Qu'est ce que l'Homophobie ?
Commentaire de texte : Qu'est ce que l'Homophobie ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Loloooo_17 • 13 Novembre 2014 • Commentaire de texte • 530 Mots (3 Pages) • 745 Vues
L’homophobie est l'hostilité, explicite ou implicite, envers des individus dont les préférences amoureuses ou sexuelles concernent des individus de même sexe1. L’homophobie englobe donc les préjugés et les discriminations (emploi, logement, services), et cela peut se manifester par de la peur, la haine, l'aversion, le harcèlement, la violence ou encore de la désapprobation intellectuelle intolérante envers l'ensemble de la communauté LGBT1,N 1. « De même que la xénophobie, le racisme ou l'antisémitisme, l'homophobie paraît être une désignation de l'autre comme le mauvais contraire, inférieur ou anormal2. » L'homophobie peut aller jusqu'au meurtre ou, plus souvent, à la condamnation à mort institutionnalisée, notamment dans certains pays africains et du Moyen-Orient.
L'homophobie peut être de différentes origines : issue de positions religieuses, de considérations cliniques (en médecine, en particulier en psychiatrie, et en psychologie)3, anthropologiques (au nom de la différenciation des sexes), idéologiques (l'islamisme, le nazisme, le stalinisme), ou issue de désirs homosexuels refoulés.
Naissance du terme[modifier | modifier le code]
Le terme est issu de l’anglais homophobia, néologisme, apparu pour la première fois dans un article de la revue pornographique américaine Screw daté du 23 mai 1969, dans lequel le mot désigne la peur qu'ont certains hommes hétérosexuels de passer pour homosexuels. On le retrouve en 1971, dans Homophobia: a tentative personality profile du psychologue Kenneth Smith. Il a été transposé en français canadien par Yvon Thivierge dans sa traduction pour l'association Gays of Ottawa / Gais de l'Outaouais du fascicule de Ron Dayman et Marie Robertson « Understanding Homophobia » (Pink Triangle Press, Toronto, 1975), et, plus tard et indépendamment, en français hexagonal par Claude Courouve dans son ouvrage Les Homosexuels et les autres (Athanor, Paris, 1977), suivi de peu par Dominique Fernandez dans son roman L'étoile rose (Grasset, Paris, 1978).
Pour se définir, certains, dans les années 1950, préféraient éviter le trop sexuel et médical homosexuel, et utilisaient homophile4. Un homo (terme qui remonte, en français, à 1912) désigne alors, familièrement, un homme homosexuel. De ce fait, le préfixe homo- prend une teinte masculine pour la formation de mots nouveaux : homoérotisme date de 19675. Toutefois, les linguistes critiquent le bien-fondé de ce terme, car le préfixe « homo » provient du grec « homoios » signifiant « semblable » et non, selon la croyance répandue, du latin homo « homme ». Enfin, la racine « phobie » vient également du grec et signifie « peur ». À proprement parler, homophobie signifie donc « peur de son semblable », et non pas aversion à l'égard des homosexuels. Certains chercheurs – à l'instar de l'historien John Boswell – ont suggéré le terme « homosexophobie », littéralement « la peur de l'homosexuel », arguant que le terme « homophobie » signifierait plutôt « crainte du semblable » que « crainte de l'homosexuel »6.
Le 28 novembre 2012, l'agence de presse américaine Associated Press, dont le Style Book est une référence en matière de style de rédaction, a déclaré qu'elle déconseillerait
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