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Qu'est-ce Qui Distingue L'être Humain De L'animal ?

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Par   •  21 Mai 2013  •  2 287 Mots (10 Pages)  •  13 815 Vues

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Au XVIIe siècle, plusieurs découvertes importantes en astronomie sont faites grâce à la révolution scientifique, qui va transformer à tout jamais la représentation de l’être humain par rapport à la place qu’il occupe dans l’univers. (L’être humain, 4e édition, Jacques Cuerrier, p. 47). Quelques philosophes se sont intéressés à l’être humain et à l’animal, à leur manière de fonctionner, de penser, etc. Nous allons donc nous poser la question suivante : « Qu’est-ce qui distingue l’être humain de l’animal? Répondez en comparant les conceptions de l’être humain de Descartes et de Rousseau. ». La première partie portera sur la comparaison des ressemblances et des différences qui distinguent l’être humain de l’animal selon Descartes et Rousseau. Ensuite, une prise de position critique en faveur de Rousseau sera présentée.

Pour commencer, nous identifierons les principales ressemblances et différences des différentes conceptions de l’être humain, faites par Rousseau et Descartes. Une première ressemblance est que les deux penseurs affirment dans leur théorie que l’être humain est libre, alors que l’animal ne l’est pas. Effectivement, selon Descartes, ce qui définit l’être humain est la pensée et comme celui-ci dispose du libre-arbitre, il est libre. Le philosophe soutient que comme l’être humain a toujours la possibilité de faire des choix, grâce à son libre-arbitre qui lui vient de sa raison, l’être humain est libre. C’est grâce à cet entendement que nous arrivons à faire des choix éclairés, selon Descartes. Comme Descartes affirme que les animaux ne possèdent aucune pensée, aucune âme, ceux-ci ne peuvent alors point faire de choix et c’est pour cette raison qu’ils ne sont pas libres selon le penseur. Rousseau a le même point de vue quant à la liberté des humains et des animaux. Selon lui, l’animal obéit à ses sens et à son instinct, et ne possède donc pas la capacité de faire des choix, car celui-ci est programmé pour agir d’une certaine manière, étant incapable de changer son comportement. Cela a pour conséquence qu’il n’est pas libre de ses actions. L’homme, quant à lui, possède selon Rousseau cette capacité et c’est ce qui fait de lui un être libre. Le penseur affirme que l’homme peut décider de changer son comportement pour, par exemple, survivre. Bien que Rousseau pense que les animaux et les humains peuvent avoir des idées et créer des concepts grâce à leurs sens, celui-ci croit quand même, pour des raisons différentes, à l’instar de Descartes, que les êtres humains sont libres, alors que les animaux ne le sont pas. Les deux philosophes sont donc en accord sur ce point.

La deuxième ressemblance est que Descartes et Rousseau affirment tous deux que l’animal et l’humain sont des machines. Descartes affirme que le corps, une substance étendue et matérielle, est un automate. Celui-ci postule dans sa théorie que le corps fonctionne par lui-même, agit automatiquement. Le corps est pour le philosophe une machine, constituée d’os, de muscles, de nerfs et autres qui accomplissent tous des fonctions vitales, de manière mécanique et automatique. Le fonctionnement du corps se gère donc par lui-même, nous n’avons pas besoin d’y penser. Le corps n’est donc pas contrôlé par l’esprit, selon Descartes et est une machine, sans contredit. Pour Descartes, le corps des animaux agit de la même façon que celui des humains et est donc aussi une machine, qui fonctionne automatiquement. Rousseau pense donc aussi, comme Descartes, que l’animal et l’homme sont des machines. Les animaux sont, pour Rousseau, des machines qui fonctionnent par leurs sens et leur instinct, programmés. Les êtres humains sont donc aussi des machines, mais ne sont pas «programmés», comme les animaux. Bien qu’encore une fois, les raisons qui expliquent le fait que les animaux et les humains soient des machines sont différentes pour Descartes et Rousseau, il n’en demeure pas moins que les deux philosophes s’entendent à dire que les êtres humains et les animaux sont tous deux des machines.

La première différence est que Descartes pense que l’animal ne possède pas la faculté de penser alors que l’humain oui, tandis que Rousseau croit que l’être humain et l’animal possèdent l’un comme l’autre la capacité de penser. Descartes affirme que ce qui différencie l’être humain de l’animal, c’est la capacité du premier à penser. Le penseur affirme que la faculté du libre-arbitre assure la liberté de l’homme, sa capacité de faire des choix, et que l’animal ne l’a pas. Si l’animal ne possède pas le libre-arbitre, c’est qu’il ne pense pas et n’en possède pas le pouvoir, selon Descartes. Il affirme aussi dans son discours de la méthode que ce qui prouve que l’être humain pense et que l’animal non, c’est que l’être humain peut parler pour échanger sa pensée, alors que l’animal en est incapable. Même si les perroquets, par exemple, peuvent parler, ils ne peuvent témoigner qu’ils pensent ce qu’ils disent, alors que les sourds et muets humains en sont capables. (Descartes – extrait de la cinquième partie du discours de la méthode). Ceci prouve donc que selon Descartes, les animaux sont incapables de penser alors que les humains le peuvent. Rousseau voit cette notion d’un point de vue différent; selon lui, l’animal comme l’humain peut penser, grâce à ses sens. C’est effectivement grâce à leurs sens que selon Rousseau, l’animal comme l’être humain arrivent à créer des idées, former des concepts et raisonner. Rousseau apporte cependant une petite différence qui sépare l’animal de l’homme. Celui-ci affirme qu’il y a une différence dans la complexité des raisonnements qui peuvent être faits par les animaux et les humains. Selon lui, les animaux font des raisonnements simples, alors que les êtres humains sont capables de faire des raisonnements du simple au complexe, des raisonnements qui sont donc beaucoup plus compliqués, plus approfondis que ceux faits par les animaux. En somme, Descartes et Rousseau ne s’entendent donc pas sur la capacité de penser des êtres humains et des animaux; respectivement, le premier croit que l’animal ne possède pas la capacité de penser alors que l’humain en est capable et le deuxième soutient que l’animal peut penser et que l’humain aussi.

La deuxième différence entre les conceptions de l’être humain des deux philosophes est que pour Rousseau, c’est grâce à ses sens que l’être humain peut créer des idées et des concepts au même titre que l’animal, alors que Descartes pense que les idées viennent de l’entendement et non des sens pour l’humain et que les sens, chez l’animal, ne sont pas utilisés pour penser, car celui-ci ne

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