Se Cultiver
Rapports de Stage : Se Cultiver. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 1 Novembre 2013 • 702 Mots (3 Pages) • 1 152 Vues
Par culture, on peut entendre plusieurs choses. Le perfectionnement de la personne, son enrichissement personnel, l'enrichissement de son goût, de son sens critique et de son jugement.
Il faut aussi savoir différencier la culture de la civilisation. La civilisation est un ensemble de phénomènes sociaux, or il y a bien une différence entre le social et la personne. La culture caractérise donc une personne et non un groupe. Elle est développement spirituel tandis que la civilisation est développement technique et se rapproche davantage du matérialisme.
Pourtant, chez beaucoup de philosophes et surtout chez les anthropologues, le terme de culture est devenu synonyme de celui de civilisation. C'est d'ailleurs le sens qu'a le mot " kultur " dans la langue allemande. Et en effet, on peut considérer qu'une culture est le mode de vie d'une société : une civilisation comporte des éléments culturels, elle est un ensemble de phénomènes sociaux mais aussi moraux, religieux, esthétiques ou scientifiques. Or, la morale (comme la philosophie), la religion, les sciences et les arts, sont les disciplines éminemment culturelles.
Qu'y a-t-il de commun aux définitions qui précèdent ? La culture est-elle l'ensemble des faits et des productions d'une société ou bien le parcours spirituel ascendant de l'individu considéré hors de sa société ? Ce qu'on découvre, c'est que la culture est, dans chacune de ces définitions, un ensemble de comportements acquis, transmis par l'éducation. En effet, la culture (au sens de civilisation comme au sens d'enrichissement personnel) s'ajoute à la nature. Dira-t-on que l'organisation " sociale " des abeilles dans une ruche est culturelle ? Non, puisqu'elle n'a pas évolué depuis que les abeilles sont abeilles. Une telle organisation est naturelle, instinctive, nécessaire, elle ne peut pas ne pas exister.
Mais comment la culture peut-elle à la fois être naturelle et s'ajouter à la nature ? Il faut comprendre que si la culture a ses racines et ses conditions d'existence dans la nature humaine, elle ne se développe qu'avec le temps et beaucoup d'efforts. C'est une idée très répandue dans la philosophie grecque : ce qui est potentiel, naturellement " endormi " en nous, peut toutefois se manifester par l'apprentissage. Par exemple, pour Aristote (Ethique à Nicomaque II,1) la nature met en l'homme des tendances qui ne sont qu'en puissance, c'est-à-dire non encore actualisées. C'est à l'homme de contracter l'habitude en s'exerçant, en faisant. La justice, qu'on reconnaîtra évidemment comme un acte de la culture humaine, une spécificité culturelle, (qui existe dans toutes les cultures mais qui ne prend pas forcément la même forme) est considérée par Aristote comme une disposition naturelle de l'homme qui cependant n'est rien tant qu'elle n'a pas été concrétisée dans des faits ou des actes justes. Il y a donc quelque chose d'inachevé dans la nature humaine qui ne détermine pas entièrement l'homme, contrairement à l'animal. Mais cette indétermination est aussi la chance de l'homme, car elle laisse une place disponible pour la culture. L'homme doit dépasser sa propre nature par
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