L'esprit Des Lumières
Mémoires Gratuits : L'esprit Des Lumières. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Dams974 • 20 Juillet 2014 • 1 308 Mots (6 Pages) • 1 601 Vues
Résumé : Rappelle des grandes lignes de ces courants de pensées : privilégier ce que l'on choisit soi-même au détriment de ce qui nous est imposé par une autorité extérieure ; c'est l'émancipation et l'autonomie. La désacralisation des dogmes et des institutions. La connaissance du monde n'a alors que deux sources : la raison et l'expérience. L'Homme doit donner un sens à son existence terrestre, l'État ne se met pas au service du Divin, mais du bien-être des citoyens... La séparations des pouvoirs, la défense de l'Individu, l'égalité de droit... la pluralité des idées, le débat, les droits de l'homme... Ces rappels sont donnés dans la partie Projet du livre.
Rejets et Détournements : Attaques contre L'Esprit des Lumières : avoir mis l'Homme à la place de dieu, avoir fourni les fondements idéologiques du colonialisme, avoir produit le totalitarisme (idée défendue par des auteurs chrétiens comme Soljenitsyne ou Jean Paul II). Il pointe ensuite les "dérives" du communisme qui se réclame de l'Esprit des Lumières et qu'il qualifie de "religion politique" où "les individus sont obligés de se sacrifier à l'autel d'un lointain salut collectif". Selon Todorov le colonialisme - qui sert en fait le nationalisme et non pas l'humanisme - et le communisme sont des détournements de l'Esprit des Lumières tout comme le scientisme ; "Un tel scientisme sera effectivement utilisé par les régimes totalitaires du XXème siècle pour justifier leur violence. Sous prétexte que les lois de l'histoire, révélées par la science, annoncent l'extinction de la bourgeoisie, le communisme n'hésitera pas à exterminer les membres de cette classe. Sous prétexte que les lois de la biologie, révélées par la science, démontrent l'infériorité de certaines "races", les nazis mettront à mort ceux qu'ils identifient comme leurs membres. ». De plus, « La morale des Lumières, elle, est non subjective mais intersubjective : les principes du bien et du mal font l'objet d'un consensus, qui est potentiellement celui de toute l'humanité, et que l'on établit en échangeant des arguments rationnels, fondés donc également sur une caractéristique humaine universelle."
Autonomie : Hume, Montesquieu, Condorcet, Rousseau, Sade sont cités. Lien avec notre temps avec la "globalisation économique" et la circulation des capitaux, le "terrorisme international" et les médias de masse (ou grands médias) qui orientent l'information et affaiblissent l'esprit critique. ON a une analyse du terrorisme international : "Les attentats perpétrés récemment ici ou là ne sont pas le fait d'État conduisant une politique agressive, mais d'individus ou de groupes d'individus. Avant, seul un État, et encore parmi les plus puissants, pouvait organiser une action aussi complexe que les explosions de New York ou d'Istanbul, de Madrid ou de Londres ; cette fois-ci elle a été l'oeuvre de quelques dizaines de personnes". En fin de chapitre il est rappelé que "Sans sa contrepartie positive, le discours critique tourne dans le vide. Le scepticisme généralisé et la dérision systématique n'ont que l'apparence de la sagesse ; en détournant l'Esprit des lumières, ils créent un solide obstacle à son action. »
Laïcité : Voltaire, Rousseau, Condorcet et Cesare Beccaria sont cités. La séparation de l'État et de la religion est évoquée, mais c'est une autre religion que Todorov évoque aussi avec l'aide de Condorcet et Waldemar Gurian : "La religion politique" ou "Idéocracie" qui impose une sacralisation du pouvoir politique dont les régimes totalitaires : fascistes, communistes et nazis en sont les représentants. En remplaçant et en supplantant la religion, la société serait alors totalement soumise à l'État. "Les régimes totalitaires (...) passent d'une première phase "théocratique", au cours de laquelle le Parti contrôle l'État, à une seconde phase "césaropapiste", le Parti se mettant au service de l'État (...) ce nouveau type de fusion entre pouvoir temporel et pouvoir spirituel élimine plus radicalement que jamais la liberté individuelle assurée par la laïcité, en raison précisément de son emprise totalitaire ». L'Islam "fondamentaliste" est aussi
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