gouvernements, activité qui consiste à exercer sur un pays, un peuple le pouvoir politique, en particulier le pouvoir exécutif en dirigeant les affaires publiques, la vie politique d’un Etat. Gouverner c’est exercer son emprise sur quelqu’un ou quelque chose, c’est le dominer. Mais on ne gouverne pas que sur un peuple, on peut aussi gouverner sur soi-même, gouverner une maison, on parlait bien autrefois de « gouvernante », personne qui veillait à la garde et à l’éducation des enfants, ou bien encore gouverner un bateau, d’où, soit dit en passant, le mot « gouvernail », instrument qui sert à diriger le bateau. D’ailleurs si l’on reprend l’étymologie du mot gouverner, on s’aperçoit que ce mot vient du latin « gubernare» et signifie « diriger une navire ». Nous avons donc à faire avec une notion très vaste. Nous pouvons nous demander si gouverner s’apprend-il ? Par apprendre nous avons un double sens : avec une conception d’acquisition par l’étude, par la pratique, par l’expérience d’une connaissance, d’un savoir-faire, de quelque chose d’utile ; ainsi qu’une conception d’enseignement à quelqu’un, à quelque chose, dans le but de lui faire acquérir une connaissance, un savoir-faire, une expérience. Nous nous attacherons plutôt à la vision de l’ « acquisition » du mot « apprendre » dans le cadre de cette dissertation, puisque qu’elle semble soulever plus de pertinence et de bon sens en vue du sujet à traité. Pour répondre à la problématique « Gouverner s’apprend-il », nous montrerons que le savoir est nécessaire mais que certaines qualité sont tout de même nécessaire, cependant nous verrons pour finir que ces savoirs et ses qualité sont enseignée à l’homme dans le milieu humain.

Dans notre société, nous avons mis en place un système de diplômes attestant des capacités de chacun à exercer telle ou telle activité. En effet nous devons détenir le permis de conduire pour être au volant d’une voiture. Il confirme que l’individu qui le détient sait conduire, dans le cas contraire il serait un véritable danger public, mettant en jeu sa propre vie comme celle des autres. Sans apprentissage on ne maîtrise donc pas son véhicule, il semblerait donc qu’il faille apprendre pour diriger. De ce fait, il serait de même, pour gouverner, nécessaire de détenir un savoir particulier. En effet les présidents de la république française font l’ENA ou d’autres études renommées avant d’atteindre ce poste. D’après Platon le peuple serait inapte à gouverner, à travers sa métaphore du bateau, Platon compare le capitaine du navire au peuple. Or ce peuple n’est pas former pour diriger un navire. C’est pourquoi il ne peut décemment pas mener cette mission à bien. Selon lui le peuple est soumis à l’effet de groupe qui est corrupteur. En effet si toute une assemblée est décidée à faire voter une loi, il est difficile pour un seul individu de s’opposer à celle-ci. De plus il ne veut pas être stigmatisé par le groupe et doit appliquer les normes, les valeurs, les principes de ce groupe pour ne pas être mis à l’écart. Il compare l’opinion public à une « bête » dirigé par des démagogues qui enseigneraient « l’opinion de la masse » soit ce qui lui plait. Comme un enseignant qui s’abaisse au désir de l’élève, alors qu’au contraire d’où son nom d’élève qui étymologiquement signifie « élever » il doit s’élever vers le professeur qui détient un certains nombre de savoir. Gaston Bachelard va lui encore plus loin : « l’opinion a en droit toujours tord, l’opinion pense mal, elle ne pense pas ». On dépasse ici ce que dit Platon, puisque l’opinion public est considérée comme un obstacle.

Mais alors peut être faudrait-il l’intéresser ? Si la masse est ignorante alors on pourrait dans une langue vulgarisée lui expliquer, lui apprendre les intérêts du bien commun. On sait que, d’après HUME « aucune inclination de l’esprit humain n’a à la fois une force suffisante et une orientation appropriée pour contrebalancées l’amour du gain ». Il stipule aussi « qu’il n’y a par conséquent, aucune passion susceptible de contrôler le penchant intéressé, si ce n’est ce penchant lui-même, par une modification de son orientation » Il explique ici alors que les intérêts personnels des individus ne seront que mieux servis si les intérêts publics se portent bien. Il est donc judicieux d’agir pour le bien collectif. Par exemple, si un individu possède une épargne, il peut, au lieu de la dépenser uniquement dans son cadre personnel, investir ou faire un don pour la recherche médicale ce qui lui sera bénéfique lorsqu’il tombera malade puisque les résultats de cette recherche lui permettrons peut-être de guérir. Donc pour intéresser le peuple il faut l’informer, lui apprendre et c’est ce que font les gouvernements aujourd’hui notamment au travers de campagne de publicité. D’ailleurs grâce au développement des moyens de communication, cela est bien plus facile. On voit souvent à la télévision ou sur des affiches de bus des campagnes pour le don du sang par exemple. Comme le dit Aristote, l’unification du peuple peut gouverner en vue du bien commun. Il suffit de l’éduquer. Cependant si l’on reprend l’exemple de la publicité, on se rend compte qu’elle sert parfois à des fins démagogiques comme certains politiques qui l’utilisent pour des campagnes antisémites, pour faire entendre au peuple ce qu’il veut entendre. Nous retrouvons donc ici à nouveau la vision de Platon avec des démagogues qui enseignent « l’opinion de la masse ». Nous avons à faire à un cercle vicieux. Pour gouverner il faudrait alors se libérer de l’opinion. Mais comment se libérer de l’opinion?

La pensée, qui pour Platon est « un dialogue de l’âme avec elle-même », nous permet de nous libérer de l’idée reçu, de la doxa, de l’opinion. Elle permettrait alors de gouverner sur soi. Nous pouvons en déduire qu’il faudrait alors d’abord gouverner sur soi pour pouvoir gouverner sur quoi que ce soit d’autre. Pour gouverner il serait alors nécessaire de « penser » mais est- ce la seule qualité nécessaire ?

La politique requiert d’autres qualités. Prenons l’exemple de notre ancien président Nicolas

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