Le roman 1984 de George Orwell (Eric Blair de son vrai nom)
Analyse sectorielle : Le roman 1984 de George Orwell (Eric Blair de son vrai nom). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar biscotte803 • 29 Mars 2015 • Analyse sectorielle • 951 Mots (4 Pages) • 960 Vues
George Orwell (Eric Blair de son vrai nom)
Œuvre 1984
Date de création 1948
Média Roman
(couverture : peinture de Georges Rohner, L’homme et la machine)
Principales caractéristiques
Roman d’une grande complexité et s’offrant à diverses analyses, 1984 n’est pas une œuvre qui peut se décrire en quelques lignes. Considéré comme le plus grand écrivain politique du xxe siècle en Grande-Bretagne, George Orwell dépeint dans son livre écrit en 1948, une société totalitaire et déshumanisée qu’il projette en 1984. Avec une compréhension profonde du désir de pouvoir et de contrôle des hommes, l’auteur brosse le tableau d’un monde où Big Brother, image d’une administration omnipotente travaillant dans l’ombre, s’immisce et contrôle tout : les attitudes, les pulsions et jusqu’aux pensées de chaque individu. C’est dans un système machinal et insensible que le langage est volontairement atrophié et que l’histoire est réécrite dans le but d’éliminer toute forme de subversion, d’éliminer jusqu’au concept même de subversion. Celui qui ne connaît pas les termes pour exprimer son désaccord ne peut tout simplement pas songer au désaccord. Big Brother détruit toutes cultures jusqu’à ce qu’il ne reste plus que des êtres dociles privés de toute personnalité propre, aliénés de l’essence même de leur humanité. Ne se voulant pas une œuvre prophétique, l’auteur nous fait voir une des issues possibles de la bêtise humaine et nous lance ainsi un avertissement quant au futur du monde. Comme le dit O’Brien, l’un des personnages de ce livre, « Si vous désirez une image de l’avenir, imaginez une botte piétinant un visage humain…éternellement. » 1
Situation dans l’ensemble de l’œuvre de l’artiste
Né dans une famille bourgeoise aux moyens modestes 2, Eric Blair est quelque peu mis à l’écart par les autres élèves de sa classe, plus fortunés. On comprendra que cette situation aura tôt fait de le dégoûter de cette classe sociale qu’il jugera condescendante, méprisante et bourrée de préjugés. Puis en 1922, il s’engage dans la police impériale birmane 3 où il assistera en premières loges au spectacle des injustices sociales et aux conséquences de l’impérialisme anglais. Là prend naissance un amour pour le prolétariat et la classe ouvrière qu’il considère plus noble et qu’il côtoiera une bonne partie de sa vie. Il aura en effet vécu, de 1928 à 1934, une vie de vagabondage dans une grande pauvreté en travaillant ici et là 4 pour subvenir à ses besoins. C’est de ses expériences personnelles qu’il retient ses convictions et dont il s’inspire pour écrire. Il publiera en tout neuf livres, une multitude d’articles, de chroniques et d’essais tous plus ou moins ancrés dans le combat politique et inspirés de sa vision des choses. Neuvième et dernier roman de George Orwell, 1984 est sans conteste son plus grand chef d’œuvre, suivi de près par La ferme des animaux.
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