Un Fait Peut-il Donner Raison ?
Dissertations Gratuits : Un Fait Peut-il Donner Raison ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sofiane410 • 6 Avril 2013 • 1 790 Mots (8 Pages) • 1 027 Vues
« La table est blanche », « j'ai 18 ans », « nous sommes le 25 février 2013 » tant de faits qui nous semblent indubitables .
Or dans le sujet le fait d'avoir raison souligne une argumentation de ces faits. Pour mieux visualiser cette conception prenons un exemple connu:
Durant de nombreuses années, les scientifiques pensaient que le Soleil tournait autour de la Terre, on parlait alors de géocentrisme. Mais cette théorie a été remise en doute. Une autre théorie affirmait que c'était la Terre qui tournait autour du Soleil, on parlait alors d'héliocentrisme. Cette théorie a été démontré et Freud en parle comme une «humiliation de l'humanité».
Ainsi, pour avoir raison, il faut donc apporter une argumentation aux faits et en mettre de nouveaux en évidence. Sachant que les faits sont issus d'expériences, pour qu'ils puissent nous donner raison. Ainsi, pour qu'un fait nous donne raison, le plus logique est de faire une contre expérience qui rendrait dubitable tous les faits pour en mettre d'autres en évidence.
Intéressons nous aux termes du sujet. La raison possède plusieurs sens: tout d'abord elle peut être particulière c'est-à-dire qu'elle traduit un motif, une cause. Ensuite, nous retrouvons la faculté générale de la raison c'est-à-dire la faculté intellectuelle qui établie des relations logiques entre les éléments. Enfin, il y a la raison universelle, c'est-à-dire le principe qui rassemble de façon ordonnée et objective toutes les idées rationnelles possibles. Quant aux faits, c'est une relation de cause à effet qui est construit par un jugement. Selon Alain un fait pur n'existe pas en soi, c'est le jugement qui construit le fait réel en articulant des idées. Un fait pur est une sensation insaisissable, fugitive, subjective et ineffable.
Cela reviendrait à nous demander si nous ne sommes pas alors condamné à être prisonnier de notre point de vue subjectif.
Cette question pose le problème philosophique de se demander si de manière indécise les faits ont tord? Ainsi peuvent-ils se suffirent à eux-même pour donner raison? Ou sont-ils l'image d'une vérité inattaquable?
Nous étudierons tout d'abord dans quelle mesure un fait ne peut pas donner raison puisque les faits sont donnés de manière subjectifs et que les faits bruts ne peuvent produire par eux-mêmes de vérité. Cependant, les faits scientifiques qui sont la base d'un jugement vrai peuvent nous donner raison. Nous étudierons donc cet axe, puis nous chercherons à concilier ces deux arguments.
Premièrement, un fait peut nous donner tort. En effet, les faits ont une dimension subjective.
Les faits ne sont que raison d’interprétation, ils sont donc aptes à être falsifiés. Les faits possèdent un défaut, c'est qu'ils ne se produisent qu'une seule fois. La dimension unique des faits permet à chacun d’en avoir une interprétation différente. Tout de suite, nous pensons aux faits des siècles derniers considérés comme des vérités alors que l'on n'en connaissait pas de raison comme l'inexistence du vide, que la Terre soit plate ou encore que l'homme ait été créé tel quel. Ces faits ont à leur époque eu des réponses divines ou mythologiques, puisque le progrès scientifique ne permettait pas d’avoir d’explications rationnelles et scientifiques. Ainsi, ces faits n’ont trouvé de réponse que récemment, et ce grâce à des scientifiques ont eu l’audace de rejeter les thèses établies en leur temps par les Anciens. C'est ce que Blaise Pascal encourage de faire à ses contemporains à son époque. C’est donc sur la base d’une contestation des faits que les explications actuelles ont pu émerger. Cependant, rien ne nous permet de dire que ces explications ne seront pas aussi un jour remises en cause et donc à nouveau falsifiées.
Ensuite, La raison ne suffit pas à établir des connaissances. La connaissance est avant tout la réception passive des expériences. Des idées générales résultent elles aussi de la répétition habituelle. Elles sont d'ailleurs trompeuses car elles nous donnent l'illusion de correspondre à des choses réelles, comme la couleur ou la matière en général. Ainsi, David Hume, philosophe britannique, condamne les rationalistes qui s'imaginent que la raison peut suffire à établir des connaissances. De plus, selon Kant, le connaissance repose nécessairement sur deux facultés dont la première est l'intuition sensible, c'est-à-dire la faculté de recevoir les données de l'expérience. L'expérience étant une réception passive, se pose alors la question de la crédibilité de la raison. Ainsi, les faits et la connaissance de la vérité qui leur est joint sont si chargés d’enjeux que les deux «partis» ne peuvent s’entendre autour d’une raison et d’un accord commun. C'est pourquoi un fait ne peut pas nous donner raison ici.
Mais au lieu de rejeter l'expérience dans sa globalité à causes des apparences souvent trompeuses, n'est-il pas préférable de multiplier le nombre d'expériences pour qu'elles se corrigent mutuellement?
Pour continuer, un fait peut donner raison. Effectivement, les faits résultent d'expériences scientifiques. C’est l’analyse des faits qui conduit à la fondations de conclusions. Une expérience claire et rigoureuse n'est pas condamnable. Ainsi nous pouvons avoir raison lorsque les faits quel qui soient sont établis comme vrais. Cette affirmation ne laisse donc pas de place à la subjectivité, l’expérience scientifique parfaite doit être complètement objective pour donner des conclusions inattaquables et dans lesquelles chacun verrait la vérité et la raison. Les faits ne pourraient pas avoir tort et donc notre raison aussi. C'est avec les expériences scientifiques que
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