Répression traditionnelle du désir
Dissertation : Répression traditionnelle du désir. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 16 Mai 2012 • Dissertation • 672 Mots (3 Pages) • 1 074 Vues
1 Répression traditionnelle du désir
Désir, corps et tentation
Dans l’histoire de la philosophie, le désir a été longtemps conçu
comme niant ce qu’il y a de plus noble dans l’homme.
• Platon le comprend comme absence de plénitude (dans son
acception érotique, il résulte, ainsi que le rapporte le mythe d’Aristophane
dans Le Banquet, de la séparation d’un androgyne primitif
qui trouvait en lui-même toute satisfaction) et comme symptôme
d’une prédominance du corps sur l’âme. Soumis à la concupiscence,
les artisans, dans La République, sont exclus de l’organisation
communautaire . Les Épicuriens eux-mêmes conseillent de
ne pas céder aveuglément à tous les désirs : seuls doivent être
satisfaits ceux reconnus comme « naturels et nécessaires »
(manger, boire, dormir), puisqu’ils garantissent notre survie ; mais
au-delà, il convient de se méfi er, ou de refuser la tentation.
• La mentalité chrétienne privilégie à son tour la dimension spirituelle
de l’être humain. Elle condamne en conséquence massivement
le désir parce qu’il dépend de « la chair » : « Que le péché
ne règne plus dans votre corps mortel pour vous faire obéir à ses
convoitises » (Épître aux Romains). Dans cette optique, la réalité
du désir amoureux est niée : toute relation sexuelle qui ne satisferait
qu’un pur désir, sans se réaliser dans la reproduction,
désigne un abaissement vers l’animalité.
2 Revalorisation relative du désir
Le désir crée la valeur
Cette dévalorisation massive peut être abandonnée si l’on conçoit
le désir comme correspondant à l’essence même de l’homme, et
dès lors, comme créateur de valeur. « Nous jugeons, écrit Spinoza,
qu’une chose est bonne, parce que nous faisons eff ort vers elle,
que nous la voulons et tendons vers elle par appétit ou désir. » On
en vient ainsi à penser que la valeur naît de l’activité désirante de
l’homme : elle ne dépend plus d’une transcendance (qu’il s’agisse
de l’univers des Idées platoniciennes, ou de l’Être divin).
Répression ou exaltation du désir
• Alors même que la psychanalyse montre amplement l’effi cacité
du désir dans la pensée ou la vie quotidienne, Freud s’inscrit
en dernière analyse dans une conception assez classique du désir, qui
doit toujours selon lui s’eff acer devant les exigences du social. Le
névrosé, qui souff re de relations antérieures avec autrui mal
intégrées
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