La Culture dénature-t-elle L'homme
Compte Rendu : La Culture dénature-t-elle L'homme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar delerouss • 11 Février 2015 • 729 Mots (3 Pages) • 1 486 Vues
1ère partie : la culture dénature l'homme
La culture ne fait que dénaturer l'homme, elle arrache l'homme de son état de nature.
Par définition la culture s'oppose à la nature, ce n'est pas qu'elle peut dénaturer l'homme, mais qu'inexorablement elle le fait, puisque précisément la culture se définit comme la transformation de la nature, la nature se définissant par « l'ensemble des caractéristiques essentielles de l'homme, qu'il porte de façon innée ».
ROUSSEAU Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes : l'homme est naturellement bon et c'est la culture, et à l'origine la propriété, qui est la cause première de tous les maux. Alors que l'homme était naturellement bon, la culture l'a transformé en homme méchant, jaloux, envieux, cupide.
DIDEROT Supplément au voyage de Bougainville : DIDEROT décrit le mode de vie de l'homme sauvage, proche de la nature, qui vit en paix et en dehors de tout sentiment de possessivité. Ainsi les femmes, sujet de discorde dans notre civilisation, n'appartiennent à personne, le mariage n'étant qu'une invention culturelle qui nous plonge dans l'illusion que l'autre nous appartient alors que par nature nous sommes fondamentalement libres.
Nous serions ici dans une nostalgie d'une nature humaine perdue à jamais, corrompue par la culture qui se perpétue par la transmission de l'éducation : la culture éloigne l'homme de sa véritable nature, et peut même, comme le pense NIETZSCHE, constituer le grand malheur de l'homme, empêchant sa nature profonde de s'exprimer.
2ème partie : remise en question : l'homme n'a pas de nature
Mais cette conception des choses ne repose-telle pas sur une illusion, celle selon laquelle il y aurait une nature humaine prédéfinie ?
Comme l'a montré SARTRE, l'homme se définit justement comme néant, comme indéfinissable, comme un être qui justement n'a pas de nature puisque son existence précède son essence. Ce qui fait d'un homme un homme c'est sa liberté fondamentale, ses choix. Ce qu'il est ne provient pas de sa nature mais de ses choix : je n'ai pas une nature timide pour reprendre son exemple de L'existentialisme est un humanisme, ce sont les actes que je choisis d'exécuter qui me définissent comme timide. Je ne suis pas timide par nature, mais par choix...
En allant plus loin si l'homme n'a pas de nature, alors la culture ne le dénature pas, elle le constitue à cent pour cent, l'homme n'est que culture : certes la nature me pousse à manger, mais le fait de manger est complètement imbibé de culture, je vais manger un repas créé par l'industrie alimentaire de ma société en suivant des coutumes de mon pays etc...
3ème partie : la nature de l'homme, c'est sa culture
En réalité l'idée d'une dénaturation de l'homme est absurde : l'homme par définition s'oppose à l'animal et sa différence consiste justement en sa culture que l'on peut considérer comme faisant partie de l'essence
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