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La Culture De Masse

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Par   •  2 Avril 2013  •  2 105 Mots (9 Pages)  •  2 761 Vues

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CULTURE DE MASSE

Toutes les sociétés ont une langue. Elle n’est pas forcément matérialisée par une forme écrite. Toutes les communautés ont des rites, des coutumes et un système hiérarchique plus ou moins marqué. La culture de masse est une culture qui s’adresse à tout le monde. Elle ne fait pas de distinction de classe. Le premier élément qui a permis de distribuer de la connaissance, c’est l’imprimerie. La culture de masse est liée à l’industrialisation et au développement des sociétés de type capitaliste. Elle semble alors liée au développement social, au droit acquis par le travailleur au XXème siècle. Elle est alors associée au droit de production et de communication, à l’apparition des médias, aux moyens d’expression et de reconnaissance des créateurs et bien sûr au changement de la société.

La culture de masse est-elle une nouvelle forme de la culture populaire ?

La notion de peuple est à évacuer de la notion de culture. La culture de masse est un mouvement social vers des connaissances artistiques, des connaissances culturelles au sens large du terme vers un système d’éducation ou encore vers un style de comportement. Ce mouvement social se traduit par un acte de consommation et par un ensemble de codes de reconnaissance sociale. C’est une culture fondamentalement démocratique puisqu’elle concerne l’ensemble de la société et qu’elle est accessible au-delà des classes sociales. La diffusion de la culture de masse est associée à des critères de production et de rendement. Pour atteindre ces deux objectifs, elle est transmise et promue par les supports médiatiques et par lesquels elle se diffuse et se développe. Elle vise la connaissance mais aussi le plaisir. Elle est prisonnière du système économique. La culture de masse se manifeste par des formes variées type technologique, etc. Elle se manifeste aussi par les formes vestimentaires et tout ceci bien évidemment donne lieu à des rituels collectifs.

On place dans l’histoire la naissance de la culture de masse à la fin du 19ème siècle. Les différents modes de diffusion sont l’écrit, l’oral (notamment avec la radio), l’audiovisuel (grâce aux premières télévisions) et le multimédia. On utilise différents supports de diffusion comme les livres, les journaux, les disques ou les vinyles pour la musique. Plus tard, on notera la naissance de la publicité et l’apparition des premières salles de cinéma. Les prix ont tendance à aller vers la baisse et tout ceci participe bien de cette culture de masse. On voit même que Macluhan définit la planète comme un village, ce qui met en relief l’apparition de ces réseaux. Pour les sociologues, on va aussi parler d’interactionnisme symbolique. La culture de masse se définit comme l’ensemble des œuvres, des objets, des attitudes, conçus et fabriqués au sein d’une société urbaine, d’une société technicienne régie par les lois de l’industrie et s’imposant aux individus comme toute autre marchandise. La première trace de la culture de masse relève du capitalisme. Elle est largement diffusée par les médias et a priori, elle se substitue aux ancrages traditionnels si bien qu’il existe un vrai marché économique de la culture de masse qui rend les individus dépendants de la consommation. Dominique Kalifa nous dit que la culture de masse est une mauvaise culture. Les deux arguments qu’il évoque sont les suivants :

Elle est mauvaise parce qu’elle est prise en charge par l’entreprise.

Les auteurs sont entrés dans le processus de professionnalisation.

Au sein de l’Ecole de Francfort apparaît un certain nombre de penseurs qui déclinent une nouvelle expression : les industries culturelles. Cette expression regroupe l’ensemble des activités techniques qui reproduisent massivement les œuvres culturelles selon les critères de production industrielle. La culture a un rôle dans le système économique mais ce système économique engendre la dépravation de la culture. Les moyens de production qui définissent la culture de masse font que, selon Adorno, les consommateurs adhèrent à un modèle conformiste et cette culture ne nourrit les hommes que de stéréotypes. Roland Barthes considère que l’art est noble. Pour lui, la culture de masse s’oppose à l’art. Il met en garde l’élite sur la potentialité de perte de primauté de l’accès à la culture. Face à ce phénomène propagandiste qu’est la culture de masse et face à l’homogénéisation due aux techniques industrielles dont le but consiste à adapter un produit tout en réduisant sa qualité, la culture élitiste se trouve d’une certaine manière en grand danger. Il indique ici que la grande diffusion et notamment la reproduction effrénée tue l’œuvre d’art. La culture de masse est le produit du système capitaliste. Malgré tout, on remarque quelques aspects positifs dans la culture de masse tels que le phénomène d’interculturalité ou encore celui d’indistinction des classes. Il a permis d’élargir le champ de la culture et aussi aux artistes, de se professionnaliser. On ne peut pas la considérer comme un mode concurrentiel car elle ne permet pas d’observer des différences culturelles immédiates. Elle peut aussi être analysée comme une forme spécifique de construction et de proposition des représentations culturelles de la réalité sociale. On peut même dire qu’elle semble prendre en charge les préoccupations et les désirs du grand public.

Selon Hannah Arendt, l’homme se créé lui-même. Pour elle, son humanité est le résultat de sa propre activité. Si l’homme est son propre créateur, alors Dieu ne peut pas être à l’origine de la création de l’homme. La valeur première de l’homme est la raison et elle l’associe au travail. Elle nous dit que le travail est l’essence de l’homme. Elle retient aussi l’idée selon laquelle l’homme se caractérise par le principe de liberté.

Liberté et autorité

L’autorité implique l’obéissance mais selon Arendt, c’est justement grâce à cela que les hommes peuvent conserver leur liberté. La liberté constitue la condition sine qua non (indispensable) qui autorise l’homme à vivre de manière harmonieuse dans l’organisation politique. La liberté politique et la volonté ne fonctionnent pas de pair alors que la liberté et l’action forment une entité. Pour que cette action soit libre, il faut qu’il y ait autonomie.

Rupture, crise et société de masse

La crise de l’autorité est une des conséquences de l’évolution. Selon Arendt,

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