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Argumenter Est-il La Meilleure Manière De Convaincre?

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Par   •  22 Juin 2013  •  1 438 Mots (6 Pages)  •  1 099 Vues

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Argumenter est-il la meilleure manière de convaincre?

Introduction

D’innombrables exemples nous dévoilent l’importance d’être apte à argumenter, surtout dans les polémiques politiques et les désaccords académiques. Mais est-ce la meilleure manière de convaincre? Pour répondre à cette question, il faut tout d’abord clarifier deux nuances, dont la première s’agit de la définition d’argumenter. En intégrant des définitions multiples, argumenter est un fait de tirer des conséquences pour défendre l’opinion dans le but d’exhorter une personne à agir. Autre que d’arriver paisiblement à la conclusion, l’argument se passe toujours dans un contexte du débat, ce qui ajoute un sens combatif à cette manière de convaincre.

La deuxième nuance est le sens délicat de «convaincre». Quand une personne accepte une proposition d’extérieur, peut-on dire certainement qu’il est convaincu? Il est vrai que l’argument a pour but de modifier la décision d’une personne, mais une décision modifiée n’est pas nécessairement le résultat d’être convaincu. On peut être bouleversé par l’opinion publique, ému par une émotion violente ou persuadé par des coutumes historiques. La différence entre «convaincre» et les autres modifications de décision est en ce que le premier fait appel à la rationalité alors que les dernières plutôt au sentiment des destinataires de convaincre. Donc l’expression elle-même, la meilleure manière de convaincre, implique que les critères sont restreints au plan rational plutôt que le plan sentimental de l’argument.

Évidemment, argumenter est la manière la plus utilisée pour convaincre dans presque tous les domaines de vie, mais il évoque aussi une question importante, est-ce que tout le monde porte une même attitude vers l’argument? Il existe deux rôles dans un argument. L’argumentant joue un rôle actif qui prend l’initiative à convaincre l’autrui, alors que le destinataire joue un rôle passif qui fait l’objet d’être convaincu. La différence essentielle de ces deux rôles peut avoir une influence sur leurs attitudes envers l’argument. Afin d’exploiter complètement la problématique, une discussion va dérouler au-dessous pour manifester les avantages et les désavantages d’argumenter dans les yeux de l’argumentant et le destinataire.

1. Avantages pour les argumentants

D’abord, dans le plan rational, quand les argumentants conçoivent un argument, il leur permet de réfléchir aux idées qu’ils ont eues et les reconstruire dans un ordre plus logique. Un bon argument exige que les étapes de raisonnement se succèdent d’une façon serrée. Pour atteindre un tel niveau, on doit ruminer le raisonnement si bien que les erreurs logiques seront éliminées, les clichés seront évités et le processus d’inférence sera clarifié.

Deuxièmement, lors de faire un argument contre une autre opinion, son horizon sera aussi élargi, spécialement quand on trouve une bonne rivalité, on est monté rapidement à sa gamme de pensée. Prenons l’exemple de Marcel Proust et Sainte-Beuve. Proust était le premier à son époque à contester la théorie des commentaires littéraires inaugurée par ce grand critique, selon laquelle l’oeuvre d’un écrivain serait avant tout le reflet de sa vie personnelle et pourrait s’expliquer par elle. Face à la méthode de Sainte-Beuve, Proust la considérait trop arbitraire comme un raisonnement tiré par les cheveux et il a argumenté que « l'homme qui fait des vers et qui cause dans un salon n'est pas la même personne ». En effet, en critiquant la méthode de Sainte-Beuve, Proust a formé sa propre perception du roman, ce qui est révélé dans son ouvrage avec d’énormes succès, À la recherche du temps perdu. Ce serait impropre d’attribuer l’accomplissement de Proust à la rivalité de Sainte-Beuve, mais il est indéniable qu’il est inspiré de lui.

À partir de l’exemple de Proust et Sainte-Beuve, on peut constater que, pour valider un argument, l’étape initiale est la compréhension complète de l’adversaire. Si Proust n’avait pas eu une connaissance abondante sur les critiques faites de Sainte-Beuve contre Baudelaire, Balzac et etc., ses essais n’auraient pas de valeur de convaincre, son attaque serait impuissante et voire capricieuse. Donc même s’il y a des avantages de reconstruire l’idée et d’élargir l’horizon, il faut quand même mémoriser que l’argument n’est qu’un outil, sans une connaissance pour maîtriser cet outil, il ne sert à rien. La valeur de l’argument est conditionnée par ce que l’on comprenne ce qu’il argumente.

2. Désavantages pour les destinataires

Puisque l’argument n’est qu’un outil, il peut être utile, inutile, ou même nocif, ce qui dépend de la personne qui fait l’argument. Comme les destinataires de l’argument se trouvent dans une

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