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Qu'est-ce Qui Distingue L'être Humain De L'animal ?

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Par   •  20 Octobre 2013  •  1 692 Mots (7 Pages)  •  5 287 Vues

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L’ÊTRE HUMAIN

340-102-MQ

Qu’est-ce qui distingue l’être humain de l’animal?

Travail réalisé par

Leheutre, Josée-Lise : _____________

Simard, Rémi : _____________

Groupe 9

Travail présenté à

M. Mathieu Bélanger

Collège de Valleyfield

Dissertation remise le 15 avril 2013

1493 mots

Une conception de l’être humain est une façon de percevoir l’homme en général. Cependant, ce dernier n’étant pas le seul être vivant de la planète, pourquoi alors n’est-il pas question d’une conception des êtres vivants? Selon Descartes et Rousseau, deux philosophes à avoir soumis une conception de l’être humain, l’homme est bien distinct de l’animal, mais chacun d’eux se distinguent par des aspects propres à chaque penseur. Pour bien établir les différences entre l’homme et la bête suivant la conception rousseauiste ou la conception cartésienne, il faut s’attarder à la question de la liberté, de la perfectibilité, des idées et de la sociabilité et comparer ce que chacun en dit pour chacune des deux espèces.

En premier lieu, Rousseau ainsi que Descartes considèrent que l’être humain a la capacité de faire des choix quant à ce qui lui est favorable ou non, tandis qu’ils voient l’animal comme une machine qui ne peut qu’obéir à son instinct. En effet, selon Descartes, l’être humain est libre car il a le contrôle absolu sur sa vie. Il a la possibilité de déterminer si telle ou telle chose est bonne pour lui selon sa volonté. Il analyse la situation pour bien la comprendre et prend ensuite sa décision en toute connaissance de cause. Un mauvais usage de cette volonté est la cause des erreurs commises par l’homme. Pour ce qui est de l’animal, il n’a pas d’autre choix que d’obéir à ce que lui dictent ses sens et la disposition de ses organes. D’après la conception de Rousseau, l’humain a la capacité d’acquiescer ou de refuser ce que lui dicte la nature, tandis que l’animal n’a pas cette opportunité. Ainsi, un oiseau devant un morceau de viande se laisserait mourir de faim, n’étant pas conditionné à manger de la viande, alors que l’être humain userait de son libre-arbitre pour aller à l’encontre de son instinct, si ce dernier ne lui avait pas prescrit de manger. Donc, Descartes et Rousseau s’accordent pour dire que l’être humain est libre de choisir alors que l’animal n’agit que selon les commandes de la nature.

En second lieu, les deux maîtres penseurs ne s’entendent pas sur la question de la perfectibilité de l’être humain mais croient tous deux que l’animal est immuable. Du côté de Descartes, sa conception de l’homme est « une substance dont toute l’essence ou la nature n’est que de penser »1. Ceci implique que peu importe ce qui arrive à l’homme, il restera toujours un être pensant. L’animal, quant à lui, n’est pas pourvu d’un esprit pour lui permettre de penser, il ne peut donc changer d’aucune manière puisqu’il ne fait qu’obéir à son instinct, et que ce dernier ne se modifiera jamais. Pour ce qui est de Rousseau, il croit que l’homme est perfectible, signifiant qu’il change au sens moral tout au long de sa vie, et c’est aussi ce qui le distingue de l’animal. Il croit qu’autant l’homme en tant qu’individu que l’homme en tant qu’espèce a la capacité de se modifier avec le temps. En effet, comme il le montre dans son expérience de pensée concernant l’homme dans l’état de nature, l’homme évolue continuellement au fil des épreuves qu’il a à surmonter. Selon ce naturaliste, dès l’atteinte de l’âge adulte de l’animal, celui-ci cesse de changer physiquement et mentalement car son instinct n’évolue plus. Bref, Rousseau, à l’inverse de Descartes, croit que l’homme est un être perfectible, mais tous deux sont convaincus que les animaux ne changent pas durant leur vie.

Troisièmement, Descartes et Rousseau sont d’accord pour dire qu’autant l’homme que l’animal ont des idées. Descartes dit que toute idée est nécessairement causée par quelque chose, et qu’on ne peut pas avoir l’idée d’un objet si on n’en a jamais eu la sensation, même s’il est possible de concevoir cet objet par la raison. Donc, puisque l’animal a des sens, il peut avoir des idées. Pour faire cette distinction entre l’imagination et la conception, Descartes utilise l’exemple d’un chiliogone, une figure à mille côtés. Il est possible de concevoir cette figure, mais en tentant de l’imaginer, on se retrouve seulement avec une figure avec beaucoup de côtés, car on n’a jamais vu de telle forme. En prenant un pentagone ou un hexagone, il est possible de le concevoir et de l’imaginer, puisqu’on a déjà eu la sensation de ces figures. Selon

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