La théorie des sentiments moraux
Commentaire de texte : La théorie des sentiments moraux. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Nylood • 10 Février 2022 • Commentaire de texte • 2 135 Mots (9 Pages) • 940 Vues
Explication de texte (Théorie des sentiments moraux d' Adam Smith)
La Théorie des sentiments moraux est un ouvrage publié en 1759 par Adam Smith, philosophe des Lumières et précurseur du libéralisme. Qui met en scène la façon dont on juge les autres et dont on se juge soi-même. Cette analyse se distingue par l’explication de vivre en société en ayant les mêmes normes du bien et du mal. Pour cela, il s'appuie sur deux concepts : celui de nos propres valeurs et principes. Mais aussi sur le concept du “Spectateur impartial”. Nous allons donc nous demander s’il est possible de juger son propre comportement objectivement ou si au contraire nous dépendons toujours du jugement des autres. Or, dans ce texte, Adam Smith apporte un réponse très claire à cette interrogation : pour lui, pour pouvoir juger son propre comportement objectivement, il s’agirait de se diviser en deux personnes bien distinctes afin d’avoir un autre point de vue plus objectif et ainsi juger son comportement impartialement.
Le texte comporte des enjeux sociaux importants. En effet, si la thèse soutenue par Adam Smith s'avérait être vraie, cela signifierait que la population porterait beaucoup d’intentions sur le jugement qu’on lui porte et ne cesserait de se demander si ses actions sont convenables, ou non. Cela créerait une société remplie de critique et de blâme sur autrui, ce qui entraverait la liberté des gens qui veulent penser ou agir différemment de cette majorité.
Pour développer son propos, Adam Smith va d’abord expliciter comment avec notre propre système de valeurs et de principes, nous évaluons les autres. Mais aussi comment nous percevons leur propre jugement sur nous-même. Puis il va expliquer le processus du jugement que l’on effectue, en commençant par juger nos passions, notre conduite. Alors par l’utilisation d’un “miroir”, soit, les yeux des autres, comment nous procédons à une critique de nous-même. Ce qui va donc l’amener à illustrer les deux issues possibles lors de l’analyse de notre personne : “le point de vue qui nous plaît et celui dont nous doutons”. Enfin, Adam Smith va exprimer sa thèse selon laquelle, il existe bel et bien un moyen de juger son propre comportement plus objectivement qu’en se fiant simplement au jugement des autres.
Adam Smith va donc d’abord nous expliquer comment nous arrivons, avec nos valeurs et principes à évaluer les autres, mais aussi à comprendre comment ils nous perçoivent.
Selon Adam Smith lorsque nous effectuons “nos premières critiques” (l.1) sur autrui, “nous sommes tous très disposés à observer comment elles nous affectent” (l.2-3). Il faut comprendre ici que quand nous rencontrons une personne pour la première fois, nous nous faisons toujours une première idée sur elle. Qu'elle soit péjorative ou méliorative, cette première "évaluation" nous permet de considérer cette personne. Après l’avoir jugé, nous nous demandons alors comment le caractère et la conduite des autres pourraient nous affecter, on se demande alors si cette personne va nous plaire et si elle va nous être bénéfique ou néfaste. Après avoir analysé une personne, nous comprenons vite qu’elle effectue la même chose avec nous, “nous nous apercevons bientôt que les autres jugent nos actions aussi librement que nous jugeons les leurs” (l.3-4). Il faut remarquer ici que nous ne sommes pas les seuls à discerner notre entourage, mais que non seulement tout le monde le fait avec la même liberté que nous utilisons. Successivement nous faisons donc plus attention au jugement qu’ils nous portent et nous devenons plus attentif à savoir si nous sommes dignes de “leur blâme ou de leur approbation” (l.5). L’empathie serait un adjectif assez adapté pour exprimer les idées d'Adam Smith. Effectivement quand nous ressentons de l’empathie cela veut dire que nous nous mettons à la place d’une personne en comprenant ses sentiments. Ici même il s’agirait donc de pouvoir observer les ressentis de cette personne pour savoir si elle nous apprécie ou non.
L’explication d’Adam Smith semble discutable car en effet la plupart des gens applique souvent un premier jugement sur une personne, mais quand il se demande si pour eux nous sommes donc “des êtres agréables ou désagréables" on ne se fait pas forcément à cette première rencontre. Parfois les gens sont complètement différents dans certaine situation comme une personne timide qui serait donc beaucoup moins expressive lors de regroupement plutôt qu’en comité restreint. La manière dont Adam Smith juge les gens sur une première impression semble donc un peu inefficace avec certains types de personnes.
Dans ces premières lignes, Adam Smith semble donc généraliser la population à ses propres pensées. Il semblerait incongru de penser que chaque personne classe une autre en tant qu’être agréable ou désagréable avant d’apprendre à la connaître. Comment va-t-il pouvoir expliquer la manière dont nous jugeons les autres et nous-même ? Et comment pouvons nous faire cela sans être partial avec nous même ?
Dans un second temps, lors de son argumentation, Adam Smith explique le processus du jugement que l’on effectue, sur les autres, et sur nous même.
Il débute par nous dire que nous commençons par “examiner nos passions et notre conduite” (l.7) en considérant “comment elles doivent leur apparaître" (l.8). Ici il nous montre que l’on effectue notre propre jugement en relayant tout ce qui fait ce que nous sommes, c’est-à-dire le caractère, les goûts, notre conduite et pleins d'autres choses qui nous constituent. Il dit alors que nous les analysons pour savoir si, quand les gens les jugeront, elles leur conviendront ou non. C’est alors à ce moment-là que le processus de jugement commence. Pour y arriver, Adam Smith nous dit qu’il faut se supposer “spectateur” (l.9) de notre propre personne pour arriver à la juger de façon impartiale. Évidemment pouvoir regarder notre conduite depuis l'extérieur semble une bonne idée, car cela nous permettrait d'avoir une vision presque complètement objective. De ce fait nous pourrons vraiment ,nous questionner sur la façon dont nous agissons et vraiment savoir si c’est convenable ou non. Ainsi nous pourrions voir “de ce point de vue, quel effet il produirait sur nous” (l.10-11). Nous pouvons voir ce procédé comme si on utilisait un “miroir” (l.11) car il s'agit en fait de nous regarder nous même et donc de voir une sorte de reflet comme quand on se regarde dans un miroir. Grâce à cela nous pourrions voir nos qualités et nos défauts intérieurs. Avec un miroir, nous pouvons voir nos imperfections sur notre visage ou
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