Qu'est-ce La Normalité ?
Commentaires Composés : Qu'est-ce La Normalité ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ruoruo333 • 24 Janvier 2015 • 2 671 Mots (11 Pages) • 1 956 Vues
Introduction
À chaque matin, je me réveille, péniblement, pour ensuite me diriger dans la salle de bain. Je me brosse les dents, je me lave le visage, puis je descends dans la salle à manger pour manger mon déjeuner. De peur d’être en retard, je me dépêche pour sortir de chez moi et j’arrive à l’école. En passant plus de huit heures dans cet établissement, je retourne à la maison, et je passe le reste de ma soirée à faire mes devoirs. De cette manière, le lendemain, le cycle recommence. On peut peut-être décrire ainsi une vie normale d’un étudiant. Mais, dans la société d’aujourd’hui, qu’est-ce qui est normal et qu’est-ce qui ne l’est pas?
Dans cette recherche philosophique suivante, je vais analyser une série de textes portant sur ce sujet, qui figure dans le dossier principal du magazine Philosophie, dans l’édition de mars 2011. D’un part, je vais identifier la problématique des textes, puis, j’expliciterai le cadre conceptuel en définissant les concepts fondamentaux. D’autre part, je critiquerai les textes pour finalement terminer avec la conclusion.
Le thème
Le thème principal des textes est l’effacement des limites entre le normal et l’anormal. L’auteur veut démontrer que les normes de la société ont beaucoup évoluées au cours des dernières décennies et que ce qui était considéré comme étant anormal est maintenant le contraire et vice-versa. L’auteur partage son opinion sur ce thème en expliquant aussi les avantages et les désavantages de cette nouvelle mentalité. Ainsi, dans cette recherche philosophique, je vais répondre à ma question de recherche qui est étroitement liée au thème principal : dans la société d’aujourd’hui, qu’est-ce qui est considéré comme étant « normal »?
La problématique
Depuis un peu plus de trente ans, notamment depuis Mai 68, des révolutions culturelles et morales changent à jamais la définition de mot « normal » aux yeux de la société. En effet, Mai 68 est un nom qui désigne un ensemble de mouvements et manifestations survenus en France, en mai-juin 1968. Puisque le magazine est français et que l’auteur aussi, on parle de cet évènement car elle possède une influence historique sur la même localisation géographique. Par contre, d’autres évènements et révolutions dans la société ont amené à ce changement drastique. On peut nommer par exemple le mouvement rock mené par des icônes comme Bob Dylan ou les Rolling Stones ou les nouvelles pensées de destruction par les philosophes Foucault ou Deleuze. De cette manière, les normaux et les anormaux se mélangent dans la foule. « […] la hiérarchie des valeurs qui soutenait la société s’est effondrée, et la marge – artiste, voyou ou bohème – est venue nourrir la vie du centre . »
Ainsi, une problématique se crée : étant donné que l’anormal est maintenant la norme, où sont ses limites? Bien sûr, il y a des avantages à la disparition de la frontière qui existait entre ces deux classes. En effet, elle permet une invention de soi, une liberté d’expression et une grande ouverture d’esprit. Par contre, il y a aussi un désavantage : une difficile fragilité d’être. Notamment, puisque être anormal est maintenant normal et est une qualité recherchée, il y a de plus en plus de personnes qui poussent de plus en plus loin les limites du corps et de l’esprit dans le but d’être un peu plus anormal que les autres anormaux, qui sont la norme de la société. Pour illustrer, dans le texte de Philippe Nassif, il dit : « Vous savez, ce sentiment d’être toujours “ trop ” ou “ pas assez ”, de chercher une limite qui toujours nous échappe . »
Cadre conceptuel
Afin de mieux comprendre le thème de mes textes ainsi que répondre à ma question de recherche, je vais expliciter les concepts fondamentaux présents dans ceux-ci.
La normalité
Commençons par l’étymologie du mot norme, le mot dont normalité est issu, car c’est en comprenant les racines historiques d’un terme qu’on peut véritablement comprendre son sens dans le présent. Provenant du grec et du latin, norma signifie une règle ou une équerre qui permet de tracer des angles droits, ce qui est très utile pour éviter de se lancer dans des directions faussées. Au sens figuré, ce terme signifie la loi, les règles que nous devons respecter, autant au niveau social que culturel. On peut aussi parler du mot normal, qui peut désigner un état habituel, ce qui se passe dans la majorité des cas et l’idée de moyenne y est souvent associée. On parlera par exemple d’une intelligence au-dessus de la normale, ce qui a une connotation positive. D’un autre côté, le mot normal peut aussi avoir une connotation négative, si on veut parler de compétences normales ou d’une idée normale, c’est-à-dire qui atteint le niveau de la majorité mais qui n’est pas spectaculaire, sans originalité médiocre. C’est justement de cette normalité négative que le texte parle. Les personnes de la société d’aujourd’hui associent le plus souvent la normalité au commun, à quelque chose ou quelqu’un dépourvu de caractéristiques qui le rend spécial, et c’est pour cela que l’anormal devient normal de nos jours.
Justement, qu’est-ce qui était considéré comme étant normal auparavant, avant les années 60 où les révolutions culturelles ont commencé? La réponse était évidente : le respect des traditions et des conventions, les prêches de l’église, les bonnes manières, les bonnes fréquentations et les bonnes valeurs morales. Ces concepts se traduisent ainsi : le niveau généralement plus élevé des hommes au travail dit supérieur comme les médecins, les avocats, etc., l’acceptation beaucoup moindre de l’homosexualité ou de la bisexualité, bref une plus petite ouverture d’esprit à tout ce qui ne respectait pas les normes sociales d’auparavant.
De plus, pour pousser encore plus l’explicitation du concept de la normalité, je vais faire une recherche sur les différents types de normalité dans la psychopathologie. Tout d’abord, il y a la normalité statistique, qui consiste à considérer les comportements adoptés par la majorité de la population comme normaux, et les comportements minoritaires comme anormaux. Ceci paraît comme la méthode la plus facile à déterminer la norme d’une société, mais elle ne tient pas compte de la disparité qui existe entre les différentes cultures, classes sociales et âges.
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