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L'ignorance

Mémoire : L'ignorance. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  23 Janvier 2015  •  1 629 Mots (7 Pages)  •  8 086 Vues

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L’ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine, la haine conduit à la violence. Voilà l’équation.

Michael Moore

La peur est le chemin vers le côté obscur : la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine... mène à la souffrance". Maître Yoda l’avait bien compris vu qu’il prononçait déjà ces mots dans la menace fantôme à l’attention du jeune Anakin, qui, en suivant ce même chemin qui lui avait été mentionné, a fini du côté obscur de la force.

Malgré un contexte légèrement différent Michael Moore a quelque chose en lui de Maître Yoda, ou peut être l’inverse... Dans tous les cas, Maître Moore affirme que, lorsque l’on parle de l’importance de la peur, si l’ignorance en est la préceptrice alors cela conduit inévitablement à la violence. Ce à quoi il est probable que Maître Yoda aurait répondu ”Nuancer, il faut.”

J’estime l’affirmation de Moore correcte, mais il serait, effectivement, préférable de la nuancer. Car l’ignorance ne mène pas toujours à la violence. C’est ce que nous allons démontrer par la suite.

Que la force soit avec nous.

D’où vient cette ignorance et dans quelle mesure la peur en découle – t-elle ?

L’ignorance est par définition le fait de ne pas savoir, de ne pas connaître. Elle prend place dans notre difficulté à accepter la différence et surtout à la comprendre. Bien que très proches ces deux notions ne soulèvent pas les mêmes difficultés. Accepter une différence est un premier pas qui consiste, dans un premier temps, à ne plus se dresser contre cette différence. Mais l’on s’en méfiera toujours, la différence a en effet été acceptée, mais cela ne signifie pas que nous la comprenons. L’accepter consiste à faire un travail sur la différence elle même, pour essayer de la remodeler, de l’adapter à notre modèle de pensée, sans toucher à notre façon de penser.

Dans le prolongement, comprendre la différence demande un effort plus conséquent que celui fournit pour l’accepter. Il s’agit de prendre conscience que le monde dans lequel nous vivons varie en fonction des époques, des peuples et des mœurs. Qu’il est impossible de juger de l’infériorité d’une population, ou d’une culture par rapport à une autre. Que chaque différence doit être pensée et réfléchie en fonction de ses propres contextes, historiques et géographiques, et non en fonction de ceux du penseur. En effet, celui qui essayera de se situer dans un pays étranger avec une carte de sa ville natale aura quelques difficultés à se repérer.

C’est cette incapacité de nous repérer partout avec nos propres références, qui nous fait peur. C’est-à-dire l’impossibilité de comprendre autrui avec notre propre modèle de pensée.

Mais, de toute évidence, toutes les ignorances ne conduisent pas indubitablement à la peur. En effet le fait de ne pas savoir faire telle ou telle chose ne nous inquiète pas et, pour la plus part d’entre nous n’est même pas présent à notre esprit. La peur n’est donc pas dans l’ignorance du savoir faire, le savoir faire concernant uniquement l’individu qui, sait ou ne sait pas faire. Elle prend, le plus souvent, racine dans la crainte d’un futur inconnu. Celui-ci n’étant pas soumis au seul bon vouloir, de l’individu, mais à la somme des interactions des peuples, idées, sciences et autres entités qui forme le monde.

Nous retiendrons que la peur de l’homme provient, de manière général, de l’autre, celui qui est différent. La différence de ce denier peut se manifester de part son ethnie, ses croyances, ou même son mode de vie. Mais la peur de la différence, c’est aussi la peur du changement, la peur d’une évolution trop rapide, et parfois sans but précis, des sciences, de notre sphère de conscience en général. La peur de l’inconnu. Ce même inconnu qui, va régir notre futur.

Par quel biais la peur entraîne-t-elle la haine?

Une fois la peur présente à l’esprit la haine la remplace rapidement car l’Homme est, et reste avant tout un animal. Notre instinct primaire, nous indique de façon inconsciente que, nous n’aimons pas ce qui nous fait peur. En l'occurrence, ce qui nous fait peur c’est, d’une part, de ne pas comprendre la différence et, d’autre part, de ne pas pourvoir prévoir et contrôler le changement. Dans un premier temps ,l’incarnation physique de la différence prend corps dans l’autre, l’étranger. Par extension une peur de la différence devient une haine du différent. Cette même haine qui donnera naissance au racisme et aux lieux communs. Dans un second temps, la représentation du changement nous apparaît dans ceux qui l’incarnent. C’est à dire les sciences, les pensées et toute autre entité capable de modifier notre avenir.

La peur n’est pas toujours suivie de la haine. Les individus souffrants de troubles phobiques ne développeront pas de façon certaine une haine envers leurs phobies. Les

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