Texte De Bergson : " Le rêve "

Intro :

« Le rêve » est un court texte de Bergson tiré, du recueil intitulé "L’energie spirituelle"

Dans le texte étudié "Le rêve", Bergson expose son avis sur l'origine des rêves qui, selon lui, proviennent des souvenirs enfouies en chacun de nous, impossible à atteindre lorsque l'on est conscient, mais ressurgissant en nous dans notre inconscient, quand on dort.

Pourtant, nous sommes parfois rattrapés par des souvenirs que nous pensions avoir totalement oubliés. L e présent lui-même peut faire ressurgir des souvenirs très lointains. Cela signifie t-il que notre mémoire conserve tout nos souvenirs ?

Est-ce alors notre conscience présente qui fait obstacle à l’irruption de ces souvenirs ?

Pouvons nous vraiment oublier notre passé ?

Dans ce texte, Bergson défend la thèse que « nous n’oublions rien ». Notre mémoire serait infinie, bien que cela échappe à notre conscience.

Quand le passé sert à éclairé l'action présente, et qu'il agit comme un mécanisme intellectuel utile à l'action présente, Bergson parle alors de mémoire habituelle. La mémoire pure est celle détachée de l’action présente, qui n’a comme fonction que la sauvegarde et le rappel de ces souvenirs. C’est un pur état de la conscience où l’esprit est ramené à lui-même.

Plan :

Bergson commence par une clarification de la situation en énonçant la mémoire habituelle et la mémoire pure : « les souvenirs qui viennent se poser ainsi sur notre occupation présente et se révéler au moyen d’elle » c’est la mémoire habituelle, celle qui nous sert à accomplir les actions formulées par notre conscience, et « des milliers et des milliers d’autres, en bas, au-dessous de la scène illuminée par la conscience » : c’est la « mémoire pure », celle qui a enregistré, en quelque sorte, l’intégralité de notre vie.

Il précise « au-dessous de la scène illuminée par la conscience » car ces souvenirs ne s’imposent pas tout le temps à notre conscience, ils ne sont pas toujours au premier plan : ils existent mais ne participe pas au spectacle de la conscience.

Néanmoins, ils ne peuvent accéder à nous car notre conscience les empêches d'entrer dans notre mémoire où habitent ces souvenirs, afin que nous ne soyons pas gênés dans notre action actuelle, notre action consciente, ils ne pourraient que nous perturber car ils seraient sans rapport avec ce que nous serions en train de vivre. C’est pour cela que Bergson formule une hypothèse avec comme situation de départ, un état de détachement de notre réalité consciente, où nous ne serions plus centré sur notre réalité, cet état c’est le sommeil.

Ainsi « la trappe qui les maintenait dans le sous-sol de la conscience » n’est plus close, car l'état de la conscience quand on rêve ne la garde plus fermée. C’est leur heure : « Ils se lèvent, ils s’agitent, ils exécutent, dans la nuit de l’inconscient, une immense danse macabre ». Macabre, car ce sont des fantômes, qui reviennent rappeler aux vivants le passé qui a été mais qui n’est plus, ce qui n’a pas été réglé de leur vivant et tente de revenir

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