Serment Et Obligation
Commentaires Composés : Serment Et Obligation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar bernard24 • 26 Janvier 2014 • 1 801 Mots (8 Pages) • 936 Vues
ET APRES ?
Très vénérable et vous tous mes frères en vos grades et qualités
Certains d’entre vous s’attendaient, ce midi, à entendre un travail intitulé « La cuisine des Francs-maçons ». Un travail symbolique et quelque peu technique mais je vous propose une planche plutôt philosophique. En fait une réflexion personnelle que je tiens à vous faire partager. Alors certains se réjouiront peut être et d’autres seront sûrement déçus, mais l’intitulé a quelque peu été modifié.
Ma planche tracée de ce midi s’intitule « Et après ??? ».
Tiens donc, encore un ? … Cela ne vous rappelle-t-il rien ? ne serait ce : « Athée ? » ??
Je vous rassure, je ne tiens pas à apporter une quelconque réponse ou à critiquer un travail aussi intelligent et pertinent que celui de notre frère Jacques Petit.
Seulement celui-ci m’a énormément interpelé. Peut être vous en êtes vous aperçu lors de mes interventions ?? Pourquoi ais-je été marqué ??
C’est simple, lorsque l’on parle de religion et donc de « non-religion », forcément nous faisons référence à la Mort. D’ailleurs ce fût le propos de mon intervention après le travail de notre Frère Jacques. Je vous le rappelle en quelques mots : « Mon Frère, Merci, Merci de m’avoir ouvert les yeux sur un problème existentiel pour moi c'est-à-dire être Athée… Pour moi, la religion fût crée par l’homme et pour l’homme. Juste pour sa première et principale crainte : la mort. Mais finalement j’envie les personnes croyantes pour qui la finalité est l’après, c'est-à-dire Le Paradis ou l’enfer, bref qu’il y ait un après…..
L’après, nous nous posons tous la question un jour ou l’autre de notre vie, voire tous les jours… ?
Remémorez-vous…. Pour certains, ce fût certes, il y a de nombreuses années, mais quand avez-vous pensé pour la première fois à la mort ?? Moi, j’ai beau y penser et être malgré tout plus jeune que vous, je ne me souviens pas…
Mais une personne m’y fait penser, c’est mon fils….
Il y a quelques semaines, lors d’un petit périple pour fêter Noël en famille, nous nous sommes arrêtés en région parisienne pour étrenner ma grand-mère. J’eu alors le besoin de passer au cimetière afin de voir mon père. C’est bizarre, je n’y vais jamais. Pour moi, je vous l’ai déjà dit, il n’y a pas d’après….
Mais bon le besoin était plus fort… Mon fils me dit alors (je vous rappelle qu’il a 5 ans) :
- Tu vas où Papa ?
- Et bien je vais au cimetière…
- C’est quoi ça le cimetière ?
- C’est l’endroit où l’on y met les personnes qui meurent…
- Mais pourquoi tu y vas ?
- Je vais voir ton Papy Alain
- C’est qui Papi Alain ?
- Ben c’est mon Papa
- Je peux venir avec toi ?
Alors là Amandine (ma femme), me dit : « non il est trop petit ».
Et mon fils de répondre :
- Mais si, moi aussi je veux voir Papi Alain
- Bon, ok viens avec moi, lui dis-je, malgré les yeux noirs de mon épouse…
Et nous voilà partis….
Sur la route, vous vous en doutez, bon nombre de questions nous firent passer le trajet très rapidement.
Du : Qui est Papi Alain, et pourquoi est il mort ? et c’est quoi être malade ? jusqu’au moment où : je pourrais lui faire un bisou à Papi Alain ?
Les bras m’en tombèrent….. Que répondre à un petit bonhomme de cinq ans qui vous pose une question pareille ?
Je n’ai su lui répondre que : « ben non mon chéri »….
Bref la suite fut aussi joyeuse que triste. Je ne suis pas dans une séance de psychanalyse, mais cette petite histoire me ramène à mon propos premier : « Et après ?? »
Pour nous, Francs-maçons, la réponse est claire : on meure de notre vie profane pour renaître à la lumière. Qu’est ce que cette mort ??
Elle est certes symbolique…. Mais au fond de vous…. Ne vous a-t-elle pas fait penser à votre propre mort ? La véritable, celle qui met fin à une vérité, que l’on vit et qu’un jour on ne vit plus …
Elle est opposée à la lumière, représente la pénombre que tout profane tente d’atténuer en recevant l’initiation. Certains disent même qu’il faut avoir connu plusieurs morts durant sa vie pour pouvoir apprécier pleinement la lumière et la beauté.
Pour le franc-maçon, la mort est donc un moment à vivre pleinement, à ne surtout pas laisser de côté, si l’on veut vivre une renaissance digne de ce nom. Mais ici il y a une renaissance, un après, finalement, cette mort symbolique n’est qu’un commencement. Elle représente le début d’un long périple durant lequel chacun d’entre nous tentera à son niveau de parfaire l’humanité tout en apprenant à se connaître soi.
La franc-maçonnerie cultive le bon vivre, qui est en définitive l'apprentissage du bien mourir. Oserions-nous dire que la mort est centrale dans une société initiatique ? Sans doute. Dès son entrée, le profane qui vit son initiation est invité à se dépouiller du vieil homme qui est en lui pour renaître à une nouvelle vie. Il passera plusieurs heures dans le silence et la solitude du cabinet de réflexion, un petit local faiblement éclairé, où il verra l'image de la mort sous la forme d'une faux, d'un sablier, d'un squelette, d'un crâne, où il lui sera demandé de rédiger son testament philosophique,
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