Le Machinisme
Mémoires Gratuits : Le Machinisme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar azerty66 • 23 Novembre 2014 • 441 Mots (2 Pages) • 1 452 Vues
3) Le machinisme peut se définir rapidement comme l'utilisation industrielle et intensive des machines. Son principe est l'automatisation de la production. La notion de "culture", au contraire, évoque l'autonomie de l'esprit et la créativité (plutôt que la productivité). Ces sont deux principes apparemment opposés, mais ainsi que le suggère Bergson dans ce texte, le choix de la culture n'est-il pas toujours possible, et n'est-il pas finalement facilité par le machinisme ?
a - Le machinisme comme aliénation du travail et standardisation de la culture ?
Le principe du machinisme est donc la production automatisée, en série, uniforme, quantitative plutôt que qualitative (cf. le "taylorisme). L'homme est aliéné par la machine ou par l'ensemble des machines (conditions de travail dépersonnalisantes en usine). Si la "culture" se définit, notamment, par la transmission d'un héritage, de goûts et de savoir-faire, voire d'un certain art de vivre, l'usine en est le parfait contre-exemple. Il ne s'agit plus de vivre mais de survivre en s'adaptant à un environnement conçu tout entier pour l'efficacité et la productivité.
Le machinisme est porteur de chômage, au moins dans un premier temps. Or le chômeur, qui connaît une oisiveté forcée et inquiète, n'est pas enclin à se cultiver.
Comme le suggère Bergson, la technologie a envahi les loisirs et propose, grâce aux puissants moyens de diffusion, une fausse culture : culture "de masse" faussement populaire, fabriquant de nouvelles icônes, sur le modèle "une minorité s'adresse à la majorité" (principe même de la télévision).
b - Le machinisme comme possibilité de temps libre et stimulation de la culture ?
La culture suppose la disponibilité et le temps libre. Or la machine, qui n'a pas besoin d'être arrêtée (sauf pour maintenance) a permit de réduire considérablement la masse de travail et la durée du temps de travail pour l'homme. Celui-ci peut retrouver cette "vie contemplative" que prônait les philosophes grecs !
D'autre part la critique de la culture de masse est peut-être mal fondée. Par exemple le cinéma n'aurait pas pu exister sans le développement de techniques sophistiquées. Mais le cinéma est-il un art, aussi digne d'intérêt que les "beaux-arts" ? L'élitisme culturel (essentiellement bourgeois) a vécu ! D'autant plus que, quelque soit la forme de culture, le choix de l'originalité est toujours possible.
Au niveau de la culture intellectuelle et de la connaissance, on ne peut pas séparer le savoir de l'information. Or celle-ci est apportée, relayée - principe même de l'imprimerie - par les techniques et les machines. C'est, aujourd'hui, tout l'enjeu d'internet - tant décrié par les tenants de la "vraie culture" !
En conclusion, automatisme et autonomie ne sont pas incompatibles. Les deux processus, au sein même de pensée et a fortiori dans la culture, sont complémentaires.
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