Procès De Dickie

En donnant un nom à son objet, Duchamp transfigure cet objet. Il est destiné à être vu sur un

angle atomisé. La question du fait-main, de la maîtrise artistique – questions artistiques ne sont plus

pertinente. Ce qui compte : c'est le titre et le lieu d'exposition. Tout passe du côté du geste de

l'artiste. La parole elle-même devient artistique, ce n'est pas l'objet. L'intention est mise au premier

plan et évaluer. Cette décision de l'artiste suffit à caractériser l’oeuvre d'art.

André Breton : « Ready-made : objet usuel promu à la dignité d'objet d'art par le simple choix de

l'artiste ».

Duchamp refuse la pratique de la peinture qu'il nomme rétinienne – ce qui affecte la rétine

immédiatement. Le jeux des colories peut séduire. Il veut en finir avec le Beau. Il se veut comme

an-artiste et un an-esthésie. Il ne faut pas imaginer que 'objet soit le produit d'une émotion

esthétique. Ce qui est mit en avant est le choix en tant que choix. Il faut montrer la puissance du

choix de l'artiste. Il recherche l'indifférence – quelque chose qui ne créer aucun sentiment. Il y a une

« absence de bon et de mauvais goût ». Le Porte-bouteille, 1914 – la question du bon/mauvais goût

ne se pose pas ; rien ne retient l’oeil.

L'objet n'a aucun intérêt. L’oeuvre n'est pas dans l'objet mais dans le geste. Les critères esthétique

n'interviennent en rien, et l'artistique n'a plus de poids – car c'est un objet créer en série. Le critère

esthétique et artiste n'ont pas lieu d'être ici. Pas de recherche symbolique ou poétique. L’oeuvre n'est

plus qu'un signifiant – qui fait signe vers une activité artistique. On parle d'un art dé-définit – dédéfinition,

désesthétisé. Le public doit renoncer à l'EE pour se concentrer sur un jeu intellectuel. Jeu

de l'art avec le monde de l'art.

La conception kantienne qui prend appui sur l'idée d'une expression esthétique n'a pas court, et n'a

pas lieu d'avoir court. Différentes tentatives ont lieu, qui ont pour but de penser un nouveau statut

pour l'art.

G. Dickie – on approche tranche avec la méthode kantienne. Notre usage du mot « oeuvre »

est prit dans un présupposé dans le sens évaluatif. Dire « c'est une véritable oeuvre d'art » : c'est

magnifique, comme une oeuvre d'art – donc l’oeuvre d'art

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