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Peut On Convaincre Autrui De La De La Beauté D'une œuvre ?

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Par   •  13 Janvier 2014  •  2 323 Mots (10 Pages)  •  2 416 Vues

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Peut on convaincre autrui de la de la beauté d’une œuvre ?

Intro :

Recherche chrono-thématique puisque absurde de parler de l’œuvre d’art sans parler de son évolution et de la beauté avec elle.

Ecrire l’histoire de l’art c’est aussi décrire le processus d’élaboration d’une œuvre d’art dans sa double relation avec les œuvres passées et celles qui lui succèdent.

(Il faut nécessairement prendre en considération l’effet que produisent les œuvres. )

Finalement est ce légitime ?

Cependant lorsque la contemplation d'une œuvre nous apporte satisfaction il nous apparaît nécessaire de partager ce sentiment avec autrui, qui plus est tout homme est en mesure de porter un jugement esthétique, il existe donc un sens commun de l'esthétique.

Convaincre signifie : amener quelqu'un à partager la même opinion. Cela ne signifie pas enseigner, transmettre un savoir établi avec certitude. La beauté est une appréciation subjective. C'est un sentiment.

« Qu'est-ce que le beau ? » pose la question de la contemplation esthétique, et de l'universalité du beau.
Ce que je ressens comme beau, puis-je le faire partager en prouvant la valeur de cette belle œuvre d'art ?
Ce sujet demande si l'on peut, par le raisonnement (une preuve est un raisonnement), démontrer la beauté d'un tableau, par exemple.

Problématique : La raison peut-elle communiquer ce sentiment qui nous envahit à la vue d'une œuvre ?

I. La raison au service de l’art

A. La beauté véritable selon Platon

« Si un homme reconnaît qu’il y a de belles choses, mais ne croit pas à l’existence de la beauté en soi et se montre incapable de suivre celui qui voudrait lui en donner la connaissance, crois tu qu’il vive réellement, ou que sa vie ne soit qu’un rêve ? »

Tandis que celui qui sait distinguer ces beauté imparfaites de la beauté réelle, qui n’est pas sensible mais intelligible, vit, lui, dans la réalité. « Au contraire, celui qui reconnaît l’existence de la beauté absolue et qui est capable d’apercevoir à la fois cette beauté et les choses qui en participent, sans confondre ces choses avec le beau ni le beau avec ces choses, sa vie te semble t’elle une réalité ou un rêve ? Bien certainement dit il, c’est une réalité. »

Finalement c’est dans Phèdre que Platon nous propose une réponse au passage de la beauté sensible a la beauté en soi : l’âme est émue par les beautés sensibles parce qu’elles éveillent le souvenir de la beauté intelligible, autrefois contemplée.

Vers un art idéaliste : La condamnation de l’art par Platon n’est donc pas si absolue qu’il y parait. Pour Platon il y a les bons et les mauvais artistes, et donc les bonnes et les mauvaises œuvres : a un art qui représente les apparences sensibles, il oppose un art « idéaliste » qui figure les réalités spirituelles douées d’une forme d’existence supérieure a celle des choses de ce monde. Cette distinction indique alors qu’une œuvre ne peut être « belle » au yeux de la philosophie que si elle vise a être une idéalisation de la nature ou une manifestation sensible d’un idéal d’ordre spirituel. L’art selon Platon se doit alors de représenter l’union du sensible et du spirituel.

B. L’art au service du vrai

Ainsi que le pense Aristote, si l’art est, comme la science, en quête du vrai, à la recherche d’une adéquation avec le réel, et toutes les œuvres d’art n’arrivent pas forcement à leur fin : elles sont alors ratées, leur créateur a manqué son objectif. La conception de l’art pour l’art est alors inexistante chez le philosophe.

Mais Aristote distingue pour autant les arts d’agrément qui visent une fin précise : ils doivent élever celui qui en est le spectateur, le grandir moralement et intellectuellement, là sera leur beauté. Musique, poésie, tragédie concourent alors non seulement à procurer du plaisir mais également à instruire l’individu par le biais du délaissement de l’esprit.

S’ajoute à cela que l’œuvre de l’artiste selon Aristote est dite « belle » lorsqu’elle observe un certain canon : « la beauté réside dans l’étendue et dans l’ordre » écrit-il. Ainsi par exemple, une belle tragédie doit avoir une étendue adéquate (dont la mémoire puisse se souvenir) et des parties constituées en une unité d’ensemble. Aussi, une belle œuvre, tout comme un bel être doit être proportionnée, une harmonie toute arithmétique et symétrique, telle l’essence de la beauté grecque telle qu’Aristote la formule.

C. Un modèle d’universalité codifiée

L’art a donc quasiment toujours été codifié

En peinture, l'esthétique classique a donc considéré à son tour que les différentes formes d'art doivent être définies et déduites à partir d'un même principe, à savoir une mesure énoncée par la raison. Ex : proportionnalité des membres, complémentarité des couleurs…

« De là, la raison de dirigea vers les œuvres des yeux et, embrassant la terre et le ciel, se rendit compte qu’elle n’aimait rien d’autre que la beauté, et dans la beauté les figures, et dans les figures les proportions et dans les proportions les nombres ». Cette phrase extraite de Saint Augustin résume parfaitement cette esthétique : la beauté résulte d’une harmonie qui plaît à la raison.

Cet ensemble de règles peut s’apparenter a une limite mise au créateur, mais ce sera méconnaitre les génies créateurs qui ont su s’épanouir a travers ces règles, les considérants plus comme directrices que réductrices. En témoigne les compositions antiques ou classiques qui sont encadrés par des règlementations sévères mais n’en sont pas moins des chefs d’œuvres.

Dire qu’il y a de règles a propos de l’art d’écrire sous entend qu’il suffirait d’apprendre ces dites règles pour pouvoir produire une œuvre de qualité, a l’image d’une recette de cuisine, bêtement respectées, et il suffirai alors de les connaitre pour pouvoir démontrer qu’une œuvre est belle puisque conforme a ces principes. Or on a prouvé plusieurs fois que ce ne pouvais être le cas. De Vinci est par exemple considéré comme un des génies de son temps, or se disciples qui ont compris et assimilé

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