Suis-je Ce Que J'ai Conscience D'être ?

La conscience est un processus de représentation de nous-même et du monde extérieur. Elle renvoie à cette capacité de nous rendre compte de ce que nous vivons, de qui nous sommes et nous permet donc d’appréhender et de constituer le monde. Le mot conscience vient du latin «  cum sciencia » qui signifie «  avec savoir, avec connaissance ». Elle est donc une science de soi-même et les informations correspondent à ce que je suis réellement, que mon être par conséquent coïncide avec la conscience que j’en ai. Cependant, on ne saurait oublier que parfois nous nous mentons à nous-même ou bien que nous avons du mal à nous connaître, et ce malgré tous nos efforts. La conscience de soi semble parfois incomplète ou infidèle. Ainsi, suis-je ce que j'ai conscience d'être? Est ce que j'ai conscience d’être, et l’image de moi que me renvoie ma conscience reflète parfaitement ce que je suis ? Le problème semble être le suivant :

La conscience de soi a-t-elle des limites, des imperfections ou bien peut-on s’y fier entièrement lorsqu’il s’agit de se connaître ?

Dans un premier temps,nous verrons en quoi je suis conscient d'être ce que je suis.

Dans un second temps, nous montrerons en quoi je ne suis pas toujours ce que j'ai conscience d'être.

Pour finir, nous expliquerons comment dépasser les limites de la conscience de soi afin de connaître sa part d'inconscient, comment faire coïncider ce que je suis avec ce que j'ai conscience d’être.

En quoi suis-je ce que j'ai conscience d’être ?

Par définition, je suis ce que j'ai conscience d’être car la conscience est une science donc elle me renseigne sur ce que je suis et ne se trompe pas.

La conscience est une caractéristique propre à l'Homme. En effet, la certitude d'exister m'est donnée par la conscience et être conscient, c'est d'abord la capacité de percevoir. Par exemple, lorsque que je me regarde dans un miroir, je me vois donc je suis moi,j'existe mais en plus de cela, je me vois exister. C'est la «  double existence » d'Hegel  qui dit qu'on existe mais qu'on se voit aussi exister dans une sorte de dédoublement de soi rendu possible par le miroir qu'est la conscience.

En plus d’être un être humain munis d'une conscience rendu visible à moi même, je suis un être pensant qui a conscience de sa pensée. En effet, Descartes s'est rendu compte que tout ce qu'il savait été douteux, il voulait atteindre la certitude et s'est demander par quel moyen et comment en être certain. Pour lui, le doute est passager, il a alors mis en place le doute méthodique , autrement appelé le cogito, qui dit que toute chose susceptible de doute est considéré comme fausse. On peut douter de tout donc tout est faux sauf de l'existence : par exemple,je ne peux pas douter que je pense puisque je pense que je doute donc j'existe. C'est la première vérité fondamentale, le cogito ergo sum : « je doute donc je pense donc je suis ». Descartes se base sur cette vérité indubitable qui nous permet de dire que je suis bien un être pensant et que j'ai conscience de ma pensée mais cela ne confirme pas que je suis moi et pas une autre personne.

Je peux avoir la certitude d'être moi et pas un autre car je sais me différencier des autres. Étant sujet, je sais identifier les sujets donc je sais me différencier d'eux. De plus, pour pouvoir prendre conscience de moi-même et me différencier des autres, il faut qu'un autre être conscient me renvoie un reflet. Par exemple, un être humain seul au monde ne peut pas avoir conscience de lui même puisque personne ne lui renvoie son reflet.

Ainsi la conscience de soi permet au sujet de savoir avec certitude qu’il existe, qu’il est un être pensant, et qu’il est un "Je" unique se distinguant des autres et c’est en cela que l’on est ce que l’on a conscience d’être.Néanmoins, je ne suis pas toujours tel que je croire être. Ma conscience peut me livrer des informations fausses ou incomplètes sur ce que je suis.

En quoi je ne suis pas toujours ce que j'ai conscience d’être ?

Je ne suis pas toujours ce que j'ai conscience d'être étant donné que j'ai conscience d’être libre alors que je suis parfois dominé par mes penchants, par une opinion. En effet, le fait que je sois consciente me montre que je suis libre puisque grâce à mes actions, j'ai la possibilité de prendre du recul sur mes actions et ainsi être à l'origine de mes

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