Julius Margolin

Andrelle Zéphir

Dissertation de l’oeuvre intitulé  << Voyage au Pays des Ze-Ka>>  écrit par Julius Margolin

Travail présenté à :

Pierre Chicoyne

Éthique et Politique (340-ESA-MO)

Groupe :

Date : 04 Décembre 2013

Plan

Sujet : En vous basant sur les éléments du récit de Julius Margolin, expliquez comment l’emprise du jour et la mobilisation induisent-elle l’être humain dans la déchéance? Et ce, tout en considérant les explications fournies par Jan Patocka.

Introduction 

Thème : La force et la mobilisation

Problématique : Comment la captivité dans le jour peut-elle nous conduire dans la déchéance?

Thèse : Selon Patocka, à travers de l’optique du jour, la volonté de vivre et de posséder sont très importantes pour l’individu. Or, cette captivité dans le jour n’a que pour conséquence d’engendrer des conflits qui lui, induisent dans la déchéance.

Concepts : Jour, Force et déchéance.

Développement

Paragraphe 1 : Selon Patocka

La force est quelque chose de cosmique : elle est le motif de l’univers qui se veut s’actualiser. Elle  dépasse la compréhension de l’homme et permet à la vie de se déployer, de se proliférer. Elle use de ruse envers l’être humain puisqu’à travers de celui-ci elle trouve un vecteur lui permettant de se libérer.   Elle est le fond de l’univers : force et énergie ce sont ses principes mêmes. Elle nous promet la sécurité, mais donne aussi la guerre.  

Ensuite, l’arrivée de l'agriculture apparaît avec le travail collectif organisé et incite à la mobilisation ce qui transforme l'individu en objet. Il faut donc travailler pour survivre. Puis, selon le point de vue du jour, la vie est tout pour l’individu la volonté de vivre et de posséder y sont très présents l’homme est donc, captif du jour. Or, c'est ce qui est à l'origine des guerres, car Les forces du jour sont les forces misent en branle dans toute société y compris dans la société technoscientifique pour accroître la puissance et la capacité de la société. Ils produisent et organisent des biens et mobilisent, ils déterminent l’existence humaine. L’homme est donc enchaîner à la vie par la peur et est manipulable à l'extrême. Il est alors déchu.

Paragraphe 2 : Vérification de la thèse de Patocka avec le récit de Margolin.

Le récit de Margolin est un récit de survivant, il raconte comment l’on rentre arbitrairement et comment l’on sort miraculeusement d’une détention de cinq ans. Il analyse le système politique mensonger de Staline. Envoyé au camp de concentration pour des motifs farfelus celui-ci constate l’impitoyable effacement des sentiments humains. Le travail est le critère de sélection et d’organisation de ce monde nouveau. Rien ne résiste à ce rouleau compresseur, Il s’agit selon lui,  de la plus vaste entreprise d’esclavage mis au monde et d’un processus de dégradation de la vie humaine, le travail est bâclé, inutile et destructeur de vies humaines. << La déshumanisation ne fait donc pas seulement par l’exploitation, mais par la dépersonnification. >> Selon Julius, l’individu est un rebut, il n’a plus d’identité, de famille, de patrie, n’a plus de métier ni de rang social, il doit être vide et transparent. Il est exigé de lui un travail surhumain dans des conditions extrêmement pénibles. Mais l’obsession première du camp est la faim, il faut travailler pour manger autrement dit, pour survivre. Le conflit est à l’intérieur du camp. La destruction est donc autant physique que psychologique.

...