Mebella

Vers le XII siècle les soignantes sont des religieuses qui ont fait don de leur vie à Dieu et à la communauté. Elles sont bénévoles. C’est donc dans la charité qu’elles prennent soin des malades. L’origine de la profession infirmière est elle-même fondée sur l’humanisme, le don de soi et la responsabilité de l’autre. L’autre, c’est cette personne qui a besoin de mes habilités à assurer la surveillance médicale de sa situation et à le soigner. L’autre, c’est aussi une personne vulnérable par son jeune âge, par sa vieillesse, par sa maladie ou simplement par son manque de connaissance. Cette personne fragile, c’est l’opportunité de se définir et de se connaître en était le bien pour elle. Sa condition précaire sollicite notre affection pour l’humanité mais elle saurait aussi réveiller les démons des esprits mal tournés. Ce visage qui demande aide et réconfort doit pouvoir croire en l’humanisme qui habite l’infirmière. Il doit croire qu’il est possible en ce monde de s’en remettre à autrui appartenant à la même humanité. Cet amour pour l’humanité est transmis de génération en génération dans la professions. On nous enseigne à soigner les patients comme si la personne était nous-même ou encore notre mère ou notre enfant. Bien avant ce louable enseignement, la profession appelle d’elle-même des candidates capables de bonté et avec le désir de servir son prochain. Cet autre est alors quelqu’un que je désirais rencontrer dans sa faiblesse afin d’utiliser ma force et mon amour en l’humanité au profit de sa condition. Par sa demande ou son besoin, je deviens responsable de lui de par ma vocation et notre appartenance à la même humanité. Peu importe le contexte, je dois ouvrir mon esprit à la différence que peut représenter l’autre. Nos réalités peuvent être différentes mais nous appartenons à la même humanité et de ce fait, je dois accueillir les valeurs de l’autre qui rencontreront les miennes. Malheureuse sera l’infirmière qui vient à la rencontre d’un salaire monétaire par la profession infirmière car la rencontre de l’autre, qui est dans le besoin, est le salaire de l’humaniste.

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