Procès EUTHYFRON

1. Le procès qu'il intente à son père entraine la désapprobation de ses proches, mais aussi de ses concitoyens : «Voilà donc pourquoi mon père s’irrite, de même que les autres gens de ma maison…»

Socrate est étonné face à ce fils qui attaque son propre père. Pour un Grec, la piété filiale est équivalente à la piété religieuse. Socrate pense qu'Euthyphron doit être très savant en matière de piété.

2. Socrate essaie de faire comprendre à Euthyphron les questions sur la justice, mais il est nécessaire de définir la piété. Euthyphron dit que :« Est pieux ce que je fais». Euthyphron ne comprend pas les exigences de Socrate, mais il accepte les critiques de Socrate et propose une nouvelle définition qui présente cette fois un caractère général : «Est pieux ce qui est cher aux dieux (ce qui est aimé des dieux). Ce qu'ils n'aiment pas est impie». Socrate décompose la réponse et l'examine en deux étapes : d'abord les dieux, ensuite ce qui est cher et il dit que les dieux ont des désaccords entre eux; un même acte peut être jugé pieux par un dieu et impie par un autre dieu. « Ce n'est pas parce qu'il est aimé des dieux que le pieu est tel, mais parce qu'il est le pieu que les dieux l'aiment». Socrate reproche à Euthyphron de confondre la cause et l’effet. Pour aider Euthyphron qui a vraiment du mal à suivre, Socrate va proposer deux analogies : la crainte et le respect. Socrate y voit une sorte de relation commerciale, qu'il juge indigne, et même immorale, puisqu'elle amène à corrompre les dieux eux-mêmes, mais Euthyphron approuve ça. Toute la discussion qui précède revient en réalité à la seconde définition : le pieu est ce qui est aimé des dieux.

En apparence, le dialogue semble tourner en rond. En fait, un détour nécessaire ,

difficile à suivre pour Euthyphron, mais utile pour Socrate.

3. Le dialogue permet de situer la raison par rapport à la religion. Il contient en fait un enseignement positif sur la nature de la piété.

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