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Explication de texte: Qu'est-ce que les lumières?

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Par   •  1 Mai 2018  •  Commentaire de texte  •  1 400 Mots (6 Pages)  •  1 873 Vues

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Explication du texte de Kant

        Ce texte est la réponse à la question « qu’est-ce que les lumières ? » de Emmanuel Kant. Kant est un philosophe allemand du XVIIIème siècle, il est le fondateur de l’« idéalisme transcendantal ».

 Le thème de ce texte se rattache à la notion de la morale.

Sa thèse est que les gens préfèrent la dépendance plutôt que de penser par eux-mêmes. Le problème principal soulevé par Kant est : Comment se fait-il que les hommes « préfèrent » rester dans un état de dépendance alors qu’ils sont tout à fait capables de penser par eux-mêmes, alors qu’ils sont naturellement aptes à penser de façon autonome (« naturellement majeurs », dit Kant)? Pourquoi les hommes choisissent-ils d’être esclaves alors qu’ils pourraient agir en êtres libres ?

   La paresse et la lâcheté sont la cause d’un double effet, le premier effet est que la paresse et la lâcheté causent la facilité à rester mineurs, il s’agit ici de l’affirmation de la 1ère partie de sa thèse.  La paresse et la lâcheté sont deux attitudes habituellement perçues comme négatives, cela peut être le refus de fournir des efforts et la peur du danger ou de l’inconnu. Il y a trois concepts philosophiques importants: la « cause », « mineurs » et « nature ». La « cause »  est ce qui produit des effets. Un « mineur » est pour Kant, celui qui n’ose pas penser par soi-même, fait un usage autonome de sa raison mais préfère se laisser conduire par d’autres. Autrement dit cela renvoie au contraire d’autonomie à savoir « hétéronomie ». Et inversement, être « majeur », c’est oser penser par soi-même, faire preuve d’autonomie. Chez Kant, la minorité n’est donc pas une question d’âge. La « nature » n’est ici pas liée à l’environnement mais au développement naturel de l’individu, c’est–à-dire, au développement naturel de ses capacités physiques et intellectuelles.

L’expression « Direction étrangère » renvoie au rôle joué par les parents, « étrangère » veut dire ici extérieur à moi. Mes parents sont étrangers au sens où ils sont extérieurs à ma propre personne, ce sont d’autres personnes. Dans cette première phrase, le terme « préfèrent » est extrêmement important car il renferme tout le problème du texte. En effet, le verbe préférer signifie faire un choix, choisir ce qu’on trouve meilleur. Kant pose alors un problème qui l’étonne : Comment se fait-il que les hommes « préfèrent » rester dans un état de dépendance alors qu’ils sont tout à fait capables de penser par eux-mêmes, alors qu’ils sont naturellement aptes à penser de façon autonome (« naturellement majeurs », dit Kant)? Pourquoi les hommes choisissent-ils d’être esclaves alors qu’ils pourraient agir en êtres libres ? La suite du texte va répondre à ce problème, si les hommes « préfèrent », ils font autrement dit le choix de la dépendance plutôt que de la liberté, c’est parce qu’ils sont manipulés par les tuteurs. Un tuteur est une personne chargée légalement de veiller sur un mineur ou un interdit, de gérer ses biens et de le représenter dans les actes juridiques.

Le deuxième effet est que la paresse et la lâcheté des hommes causent la facilité pour d’autres hommes à « se prétendre leurs tuteurs ». Il s’agit de la deuxième partie de sa thèse. Il annonce ce nouvel effet avec la conjonction de coordination « et ».

Kant va expliquer successivement les deux parties de sa thèse.  Il commence par montrer pourquoi il y a un lien entre paresse et minorité. Autrement dit, comment se fait-il que la paresse conduise à la minorité ?

  Tout d’abord, Kant affirme la facilité à rester mineur. Il affirme cette idée comme une évidence : il est plus confortable de se laisser guider par d’autres personnes. Il ne démontre pas cette idée et ne l’argumente pas rigoureusement. On peut imaginer une idée implicite : s’il est facile d’être « mineur », alors à l’inverse, être « majeur », c’est-à-dire penser par soi-même, c’est pénible. Mais pourquoi ? Parce que cela suppose des efforts et du courage. En effet, construire soi-même sa propre pensée demande de réfléchir et d’assumer ses propres idées donc de ne pas se contenter d’idées toutes faites. Il justifie cette facilité à rester mineur à travers trois exemples. Le premier est  l’exemple du livre. Pour lui, «un livre qui me tient lieu d’entendement » est un livre qui a la faculté psychique intellectuelle qui permet de saisir les problèmes et les situations.  Avec ce livre, il n’aurait plus besoin d’élaborer une pensée qui lui soit propre. À l’époque de Kant, ce livre qui permet de juger de tout et de tout comprendre  pourrait être la Bible. Dans le monde d’aujourd’hui, on pourrait remplacer ce livre par Internet. Le second exemple est celui du directeur de conscience. Le directeur de conscience est en réalité un religieux que l’on consultait pour résoudre ses problèmes de conscience, pour qu’il guide notre conscience en matière de religion et de morale. Dans cet exemple, on peut penser qu’il s’agit de quelqu’un d’autre qui entreprend de juger pour quelqu’un  ce qui est bon pour lui. Le dernier exemple est celui du médecin, on peut interpréter cet exemple de deux manières. Soit il utilise cet exemple car à son époque la médecine n’était pas au même niveau qu’aujourd’hui, en effet il y avait beaucoup de médecins incompétents qui se faisaient passer pour des spécialistes en leur domaine. Soit il utilise cet exemple pour montrer qu’il faut rester vigilant même lorsque l’on se confronte à un spécialiste et qu’il faut participer activement au diagnostic de celui-ci pour ne pas être qu’un patient, autrement dit ne pas être totalement dépendant de quelqu’un d’autre.

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