La naissance du quotidien socialiste L'Humanité (1904)
Analyse sectorielle : La naissance du quotidien socialiste L'Humanité (1904). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar laulaulaulau • 20 Avril 2015 • Analyse sectorielle • 530 Mots (3 Pages) • 484 Vues
La naissance du quotidien socialiste L'Humanité (1904)[modifier | modifier le code]
Le premier numéro de L'Humanité paraît le lundi 18 avril 1904. Pour Jean Jaurès, son fondateur, ce nouveau quotidien socialiste (qui avait comme sous-titre « Journal socialiste quotidien »2) doit être dans un premier temps un outil pour l'unification du mouvement socialiste français et, par la suite, un des leviers de la lutte révolutionnaire contre le capitalisme.
Dans son premier éditorial, Jaurès souhaite fixer deux règles de fonctionnement à son nouveau journal : la recherche d'information étendue et exacte pour donner « à toutes les intelligences libres le moyen de comprendre et de juger elles-mêmes les événements du monde », et l'indépendance financière3.
L'Humanité de Jaurès (1904 –1914)[modifier | modifier le code]
Extrait d'une caricature de L'Humanité publiée le 27 mai 1913, montrant le sénateur radical Clemenceau et le président de la République Poincaré réconciliés dans un soutien commun à la loi des trois ans.
Lors de sa naissance en 19044, L'Humanité ne représente qu'une partie du mouvement socialiste français. Au sein de sa rédaction figurent notamment René Viviani, Aristide Briand, Léon Blum, Jean Longuet, Lucien Herr, Jean Allemane, Octave Mirbeau, Henry de Jouvenel, Abel Hermant et Albert Thomas.
Une de L'Humanité du 23 novembre 1911 consacrée aux « mouchards » supposés utilisés par la police de Clemenceau lors de la grève de Draveil-Villeneuve-Saint-Georges de 1908.
L'unification des socialistes français au sein de la SFIO en 1905 ouvre le journal à l'ensemble du mouvement socialiste français (notamment aux guesdistes). En 1911, la SFIO fait de L'Humanité son organe officiel lors du congrès de Saint-Quentin.
Dans le contexte international de plus en plus tendu du début du XXe siècle, le journal de Jaurès défend résolument des positions pacifistes et antimilitaristes en accord avec l'internationalisme du mouvement ouvrier. Le journal est également très présent dans le combat pour la laïcité et se veut le défenseur de la classe ouvrière.
Ces dix premières années sont difficiles économiquement pour le journal. Après un lancement réussi à 140 000 exemplaires, le journal tombe à 15 000 exemplaires en 1905. Il remonte ensuite lentement avec 80 000 exemplaires en 1912.
Durant l'été 1914, la vie du journal est totalement bouleversée par deux événements :
l'assassinat de son directeur Jean Jaurès par le nationaliste Raoul Villain au café du Croissant le 31 juillet 1914.
le déclenchement de la Première Guerre mondiale.
L'Humanité et la Première Guerre mondiale (1914–1920)[modifier | modifier le code]
Le déclenchement de la guerre, la mort de Jean Jaurès et le ralliement de la majorité des dirigeants socialistes français à l'Union sacrée transforment brutalement le journal durant l'été
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