Les conditions d'élaboration de la vérité
Cours : Les conditions d'élaboration de la vérité. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Koffi120 • 25 Juin 2020 • Cours • 4 201 Mots (17 Pages) • 699 Vues
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THÈME : LES CONDITIONS D’ÉLABORATION DE LA VÉRITÉ
LEÇON 1 : LANGAGE ET VÉRITÉ
PLAN
INTRODUCTION
I / LES CARACTÉRISTIQUES DU LANGAGE, LES DIFFÉRENTES FORMES DE COMMUNICATION ET LES DIFFERENTES ACCEPTIONS DE LA VÉRITÉ
- Le langage et ses différentes formes
- La communication et ses différentes formes
- La vérité, ses diverses acceptions et ses critères
II / DU CARACTÈRE RELATIF DE LA VÉRITÉ À LA VÉRITÉ COMME IDÉAL D’UNIVERSALISME
- Du caractère relatif de la vérité
- La vérité comme idéal
III / LES RAPPORTS ENTRE LE LANGAGE ET LA VÉRITÉ
- La valeur du langage dans l’expression de la vérité
- Les limites du langage dans l’expression de la vérité
CONCLUSION
INTRODUCTION
Dans le domaine de la connaissance aussi bien que dans celui de l’action, l’homme recherche la vérité. A la question, qu’est-ce que la vérité ? Emmanuel KANT (1724-1804) présente l’image ridicule de deux personnes dont l’une trait la chèvre pendant que l’autre présente une passoire. Une telle réponse tend à montrer combien la définition de la vérité reste relative devant l’expérience personnelle que chacun en fait dans la vie quotidienne. Celle-ci est inlassablement invoquée et continuellement contestée si bien que l’homme est parfois tenté de donner raison à ceux qui affirment « À chacun sa vérité ». Mieux, il arrive qu’une même réalité soit déclarée vraie par un tel pendant qu’elle est récusée par un tel autre.
Aussi semble-t-il que l’énonciation de la vérité peut se faire ou se dire à travers le langage ; moyen par lequel la vérité trouverait sa crédibilité. Reste une préoccupation majeure, celle à savoir si le langage peut-t-il rendre compte réellement de la vérité ? En guise de problématique, posons les questions subsidiaires : Peut-on définir la vérité ? Quel rapport entretiennent langage et vérité ?
I / LES CARACTÉRISTIQUES DU LANGAGE, LES DIFFÉRENTES FORMES DE COMMUNICATION ET LES DIFFERENTES ACCEPTIONS DE LA VÉRITÉ
- Le langage et ses différentes formes
Au sens le plus large du terme, on entend par langage tout système de signes ou d’expressions qui permet de communiquer. Il sert donc de moyen d’information, de liaison et de correspondance entre les membres d’une collectivité donnée.
Mais au sens strict, le langage est la faculté qui permet de communiquer la pensée.
Quant aux différentes formes du langage, notons qu’il peut en avoir deux en l’occurrence, le langage humain et le langage animal.
Quelle différence établir entre ses formes de langage ?
- Les différentes formes du langage
Pour le langage humain, notons qu’il est le fruit ou le produit de la raison humaine. A titre de rappel, l’homme a été appréhendé depuis la leçon sur « la connaissance de l’homme » comme un être foncièrement caractérisé par la pensée. La pensée, de ce fait, constitue ce qui fait que l’homme est ce qu’il est, c’est-à-dire un homme. Ainsi, la pensée est l’essence de l’homme. Aussi, le langage humain qui est possible par la pensée fait appel aux mots, aux signes, au dialogue. Il obéit à des règles et est évolutif.
Par contre, le langage animal est instinctif, (brute, immédiat, sans réflexion) statique car il est lié à un code préétablit et se fait dans un sens uniforme.
- La communication et ses différentes formes
Dans son acception la plus générale, la communication désigne tout processus d’échange d’information entre un transmetteur et un récepteur qui peuvent être aussi bien animaux qu’humains. Le concept de communication couvre ainsi un domaine très vaste, allant des chants d’oiseaux à l’information télévisée en passant par les gestes et les tambours parleurs.
Par ailleurs, nous pouvons classer sous deux formes les différentes communications à savoir, la communication verbale et la communication non verbale.
- Les différentes formes de communication
En ce qui concerne, la communication verbale, notons qu’elle est relative à la parole. Elle est constituée des signaux linguistiques ayant un sens comme les lettres, la ponctuation, les panneaux de signalisation qui appartiennent aussi à la communication non verbale. Elle sert à évoquer une réalité. Les mots et le langage lui sont nécessaires à travers la parole. Mais dans de nombreuses pathologies, la communication verbale va être altérée qualitativement ou quantitativement ou devenir impossible. En effet, pour que la communication verbale puisse avoir lieu, plusieurs étapes sont nécessaires : élaboration d’un langage cohérent au niveau cérébral (air du langage), production au niveau oral. Ainsi, les pathologies qui vont toucher soit les commandes motrices, les zones cérébrales du langage et le cortex frontal soit l’appareil phonique, cordes vocales et oropharynx, vont entraver la possibilité du patient de communiquer.
Pour la communication non verbale, c’est la transmission et le partage entre deux personnes d’éléments signifiants (ayant un sens) sans l’emploi de la parole. C’est le premier mode de communication dans l’instauration de relation mère-bébé, au travers du touché ou des gestes, du regard, des odeurs.
- Le problème de la communication animale : Dans son ouvrage Vie et mœurs des abeilles, l’entomologiste[1] Karl Von Frish a montré que les abeilles possèdent un système de communication. Celle-ci repose essentiellement sur une danse en forme de 8 qui permet aux abeilles de donner des informations sur la distance, le lieu et la quantité d’un butin. Karl Von Frish en déduit que les animaux possèdent un système de communication. Mais cette communication animale mérite-t-elle le titre de langage ? Bien qu’extraordinaire, la communication des abeilles et de tous les autres animaux ne mérite pas le titre de langage. Ainsi, pour Emile Benveniste, la communication animale n’est plus ni moins qu’un code de signaux. C’est dire que l’animal communique mais ne possède pas de langage. On ne peut donc pas sérieusement parler de langage animal. Comme le souligne Max Müller, « Le langage est le Rubicon qu’aucun animal ne franchira jamais »
- La vérité, ses diverses acceptions et ses critères
Le terme de « vérité » comme la plupart des notions abstraites ne se laissent pas facilement appréhender, Nous essayerons de l’approcher en considérant son étymologie. De celle-ci, nous déduirons sa définition. Selon l’étymologie latine « veritas » et grecque « aletheia », la vérité signifie un dévoilement, une levée de voile. Cela nous permet de comprendre que de façon générale la vérité se présente comme le caractère de ce qui est vrai c’est-à-dire l’adéquation d’une représentation avec ce qu’elle représente. Il s’agit aussi d’un jugement correspondant d’une manière adéquate, à ce sur quoi il porte.
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