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L’amour en philosophie

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Par   •  14 Mai 2014  •  Analyse sectorielle  •  2 291 Mots (10 Pages)  •  4 762 Vues

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L’amour en philosophie…

L’amour est généralement et couramment définit comme un sentiment d’attachement, de désir de fusion, entre deux êtres. Il s’agit donc de quelque chose dont on attend du plaisir, du bien et du bonheur. Il s’agit donc du domaine affectif, sentimental et passionnel. L’amour peut aussi être définit comme un simple sentiment d’affection pour quelqu’un que ce soit un amour filial, un amour maternel, un amour du prochain. Enfin l’amour peut aussi être définit tel qu’un attachement exclusif et excessif envers quelqu’un ou quelque chose, il s’agit alors de l’amour-passion autrement appelé l’amour aveugle. A travers l’amour passion nous retrouvons donc la notion du non voyance. Il est important de la définir. La non voyance a pour définition générale : qui est privé de l’usage de la vue, cependant dans le cas de l’amour passion, elle doit être définit comme le manque de jugement, de clairvoyance. Ce manque de clairvoyance peut entrainer plusieurs questions dont la plus évidente serait « faut-il se méfier de l’amour ? » , la suivante « l’amour au lieu d’être une source de bien , de bonheur , de plaisirs ne serait-il une source de maux ? (malheurs, souffrances autant physiques que morales ), n’est –il pas dans ce cas là de l’ordre de l’erreur , de l’illusion ( on croit au début que l’amour nous rendra heureux et puis avec le temps les choses ne se passent pas exactement comme nous l’avons pensé).Puis nous pouvons être amené à nous demander est ce que cette illusion est dangereuse ? Pour pouvoir répondre à cette question il faudrait chercher de quel ordre morale peut bien être cette illusion et de quels dangers elle peut être la source. Nous pouvons aussi s’interroger sur le fait que l’amour est-il nécessairement néfaste à l’homme à la fois au sens physique et moral ? Dans ce cas la question officielle serait : Se méfier de l’amour, voire même l’éviter est-il alors un devoir, une obligation morale ? D’emblée nous pouvons voir que le non voyance qui peut être provoqué par l’amour-passion suppose tout un raisonnement en passant par des questions autant simples que compliquées. Il est donc important de s’arrêter sur celui-ci, par la suite nous en verrons la raison.

*L’amour rend –t-il aveugle ?

Pour répondre à cette problématique, nous nous aiderons du point de vue de deux philosophes en commençant par Stendhal .En premier lieu nous étudierons l’amour tel une illusion et nous en verrons son type, puis nous verrons les autres formes d’amour qui existent.

*Tout d’abord il est aisé de montrer que l'amour est une illusion dans le cas de l’amour passion. L’amour-passion se reconnaît à son intensité, à la vitesse à laquelle il fait son apparition et prend le contrôle de notre être. Il a ce pouvoir de nous subjuguer. Il nous incite à faire toutes sortes de folies pour l’aimé. Il procure le sentiment de vivre intensément et de ne pas pouvoir vivre sans l’être aimé. L’espoir revit, la tête s’emplit de projets. En effet, Stendhal l'a montré dans De l'Amour, l'amour nous trompe et il l’a montré grâce à l’expérience qu’il a réalisé, elle est la suivante : il a laissé trempé pendant quelques mois un simple morceau de bois dans un étang salé, il l’a retiré quelques mois après et s’est aperçue qu’il était magnifique et qu’il brillait de mille feu grâce aux cristaux de sels qui le ornaient. Cependant, malgré sa beauté extérieure, au fond il ne s’agissait seulement qu’un morceau de bois. Il nomme ce phénomène de tromperie progressive, la cristallisation et ses conséquences en sont les suivantes : il y a erreur sur la réalité : nous ne voyons plus le réel tel qu'il est; nous ne voyons pas non plus notre bien aimé tel qu'il est réellement. Nous croyons aimer quelqu'un pour ce qu'il est réellement, mais en fait, nous n'aimons, à travers lui, que l'idée qu'on se fait de l'amour. Nous idéalisations l’être aimé c'est-à-dire que nous le percevons comme un être sans défaut, comme un être parfait, et nous allons jusqu’à lui attribuer des qualités qu’il ne possède pas. Ceci nous montre que la passion s’oppose clairement à la raison .En effet, celle-ci est généralement considérée comme une faculté propre de l'esprit humain dont la mise en œuvre lui permet de fixer des critères de vérité et d'erreur, de discerner le bien et le mal et aussi de mettre en œuvre des moyens en vue d'une fin donnée. Lorsque l’être est passionnément amoureux, la raison n’est que minime voire inexistante. L’être n’est plus vraiment en contact avec le monde réel et prend ses distances avec la société, pour vivre tranquillement dans sa bulle. Ici il s'agit réellement de la passion au sens strict du terme : une attirance exagérée et dominante, exclusive, pour quelqu'un (ou quelque chose, mais dans ce cas c'est moins pertinent). L’amour-passion rend effectivement l’être aimant aveugle à partir du moment où la passion submerge la raison.

Si l’amour est illusion et celle ci nous trompe, c’est en raison de cela qu’on idéalise l’être aimé et qu’on ne le voit pas vraiment comme il est, cela peut alors nous conduire à la souffrance physique et morale et dans le pire des cas, peut-être même jusqu'à à la mort. En ce qui concerne la souffrance physique, nous pouvons prendre l’exemple de la passion des tatouages. En effet certaines personnes sont des adeptes du tatouage alors que les produits, les constituants sont nocifs pour l’épiderme. Mais, la passion qui les assaillies les pousses à aller au delà de leurs raisons.

D’autre part en ce qui concerne la souffrance morale, la passion, d’origine étymologique « patior » provoque évidemment la souffrance mais également la soumission. Ainsi elle devient un fardeau dont nous en sommes l’esclave. L’amour tourmente également. L'amoureux fou va s'isoler de la société, du réel, pour vivre son amour "librement". Ce qui peut évidemment mener à la folie et à la mort. Ceci est illustré dans l’histoire de Tristan et Iseult.

Si l'amour s'oppose à la vérité et qu’il déguise son objet, ce que nous aimons dans l'amour ce n'est donc pas ce que nous croyons. Il est donc surement néfaste pour la morale et l’a contredit car il est donc source de mal et non de bien.

La morale suppose que la condition qui fait de nous des êtres moraux, c'est que l'on soit libre. En effet, nul ne peut nous accuser de notre forfait, si nous ne sommes pas considérés comme libres.

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