Va Bien Nicker Ta Mere
Recherche de Documents : Va Bien Nicker Ta Mere. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar thomas2463 • 16 Juin 2013 • 571 Mots (3 Pages) • 846 Vues
alors va bien nicker ta mere est une oeuvre comtoporaine , datant du 28 eme siecle
nheur dans l'effort, l'aventure, le risque, à qui la vie paraîtrait fade sans ces piments. Ainsi rencontre-t-on des danseurs ou des sportifs heureux de suer sang et eau à une barre ou sur un court; des millionnaires heureux de hasarder des fortunes dans des spéculations ou sur une table de casino; des alpinistes ou des navigateurs heureux de braver la mort pour rien, car à quoi sert d'escalader un pic ou de traverser un océan à la voile ?
On rencontre aussi des mères de familles harassées mais heureuses d'avoir élevé quatre, cinq, six enfants; des mères Teresa ou des médecins sans frontières heureux de guérir, panser, rabibocher, ou aider à mourir, des jeunes et des vieux aux quatre coins de la planète...
Il y a du bonheur dans la volupté, car la chair n'est pas forcément triste et personne n'a lu tous les livres. Mais il y a du bonheur dans le sacrifice, dans le don de soi à une cause ou à Dieu, ou dans l'humble devoir quotidien accompli. Quelle est la part de l'éducation, de la réflexion, du caractère dans le bonheur d'oblation? Le fait est qu'il existe.
En revanche, il me semble bien que des gens ne sont pas faits pour le bonheur. Tout leur pèse, rien ne les soulage, ils se tiennent obstinément pour des victimes de tiers, de l'injuste société, d'une cruelle fatalité. Victor Hugo notait que le Romantisme présentait deux versants: le versant consolant et plein d'espoir, incarné par Chateaubriand, de ceux qui "voient tout du haut du ciel", le versant sombre et désespéré de Byron et de ceux qui "voient tout du fond de l'enfer". Dans la vie de tous les jours, existent de même ceux qui ont l'art - ou la chance - de voir les choses en rose, et ceux qui voient tout en noir. On ne peut rien pour ces derniers.
Paul Damblon, qui m'a paru assez obsédé par sa laïcité, a confié qu'il songea un temps à intituler son livre "Le Devoir de bonheur". Il y a renoncé, alléluia! Car faire du bonheur une obligation, et donc de ceux qui ne sont pas heureux de mauvaises gens, de mauvais citoyens, est le rêve le plus tyrannique, le plus criminel qu'on puisse faire. Ce fut le rêve de Robespierre, de Lénine, de Pol Pot. On a vu à quelle folie monstrueuse et mortifère conduit le désir de faire le bonheur des gens malgré eux!
Peut-être que le bonheur n'existe pas. Qu'il n'existe que des moments de bonheur. Le prince de Ligne disait qu'il n'avait jamais été malheureux, mais que de vrais bonheurs, il n'en avait connu que quatre jours: celui où il mit son premier uniforme, le soir de sa première bataille, la première fois où on lui dit qu'on l'aimait, le premier jour où il sortit après sa petite vérole. Quatre jours en quatre-vingts ans ! Cette idée devrait nous aider à affronter les adversités. A ne pas vouloir décrocher la lune. A se dire que le bonheur n'est pas un but en soi: "Qu'il eut été fade d'être heureux", pensait (se consolait?) Marguerite Yourcenar.
L'idée d'un bonheur fou, total, irradiant, hantera pourtant toujours les hommes. A l'image de ces beaux et grands navires,
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