La Murse
Commentaire de texte : La Murse. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar SenSen • 29 Mai 2014 • Commentaire de texte • 359 Mots (2 Pages) • 500 Vues
inspiration : Souffle créateur reçu par l'artiste. Les Grecs anciens considèrent l'inspiration comme un don des dieux. Le poète, saisi par l'enthousiasme, compose alors sous l'emprise divine. Si les poètes de la Pléiade perpétuent cette tradition, les romantiques pour leur part préfèrent placer l'inspiration dans les élans du coeur. De nos jours, l'inspiration vient autant du coeur que d'un travail et d'une maturation plus ou moins conscients de l'artiste. Elle est parfois aussi le fruit d'un hasard, dont les mystères échappent au créateur.
poétique : Pour Bachelard, est poétique tout ce qui relève de l'imaginaire, et non seulement ce qui concerne la poésie entendue comme genre littéraire.
Extrait du corrigé : 1. Une influence secrète. 1.1. la voix de dieu ou de la nature. Pour Platon « ce n'est pas grâce à un art que les poètes proférant leurs poèmes, mais grâce à une puissance divine ». L'inspiration, dans cette conception est un don des dieux, et le poète un instrument entre les mains de ces mêmes dieux. Ronsard dans Hymne de l'automne est fidèle à la théorie platonicienne qu'il illustre en vers: « Le jour que je fus né, le Démon qui préside Aux muses me servit en ce monde de guide [...] me donna pour partage une fureur d'esprit, Et l'art de bien couché ma verve par écrit. » Toute cette représentation s'inscrit dans le contexte mythique des muses, filles de Mémoires et de Zeus qui président à la création , et dont les voix se confondent avec celle du poète. Ronsard reprend aussi implicitement la doctrine des quatre fureurs, la fureur divine est l'affection par laquelle dieu enlève l'âme à sa condition déchue pour l élever progressivement jusqu'à lui. On parle alors d'enthousiasme, ce qui signifie étymologiquement être habité par les dieux. Boileau dans L'Art poétique s'appuie donc sur l'autorité non critiquable des Anciens, d'ailleurs à travers le réseau sémantique de son traité il s'inscrit en droite ligne de l'antiquité (parnasse, Poe bus, Pégase). Le poète dit recevoir et transmettre une voix qui vient d'ailleurs. Certains comme Pindare, Hugo ou Claudel se conçoivent comme « vates », un porte voix inspiré d'Apollon (Poebus). Le poète recueille, traduit, transmet.
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