Faut-il Se Rendre à L'évidence ?

Faut-il se rendre à l'évidence ?

Si l'évidence provoque une réaction chez l'humain qui rend la chose indiscutable, à première vue, l'évidence est vérité. Autrement dit, l'humain se fit aux évidences, à l'impression première donnée. Lorsque que nous apercevons et pensons une chose, un acte ainsi, c'est alors la bonne. Cependant l'évidence ne peut être définie en une seule affirmation, c'est l'évidence des sens, l'évidence des faits, de raison, de sentiments... L'évidence constituerait alors un moyen infaillible de vérité, une sorte de certitude vers lequel l'homme se tournerait pour trouver réponses à ces questions. A priori, une telle hypothèse doit être rejetée. En effet, dans l'histoire du monde ou même dans notre expérience personnelle, l'évidence se montre trompeuse et certainement pas une source de vérité absolue. Si l'évidence était un moyen auquel chacun se fierait, il n'y aurait plus de quêtes, de recherches, ni même de science puisque la vérité sera ainsi présente devant nous. Ainsi, les éminents scientifiques nous ont prouver et nous prouvent encore que nos évidences premières, celles de nos sens, contre lesquelles nous ne pouvons lutter nous trompent, nous influencent vers la fausseté. Mais cela n'est pas intentionnel, l'évidence sensible est irrémédiable mais aussi relative, puisqu'une évidence pour quelqu'un ne le sera pas pour un autre. Ainsi, pour un homme la vérité sera évidente et pour un autre non.

La question a, dans ses propres mots un paradoxe, symbole de notre questionnement . En effet « se rendre » signifie remettre en cause afin de croire en quelque chose et l'évidence est une réflexion immédiate. Cette question a le mérite d'interroger directement la fiabilité du critère de vérité, celui qui par l'évidence, nous semble sans questionnement possible, mais ne s'avère pas toujours ce que l'on pensait. L'évidence est-elle alors un critère de vérité ? Cela nous permettra d'approfondir le questionnement de la quête de vérité.

« La première impression est toujours la bonne » est une expression chez l'homme fréquente notamment pendant les entretiens d'embauches ou les rencontres de toutes sortes. Cette citation fait, en effet, directement référence à l'évidence. Lorsqu'on aperçoit quelqu'un ainsi, notre esprit se fera une impression qu'il aura plus ou moins de difficultés à démordre par le futur. L'évidence est une réaction humaine et non pas une intuition ni une donnée, c'est le fruit d'un jugement qui reconnaît l'existence de l'évidence. La première impression d'une personne entrainera alors, essentiellement, une évidence de celle-ci, il faudra le pousser à la réflexion, pour qu'il change son avis, sa perception de cette personne : sa façon d'être, son comportement, ses habits ou même la forme de son visage influence constamment l'homme, sans qu'il s'en aperçoive et le désire. C'est l'évidence sensible, celle dont on ne peut faire face puisque sans réfléchir, elle nous paraît sans faille. L'évidence donne alors, une direction à suivre, un acte par lequel l'esprit saisit une indubitable vérité. Ainsi intervient une seconde expression celle consistant à « se rendre à l'évidence », problème auquel l'humain est fréquemment confronté. En effet, dans une relation amoureuse, se rendre à l'évidence s'avère parfois plus compliqué qu'il n'y paraît. Par exemple, lors d'une relation amoureuse où l'infidélité du partenaire est « évidente », l'esprit se refusera à accepter cette évidence qui « crève les yeux » même si, au fond, la personne le saura pertinemment. L'évidence est ici un critère de vérité mais refoulé, puisque trop difficile à admettre.

L'homme se refuse ainsi à avouer ses tords et la vérité sur son partenaire, l'évidence sera alors d'autant plus présente pour l'entourage du couple, qui aura un regard objectif puisque non membre de ce couple, et, verrons l'évidence sans se protéger. Puisqu'en effet, l'évidence peut être refouler par protection, car elle n'est pas toujours facile à admettre mais peut être, un critère de vérité dans ce cas ci. Si l'évidence est découverte, elle influencera alors tout de même, de n'importe quelle façon, la personne connaissant désormais cette certitude. Le jugement instauré par l'évidence est utilisé par l'homme a chaque instant de sa vie, l'évidence oriente la pensée de celui-ci, et donne ainsi un avis sur tout. L'instinct primitif de l'homme intervient, on raisonne sur des impressions spontanées. Il ne sera, certes, pas forcément pertinent mais le sentiment premier, l'évidence première donnera une impression de vérité et une direction vers laquelle se tourner.

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