Explication D'un texte de Zola sur la conscience
Mémoires Gratuits : Explication D'un texte de Zola sur la conscience. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar JULIAA • 20 Janvier 2013 • 2 357 Mots (10 Pages) • 5 987 Vues
La conscience est outil à la connaissance de soi, dans le but d’exister en tant que personne douée de morale. Quel est donc la nature et l’origine de cette conscience morale ? Est-elle inné ou relève-t-elle de l’éducation en générale ? Pourtant immatérielle elle nous apparait comme guide de notre être, elle est donc constitutive de la nature humaine. Comment se fait-il alors que l’homme agisse sans conscience, tandis que celle-ci est si remarquable ? La conscience morale est une voix qui parle en nous et qui nous permet de distinguer le bien du mal, de juger de notre conduite et de celle des autres. Alors comment la conscience morale, voix interne et juge au quel nous pouvons toujours se rapporter, spécifique à l’Homme, peut être inaudible par celui-ci ?
La conscience n’est pas le privilège de certains hommes, puisque la conscience selon Rousseau est universelle. Les différences de moralité entre les hommes ne dépendent alors que de leur décision d’écouter ou non cette voix. La conscience morale est pour l’auteur un instinct. Il est alors inutile pour Rousseau de chercher sa nature et son origine puisque il faudrait la discerner par soi-même. Ce qui voudrait dire qu’elle serait instinctive et naturelle.
L’extrait étudié d’Emile ce compose de deux moments. Dans ce premier, ligne 1 à 11, Rousseau établit la place de la conscience morale dans la nature humaine et marque son importance céleste. Cependant, dans le second moment (l.11 à la fin) il désigne les idéologies sociales comme défectueuses à cette voix intérieure. La conscience morale aurait-elle ses limites ? Allons voir.
L’auteur annonce le thème dès la première phrase du texte : « Conscience ! Conscience ! ». Ces affirmations vont se « développer » pour en fait, construire la définition de ce mot, propre à Rousseau. Ici la conscience morale est définit comme un principe inné de justice et de vertu qui nous permet de juger nos propres actions et celles des autres comme bonne ou mauvaise. De plus celle-ci est un guide naturel pour l’homme en matière de moral dont la présence est le témoignage immédiat de l’existence de Dieu en nous. Ce processus est dit ligne une à deux: « Instinct divin, immortelle et céleste voix » puis continué ligne 3 :« qui rend l’homme semblable à Dieu ». Néanmoins ca particularité d’être instinctive ne nous conduirait pas aveuglément mais au contraire serait le signe de notre liberté. La voix morale dont nous parle l’auteur est purement intérieure, privée, mais n’en demeure pas moins commune pour tous les hommes. Rousseau serait dans ce sens en accord avec la célèbre citation du Dictionnaire de l’Académie de 1762 : « Lumière intérieure, sentiment intérieur par lequel l’homme se rend témoignage à lui-même du bien et du mal qu’il fait ». La conscience morale pour l’auteur est alors universelle et ne relève pas de principe hérité mais d’un sentiment immédiat.
Rousseau s’appuie ensuite sur le fait que la conscience fait partie de la nature de l’homme. Que l’homme responsable est être de conscience. Néanmoins, la raison provient de l’âme nommée « raisonnable » par Marc Aurèle, et qui n’est que spécifique à l’Homme. Cette âme permet aux hommes de s’affranchir, de commettre des actions qui au préalable aurait été raisonnée. Il y aurait là un jugement de la raison. L’homme de conscience serait donc capable de prendre de la distance par rapport à ce qui l’entoure pour mieux se connaitre lui-même et agir en connaissance de cause au défaut du règne animal. C’est ce phénomène que Rousseau évoque des lignes 4 à 5 : « sans toi je ne sens rien en moi qui m’élève au-dessus des bêtes».
Autrement dit, sans conscience l’homme devient injuste envers les autres, voir lui-même et aurait un comportement de bête. Alors que s’il place sa vie sous la direction de la conscience, il peut obtenir la maitrise de soi par réflexion. Il en viendra donc à des questions du type : « Que dois-je faire ? » ; «Est-ce bien ? Est-ce mal ? » Puis agira en son âme et conscience. Ce fait est dénoncer ligne 3 : « c’est toi qui fait l’excellence de sa nature et la moralité de ses actions ». Par la conscience l’homme a alors la possibilité de progresser, de voir un développement appelé la perfectibilité selon Rousseau. C’est cette progression qui permet à chacun de nous d’avoir une histoire. Néanmoins elle ne tend pas nécessairement vers un mieux. Il faut donc apprendre à être responsable de cette capacité propre au genre humain, pour pouvoir se poser en tant que personne consciente.
Prendre conscience revient à prendre connaissance du monde extérieur autant que celui intérieur. Cette conscience est dite morale puisque elle permet au sujet de se constitué par une meilleure connaissance de soi et devenir un sujet morale, à l’écoute des principes moraux qui la constitue. Elle serait donc guide et juge à la fois comme nous l’explique l’auteur ligne 2 à 3 : «guide assuré d’un être ignorant et borné, mais intelligent et libre ; juge infaillible du bien et du mal ». Celle-ci permet donc de donner un sens à ce que nous sommes, ce qui nous arrive et de ce qui nous entoure. Cependant la conscience moral a constamment besoin d’être « nourrit » d’où l’expression « travailler à bien penser » de Pascal dans Pensées. Celle-ci apparait donc comme nécessaire à la constitution du sujet, qui plus est du sujet moral. Nous pouvons encore citer les lignes 2 et 3 pour appuyer l’idée de Rousseau. Seulement faut-il encore que notre connaissance soi à la hauteur de cette partie morale qui nous dit sujet moral. Malheureusement, le sujet ne fait parfois pas cet effort de réflexion et va suivre le chemin que Rousseau nous dicte ligne 5 à 7 : « que le triste privilège de m’égarer d’erreurs en erreurs à l’aide d’un entendement sans règles et d’une raison sans principe. ». Cette réflexion peut être vue par l’homme comme un travail trop intense. Il ne se voit alors faire celui-ci puisque il ne se sent pas capable de puiser tout au fond de lui ou encore apprendre et rechercher sans que ce travail soit au final accompli. Cependant, Rousseau voit en cette conscience une délivrance pour l’homme, il pense qu’elle ferait la réponse à toutes questions machinalement avec l’aide de Dieu. C’est cela qu’explique l’auteur ligne 8 à 11 : « Grâce au ciel, nous voilà délivrés de tout cet effrayant appareil de philosophie ; nous pouvons être hommes sans être savants ; dispensés de consumer notre vie à l’étude de la morale, nous avons à moindre frais un guide plus assuré dans ce dédale immense des opinions humaines. ». Rousseau aurait alors trouvé une faiblesse de l’homme par rapport à cette conscience morale si préférable
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