Utopie
Commentaire d'oeuvre : Utopie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar megmeg29 • 29 Septembre 2014 • Commentaire d'oeuvre • 684 Mots (3 Pages) • 795 Vues
Ensuite l’utopie a pour but de nous projeter dans un monde idéalisé par l’artiste ou le penseur qui en est à l’origine.
L’utopie se présente tout d’abord comme un rêve d’un monde meilleur. Jean Servier définit l’utopie comme un rêve qui permet à certaines sociétés de combler un manque, de s’en défaire. Plus loin il la présente comme un rêve réalisé au-delà de la réalité de ceux qui la conçoivent. Dans son poème Francis Bacon, quant à lui, insiste sur la force de l’imagination pour construire un monde meilleur dans un contexte difficile au XVIIème siècle quant aux conditions de vie. De même, l’affiche du film Un château dans le ciel met en scène deux enfants levant les yeux sur une cité idéale au milieu des nuages comme s’il s’agissait d’un de leurs rêves. L’utopie apparait donc bel et bien comme un rêve c’est-à-dire une représentation personnelle ou collective d’un espace où l’homme serait plus heureux.7
Le rêve se définit spontanément par opposition à la réalité. Il est généralement tenu pour une parenthèse de la conscience, une phase particulière du sommeil. Mais il renvoie aussi à la représentation idéale de ce que chacun désire et voudrait peut-être réaliser. La part de rêve que chacun porte en soi semble pouvoir libérer de réalités douloureuses, monotones ou ennuyeuses et aider ainsi à orienter autrement sa vie, à la redessiner dans un ailleurs et un futur plus ou moins proches. Le rêve stimule l'individu qui ne se satisfait pas de ce qu'il est et de ce qu'il a. Il élargit les possibles.
Multiples sont les éveilleurs de rêves (lieux, objets, personnes, sensations, etc.). Les œuvres d'imagination sont aussi propices à la rêverie, elles permettent de se transporter dans d'autres espaces, d'autres époques, d'autres personnages. Cependant, le rêve risque de couper du réel et d'amener à ne vivre que de chimères ou de fantasmes qui empêchent d'agir dans le monde et de mener sa vie. En ce sens, il est parfois dénigré comme perte de temps, fuite des responsabilités. Quelle part de rêve préserver dans un monde soumis à l'efficacité et à la rentabilité immédiates ?
C'est tout autant l'être que l'avoir qui sont concernés par le rêve : rêves d'objets de consommation, rêves de luxe, rêves de ce que les nouvelles technologies autorisent, rêves d'une identité autre, plus belle, plus forte, plus grande. Ces aspirations induisent un idéal porté par le rêve, facteur d'élévation et de sublimation de chacun, force de création et d'innovation. Cet idéal n'est cependant pas le même pour tous. Tel individu ne pourra-t-il pas trouver médiocre ce que tel autre pense être à sa mesure ?
Quelle est la part intime et vraiment personnelle de ce rêve qui nous porte ? Partagé par un groupe ou par l'ensemble d'une société, le rêve peut devenir utopie et donner à chacun comme à tous des raisons de vivre et d'espérer. Mais l'optimisme utopique ne risque-t-il pas de porter atteinte à la part de rêve et de liberté que chacun porte au plus profond de soi ?
Je suis heureux de me joindre à vous aujourd'hui dans ce qui restera dans l'histoire comme la plus grande manifestation pour la liberté dans l'histoire
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