La déviance

II- La drogue, un facteur de désintégration sociale

1. Volonté de l’individu de se marginaliser de la société

La toxicomanie est considérée comme un cas particulier de la déviance car elle se caractérise par une violation des normes et qu’elleest stigmatisée comme telle par la société. Cette stigmatisation est due a deux raisons ; tout d’abord elle enfreint la loi qui interdit l’usage de substances dans nos sociétés et ensuite car elle transgresse la régle assimilant tempérance au comportement humain.

Maurice Cusson donne une définition de la déviance sociologiquement parlant : « Ensemble des conduites et des états que les membres d’un groupe jugent non conforme à leurs attentes, à leurs normes ou à leurs valeurs et qui, de ce fait, risquent de suciter de leur part réprobation et sanctions ». On peut donc dire que les normes sociales crée la déviance. Emile Durkheim "Il ne faut pas dire qu'un acte froisse la conscience commune parce qu'il est criminel, mais qu'il est criminel parce qu'il froisse la conscience commune." Dans la classification des déviances de Robert King Merton les toxicomanes se trouvent dans la catégorie de retrait, ils ont tendance à refuser les moyens ( travail )que les buts valorisés par la société ( famille, sécurité, stabilité etc…) comme l’expression d’une désertion délibérée de la société conventionnelle et des modes de vie qu’elle sous-entend.

Pourtant le refus d’opérer sur les valeurs de la société n’est pas aussi généralisé et qu’une adhésion à certaines d’entre elle est conservée. Ceci irait donc plutôt dans le sens d’un retrait partiel vis-à-vis du monde conventionnel.

Les normes et les valeurs sont imposées par des groupes « bien pensant » qui ont une position politique et sociale leur permettant d’imposer leurs idées, leurs régles.

Citation de Michele Marie Bachmann : « Un groupe mû par le même interet économique, social ou corporatiste ( doctrine socio-économique favorable à l’existence d’organisations- les corporations- regroupant les acteurs d’une même profession, qu’ils soient salariés ou employeurs), et déployant une même stratégie prend l’initiative ouverte de faire de la toxicomanie un « problème » qu’il faut « régler », en désignant des « coupables ».

2. Stigmatisation des drogues

Ce ne sont pas seulement les hommes désignés comme « entrepreneurs moraux » par Howard Saul Becker qui sont à l’origine de la stigmatisation de la drogue. En effet par peur du phénomène drogue, la foule au sens large ( la population ) est un agent de désignation car il véhicule les représentations stéréotypés du problème « drogue ». Influencé par les médias et par des situations individuelles transmises de bouche à oreille, le public n’accède q’a une vision partielle et déformée de la réalité du phénomène. Face à l’inquiétude que peuvent suciter les comportements de prises de drogues, le public développe diverses attitudes : la stigmatisation négative (( rejet de la société ).Citation de Jean Bergeret : « Ce rejet est du au fait que le mode de fonctionnement des toxicomanes n’est pas radicalement different de l’Homme moyen, les stratégie

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