Faut-il être cultivé pour apprécier une oeuvre d'art ?
Note de Recherches : Faut-il être cultivé pour apprécier une oeuvre d'art ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sazaa832 • 12 Mai 2013 • 805 Mots (4 Pages) • 1 337 Vues
Faut il être cultivé pour apprécier une oeuvre d'art ?
Quel est donc le rôle de la culture, c'est-à-dire de toutes ces habitudes et aptitudes apprises qui appartiennent à mon éducation et participent à mes jugements ? Il faudra se demander si j'ai simplement bon goût ou si je suis cultivé lorsqu’une œuvre me plaît, lorsque je l'apprécie. Enfin on s'interrogera sur l’existence même de l’œuvre indépendamment des jugements d'appréciation que l'on peut formuler à son sujet.
Proposition de plan :
I. L'instruction et la connaissance nécessaires à l'appréciation d'une œuvre
• La culture serait indispensable pour goûter à sa juste valeur une œuvre parce que la culture nous permet de nous situer nous-mêmes et de situer l'artiste dans une époque et un espace particuliers.
• La culture donne les clés de la compréhension d'une œuvre : elle permettrait de juger- au sens d'évaluer une œuvre en la ramenant aux critères de goût d'une époque. Cela reviendrait à mesurer une œuvre relativement à des critères, à des normes. L’œuvre d'art s'inscrit ainsi dans une histoire particulière.
• Ce que nous apprenons en étant cultivé ce sont des règles mais il n'est pas sûr que l'art se réduise à un langage et que les règles que nous percevons dans l’œuvre soient celles que souhaitait transmettre l'artiste. L'art échappe en cela aux catégories qui se transmettent, qui s'enseignent, il relève de la liberté de penser et de faire d'un artiste.
I. Une œuvre n'est pas hermétique, elle relève du plaisir.
• C'est le rapport que le spectateur entretient avec l’œuvre qui est décisif dans son appréciation et non un appareil technique, un lexique par exemple ou des données historiques. Ce rapport est tout subjectif : il est celui d'une sensibilité et d'une matière .On a beau tout savoir sur un artiste, sur le mouvement dans lequel s’inscrit sa création on ne sera pas pour cela en mesure de l'apprécier.
• Si la culture nous aide à comprendre l'art, pour l'apprécier c'est différent car cela relève du goût, du plaisir et non de la réflexion. Il faut à la manière de Kant distinguer les jugements de goût des jugements de connaissances. Les premiers sont déterminants c'est-à-dire partent de l'universel pour s'appliquer au cas particulier, pour les second c'est l'inverse. Le goût est en effet la relation d'un sujet à une œuvre particulière qui décide, avec toute sa subjectivité, de dire « c'est beau »
• L’œuvre relève enfin du libre jeu de l'imagination et de l'entendement. En l'absence de concept nous dit Kant, tout se passe comme si je ne pouvais pas m'empêcher de juger, de dire « c'est beau ». Mais cela ne s'explique pas par la culture, cela s'éprouve lorsque face à une œuvre j'éprouve du plaisir que je cherche implicitement à faire partager : il existe un jugement de goût universel qui est comme cette prétention à faire partager mon propre goût.
I.
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