Serment Et Obligation

Serment et obligation en maçonnerie : quelle analyse en faites-vous ?

Il est utile de faire référence au dictionnaire car il me semble indispensable d’utiliser le mot juste et sans contre sens. En effet il y a plusieurs types de serments : celui d’Hippocrate pour le médecin, de Koufra dans l'histoire de la libération de la France pendant la seconde guerre mondiale ou encore le serment d’ivrogne sur lequel il ne faut pas trop compter. Le serment est une affirmation solennelle en vue d’attester la vérité d’un fait, la sincérité d’une promesse l’engagement de bien remplir les devoirs de sa profession. Prêter serment de dire toute la vérité etc …Idem pour les obligations selon le dictionnaire : contrainte, devoir qui impose la loi, la morale, les conventions sociales

Je constate à la lecture des deux définitions que le point commun et ce qui s’impose est la notion de devoir. C’est ce à quoi on est obligé par la morale, la loi, la raison, les convenances.

En Maçonnerie la notion de serment ou d’obligation est omniprésente : déjà dans la signification du signe des francs-maçons : « je préférerais avoir la gorge coupée plutôt que de manquer à mon serment ». Cette notion apparait dès l’initiation. Ainsi il est demandé au profane pourquoi il veut être admis en franc-maçonnerie et le Vénérable Maitre lui demande de renouveler son engagement. Il est même précisé : « promettez vous quoi qu’il advienne de ne jamais rien dire de ce que vous avez vu ou entendu depuis que vous avez été introduit dans le lieu de méditation ou vous avez rédigé votre testament moral et philosophique A plusieurs reprises pendant l’initiation le rituel va imposer au profane de renouveler son serment et ses obligations de façon solennelle. Le Vénérable Maitre va demander également au profane de s’engager en répétant après lui l’obligation « je le promets » et lui demander de la formaliser par une signature. L'article 73 du règlement général codifie le serment de l'apprenti « Je m'engage et je consens » sont prononcés, « je promets » est dit trois fois. Autre moment symbolique et émouvant d'une tenue en loge, ou le serment est immanent, la construction de la chaîne d'union. La lecture de son texte est ponctuée par le Frère Grand Expert en levant la main droite qui au nom des frères et sœurs présents dans le Temple déclare : « je le promets ».

Au grade de compagnon une nouvelle obligation se fait jour et le nouveau compagnon de la Loge doit répondre également « je le promets ». Au grade de Maitre le Vénérable maitre pose la question au frère premier surveillant « Est-ce que ce frère se sent prêt à remplir les devoirs d’un Maitre Maçon » et « a-t-il respecté les serments qu’il a précédemment contractés » ?

Serments et obligations sont valables aussi et plus rigoureux pour le Vénérable Maitre et les Officiers de la Loge. Les mots de zèle et de dévouement sont employés pour accomplir les devoirs des postes à tenir. Aux trois grades la notion de serment est omniprésente et obligatoire, et il y a une continuité dans l’évolution initiatique.

Cette notion trouve son origine dans la légende d’Hiram dont on a une riche illustration littéraire par Gérard de Nerval dans le « Voyage en Orient ». Lors de l'assassinat d'Hiram par trois mauvais compagnons, qui n'ayant pu obtenir leur maîtrise, formèrent le complot d'arracher à Hiram, par la menace et la violence, les mots, les signes et l'attouchement de Maitre, l'architecte du temple de Salomon se sacrifia plutôt que de révéler le secret qui lui avait été confié. Ainsi il déclare : « vous pouvez me tuer vous ne me feraient pas trahir mon serment » L’attitude d’Hiram devant ses assassins montre

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