JE Sais Pas
Commentaires Composés : JE Sais Pas. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar anabanana179 • 14 Janvier 2013 • 672 Mots (3 Pages) • 1 021 Vues
Voici une lecture faite avec mes élèves de première dans le cadre de l’objet d’étude “Poésie” pour lequel j’ai retenu le thème de la fuite du temps. Vous pouvez vous en servir pour vous entraîner en voyant ce que vous êtes en mesure de dire sur le texte et en lisant l’étude qui suit après coup.
Joachim du Bellay (1522-1560), Les Antiquités de Rome, 1558
Nouveau venu, qui cherches Rome en Rome
Et rien de Rome en Rome n’aperçois,
Ces vieux palais, ces vieux arcs que tu vois,
Et ces vieux murs, c’est ce que Rome on nomme.
Vois quel orgueil, quelle ruine et comme
Celle qui mit le monde sous ses lois,
Pour dompter tout, se dompta quelquefois,
Et devint proie au temps, qui tout consomme.
Rome de Rome est le seul monument,
Et Rome Rome a vaincu seulement.
Le Tibre seul, qui vers la mer s’enfuit,
Reste de Rome. Ô mondaine inconstance !
Ce qui est ferme est par le temps détruit,
Et ce qui fuit au temps fait résistance.
Dans ce sonnet (2 quatrains, 2 tercets, écrit en décasyllabes, rimes embrassées puis plates et croisées), opposition entre ce qui était et ce qui est après l’action du temps ; deux entités pour un même nom : la Rome originelle et celle marquée par le temps.
1er mouvement = les deux visages de Rome
Répétition du nom Rome 5 fois dans 1er quatrain et expression « Rome en Rome »v1 et v2 qui met en évidence la double entité :
- la Rome antique, quête du voyageur (cf. verbe « cherches ») et du poète en particulier. Seulement, emploi de la tournure impersonnelle « Nouveau venu » généralise le propos et montre que ce que le poète découvre est vérifiable par quiconque vient à Rome.
- La Rome du XVIème siècle, présentée aux vers 3 et 4, marquée par le temps qui transforme les choses : cf. champ lexical des monuments accompagné de l’adj. « vieux ».
Seuls points communs : un même nom conservé à travers le temps « ce que Rome on nomme » et les bâtiments « palais », « arcs », « murs » mais ce fond commun est réduit au « rien » v. 2 d’où échec dans la recherche. A noter, la succession des groupes nominaux qui fait déjà apparaître la déchéance (palais = édifice grandiose pour arriver aux « murs » qui symbolisent la ruine)
Autre système d’opposition qui souligne l’échec : la quête, active, devient simple constat visuel « aperçois » et « vois » en fin de vers, marqué par la passivité et donc l’impuissance.
2ème mouvement = la grandeur et la décadence
Dans ce quatrain, mise en évidence de l’opposition entre le passé et le présent.
v.5 : parallélisme antithétique
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