La Rationalité Scientifique
Compte Rendu : La Rationalité Scientifique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Loulouuuuu • 14 Mai 2013 • 1 398 Mots (6 Pages) • 2 115 Vues
La rationalité scientifique est caractérisée par sa supériorité et sa rigueur, étant donné le fait qu’il s’agit du produit d’un calcul (« ratio ») conforme à la raison et à ses normes. La raison, quant à elle, correspond à la faculté de calculer, de raisonner, et de penser, propre à l’Homme. Or, d’après Pascal dans les Pensées, « la dernière démarche de la raison est de reconnaître qu’il y a une infinité de choses qui la surpassent ; elle n’est que faible si elle ne va pas jusqu’à connaître cela ». On peut donc se demander : la rationalité scientifique satisfait-elle tous les besoins de la raison ? C’est-à-dire, tous les besoins de la raison sont-ils donc liés à un besoin premier qui est celui de la rationalité ?
Pour répondre à cette question, nous verrons dans un premier temps que la rationalité scientifique permet d’expliquer de nombreux phénomènes de la nature. Puis, nous verrons qu’elle présente des limites puisqu’elle ne permet pas de tout expliquer. Enfin, nous ferons le lien entre la rationalité scientifique et le sentiment d’irrationalité.
Tout d’abord, la rationalité scientifique permet d’expliquer les lois des phénomènes de la nature.
La rationalité représente le discours intelligible, elle est donc liée à la connaissance. Il s’agit là d’un besoin essentiel à l’Homme, car, dans la mesure où nous ne comprenons pas toujours les choses de la nature, nous avons besoin de connaître leur essence. La rationalité scientifique désigne l’activité de la raison dans les sciences. Ainsi, d’après A. Comte, « l’étude de la nature constitue la base rationnelle de l’action de l’Homme sur la nature ».
Afin de mieux comprendre ce qu’est la rationalité scientifique, prenons la démonstration, qui est un exemple de l’activité de la raison dans les sciences. Celle-ci est une forme de persuasion qui consiste à assurer la vérité d’une conclusion. La propriété des choses sur lesquelles on raisonne sont fixées par les postulats et les principes à l’aide desquels on établit la démonstration sont les axiomes. Par exemple, la démonstration mathématique par récurrence s’appuie sur un axiome (« soit Pn une propriété dépendant d’un entier naturel. Si Po est vraie et si la propriété est héréditaire, alors Pn est vraie pour tout n).
De plus, elle se base sur des exigences précises, notamment sur la rigueur, qui regroupe les contraintes que l’esprit décide de s’imposer à lui-même pour déterminer l’accord de tous (exemple : la géométrie classique d’Euclide).
Cette méthode a donc pour visée de convaincre. D’après P. Mouy dans Les mathématiques et l’idéalisme philosophique, démontrer équivaut à rendre nécessaire : il s’agit du « passage de l’idée du domaine mystique au domaine rationnel ».
La rationalité scientifique apparaît donc comme une réponse rigoureuse et juste aux besoins de la raison, qu’elle semble satisfaire, à première vue. Toutefois, Kant remet la supériorité de cette dernière en cause en montrant que notre raison doit admettre trois idées pour nos besoins soient satisfaits : l’idée de Dieu, l’idée du monde et l’idée de l’âme. Celles-ci ne peuvent être démontrées, mais sans elles, la logique des raisonnements s’effondre. La raison a donc besoin de faire comme si ces idées existaient, ce qui signifie que la raison n’a pas que des besoins rationnels.
Les besoins regroupent l’ensemble des lois nécessaires qui permettent de répondre à toutes les questions. Il est ici présupposé que l’Homme a d’autres besoins qui ne sont pas satisfaits par l’activité scientifique.
En effet, l’explication des phénomènes de la nature par des causes naturelles, qui sont des objets d’expérience répondant à la question « comment ? », ne satisfait pas totalement l’esprit qui ne peut s’empêcher de remonter (au-delà de toute expérience), jusqu’à des causes premières. Celles-ci ne sont pas des certitudes et constituent la recherche d’un absolu, appelé Dialectique par Platon, Philosophie première par Aristote, puis Métaphysique par Descartes. La métaphysique est définie comme ce qui vient après la physique, dans les œuvres d’Aristote. Selon l’arbre de Descartes, elle constitue les « racines » de la philosophie. Enfin, pour Kant, il s’agit d’une connaissance de la raison s’élevant complètement au-dessus des enseignements de l’expérience. La raison humaine est donc le lieu de questions inévitables, auxquelles la rationalité scientifique de peut répondre car les principes
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