Le Theatre
Mémoires Gratuits : Le Theatre. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar eldido • 22 Octobre 2012 • 348 Mots (2 Pages) • 788 Vues
Et le public vient à un spectacle à la création et la réalisation duquel il n’a
pris aucune part, au fond forcé de recevoir une représentation pensée, élaborée,
réalisée par d’autres, auteur, metteur en scène, acteurs… Leurs lois
et leur « interprétation » du texte lui sont imposées. Du spectateur, il n’est
pratiquement pas question dans le texte théâtral : les répliques sont
annexées par d’autres, les didascalies ne lui sont pas destinées. À la représentation,
les décors et les costumes lui sont imposés, l’atmosphère de la
pièce aussi : le Dom Juan de Jouvet est un hidalgo tragique, « homme seul,
trop indépendant et ayant une intelligence trop corrosive pour se soumettre
aux volontés de Dieu ou des hommes » (B.L. Knapp) ; celui de Chéreau a
une portée sociale et politique… Et le spectateur est prisonnier de l’interprétation
qu’il voit et qu’il doit accepter.
2. Mais il faut lui plaire… : il a des exigences, des attentes
Passif ? Mort ? Oui, mais, paradoxalement, le spectateur est indispensable
au théâtre : c’est donc bien qu’il en est « partie prenante ».
Pas de public, pas de représentation… L’idée de Musset d’un « théâtre
dans un fauteuil », à lire uniquement, ne tient pas, et même ses pièces sont
désormais régulièrement jouées. Il faut donc plaire aux spectateurs les
séduire, pour qu’ils remplissent les salles.
En ce sens, le public est bien partie prenante de la création théâtrale,
puisque c’est lui qui, avec ses goûts, ses caprices, son esthétique propre
détermine les choix de l’auteur et des metteurs en scène.
• Du côté de l’auteur… implication du spectateur dans les choix
d’écriture
C’est lui qui souffle au dramaturge ses thèmes, ses personnages et la forme
même de ses pièces. En tant que spectacle collectif, le théâtre est soumis à
la mode.
Si le public se pressait aux représentations de la tragédie baroque Pyrame
et Thisbé de Théophile de Viau au début du XVIIe siècle, on ne la joue plus
guère de nos jours… Le théâtre classique, avec ses tragédies inspirées
pour la plupart des mythes antiques, répond à l’idéal esthétique du classicisme
et à son goût pour l’Antiquité ; la règle de bienséance n’était pas
alors
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