L'amour
Commentaire d'oeuvre : L'amour. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mariejo • 10 Décembre 2014 • Commentaire d'oeuvre • 1 116 Mots (5 Pages) • 505 Vues
Dans tous les autres textes présents dans le banquet, les philosophes s’emploient à présenter l’amour comme étant beau et bon ou comme le meilleur bien. Voilà alors Socrate démontrant que l’amour n’est ni beau et bon. En réalité, Socrate et Diotime s’expriment en disant qu’amour désir ce qui est beau et bon, donc amour est amour de ce qui est immortel. Mais comment ce qui est immortel peut-il être beau et bon? Cela ne voudrait-il pas dire que nous aimons tous de la même manière les mêmes choses? Pas nécessairement, car naturellement, nous voulons posséder ce que nous n’avons pas, donc, amour ne peut être beau puisqu’il est à la recherche du beau et du bon. De nature aussi, chacun est capable de générer selon le corps et l’âme dans la beauté et par le fait même, de léguer. Par notre lègue, nous souhaitons tous laisser une marque, quelque chose qui sera encore présent après notre mort. Quelque chose d’immortel dans la mémoire des enfants et/ou dans la mémoire d’un peuple …
Amour n’est, en effet, ni beau et bon selon Socrate. En réalité, lui et Diotime disent de l’amour qu’il est à la recherche de ce qui est beau et bon. Vient en premier la discussion de Socrate et Agathon où le sujet du désir est abordé. C’est le fait de ne pas posséder qui nous donne envie de posséder. De plus, nous voulons un bien dans le présent, mais aussi pour les présents futurs. Or, comme dit par Agathon, amour est amour de ce qui est beau et bien. Comment peut-il alors désirer cela s’il est beau et bon? C’est qu’amour est dépourvue de ces choses, ce qui le pousse à les vouloir. Mais donc, si amour n’est ni beau, ni bien, est-il laid et mauvais? Bien sûr que non, et de là provient sa nature intermédiaire, car il a la capacité à désirer ce qui est beau et bon. Il vit entre deux contraires, un être qui n’est ni mortel, ni immortel. Quelqu’un qui n’est ni ignorant (car il sait qu’il est ignorant), ni savant (ou sage). Et n’accordons-nous pas à l’immortalité qu’elle est ce qu’il y a de plus sage, donc de plus beau et bon? Recherchant le beau et le bon à perpétuité, il est aussi à la recherche de la sagesse et l’immortalité. De ce fait, puisque l’amour n’est pas sage, il ne peut être immortel. C’est aussi par cette possession des choses bonnes que nous sommes heureux : « Par la possession des choses bonnes que les gens heureux sont heureux. » (p.114:205a). Il y a donc aussi un désir à rester heureux. Mais que fait-on lorsque nous possédons enfin l’objet beau de nos désirs? De là provient la génération.
Le corps étant prédisposé à être fécond selon le corps et l’âme, c’est lors de la possession du beau qu’il y aura procréation, car seule la procréation dans la beauté est possible. Naturellement, chacun naît avec la possibilité d’être fécond selon le corps ou l’âme, mais l’être tend en étant plus vieux à aller vers l’un ou l’autre. Mais pourquoi procréer? C’est que par l’enfantement dans la beauté, dans notre amour pour le beau, il est possible de générer le beau et de léguer ce qui selon nous est beau et bien (nos valeurs). Il y a continuité d’un cercle sans fin où le beau engendre toujours le beau et ainsi de suite et la connaissance (le savoir, la sagesse) se transmet aussi et continue à vivre,
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