Est-il juste que Socrate ne s'évade pas ?

Travail Pratique

Philosophie et rationalité

Est-il juste que Socrate ne s’évade pas ?

En 400 av. Jésus-Christ, l’un des grands philosophes de cette aire eut à affronter la justice athénienne et fut condamné à mort par ses concitoyens à boire la ciguë. Cette personne n’était nulle autre que Socrate (Apologie de Socrate). Selon les historiens, aucune documentation historique ne fut rédigée sur les faits s’étant déroulés à cette époque-là.  Les seuls écrits proviennent de son disciple Platon (Plato en Grec). Ce dernier avait écrit une œuvre importante nommée « Criton », suite de l’Apologie de Socrate. Dans cette mise en scène, Platon tentera d’établir le sens général qu’est : le devoir, l’obéissance aux lois et la justice.  Pour ce faire, il mit en scène Socrate et un dénommé Criton. Cette œuvre relate a priori l’une des dernières conversations de Socrate avec l’un de ses disciples qui n’était autre que Criton : il est communément l’ami le plus fidèle et le plus fortuné de tous. Criton qui se trouvait seul dans la geôle du maître n’avait qu’un seul but : tenter de convaincre à tout prix celui-ci de s’évader et ainsi fuir le sort funeste qui lui a été injustement assigné. Mais, Socrate lui laissera une chance, celle de pouvoir le convaincre dans une argumentation qui se doit rationnelle.

Platon soulèvera un point important dans cette œuvre. Certains sont d’accord pour dire que Socrate ne devait pas s’évader pour plusieurs préceptes tels que le sens du devoir envers l’état, l’obéissance aux lois qui l’ont protégé depuis sa tendre jeunesse et, plus important, la justice pour éviter de faire du tort. D’autres sont d’accord avec la thèse de Criton selon laquelle Socrate devait s’évader, car l’injustice est ou serait commise, sans compter qu’il ne serait plus là pour assurer l’avenir de sa famille et qu’il mettrait en doute l’honneur de ses amis.

Mais,  la question qui est d’actualité c’est : « est-il juste que Socrate ne s’évade pas ? »

À mon  avis, il aurait été juste que Socrate s’évade !

• Socrate ne respecterais pas sa mission divine et son devoir.
• Son idéal de justice est limité.
• Les lois doivent être assujetties  à la justice, non  à l’injustice.

Primo, si certains se rappellent bien l’explication de Socrate sur le but de sa mission, il disait qu’un de ses amis avait été consulté la clairvoyance des Oracles de Delphes. Celles-ci préconisèrent qu’il était le plus sage d’entre tous. Face à cette nouvelle, Socrate s’était vu investi d’une mission divine, et ce par le dieu du temple de Delphes (Apollon). Cette mission consistait, selon Socrate, à démasquer ceux qui se croyaient les plus savants (Apologie de Socrate). Néanmoins, tous ceux qui en savent légèrement sur le texte diront que c’est la principale raison qui l’emmena face à son jury et par conséquent, qui le mena injustement à sa perte. Cependant, certains doivent se demander quelle raison aurait poussé Socrate à accepter ce fardeau qu’est cette mission. Il ne s’agit de rien de plus que de son sens du devoir et de la justice envers la cité d’Athènes. Ce sens du devoir et de la justice ne lui permettaient pas d’accepter que des personnalités puissent s’affirmer savants dans un domaine, sans la moindre preuve de leur capacité… Il est compréhensible que lors de son argumentation avec Criton, Socrate ait oublié la mission dont il s’était mandaté.  Ainsi, avec la sagesse dont il était investi, il aurait dû raisonner un peu plus et comprendre qu’en s’évadant, il aurait causé moins de tort à la constitution juridique d’Athènes. Mais, en restant là à attendre patiemment sa fin, il ne saisissait pas qu’il causait plus de tort que de bien à la cité. Donc, en restant fidèle à ses principes, il envoya comme message à ses détracteurs que ceux-ci pouvaient faire ce que bon leur semblait. De ce fait, tous ces facteurs devenaient plus dommageables pour la cité et ses lois. Pourtant, parmi tous ces démêlés, il oubliait une chose cruciale : qu’allait penser le dieu de Delphes ? Sûrement qu’il prendrait cela comme manque de courage de la part de Socrate. Le fait d’avoir abandonné cette lutte ne jouerait pas en sa faveur lorsqu’il aura à faire face aux dieux de l’Olympe. En consécutive, Socrate devait suivre les conseils de Criton et s’évader par devoir, devoir envers la cité d’Athènes, les dieux de l’Olympe, sa famille et ses amis.

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