Etude Sur La Symphonie fantastique de Berlioz
Compte Rendu : Etude Sur La Symphonie fantastique de Berlioz. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Elle55 • 16 Octobre 2014 • 1 646 Mots (7 Pages) • 1 151 Vues
L'évolution de sa structure est parallèle à celle de la forme sonate tant dans l'agencement des différents mouvements que dans la construction interne de chacun d'eux. Mis en place lentement au cours du XVIIIe siècle, la forme se développe grâce aux symphonistes de la période romantique naissante, par exemple en 1824 la « neuvième symphonie » de Ludwig van Beethoven. Mais certains compositeurs s'affranchissent de ce cadre, tel Hector Berlioz, six ans plus tard en 1830, dans sa « Symphonie fantastique ».
Il ne faut pas non plus oublier le rôle de la sinfonia d'ouverture à l'italienne (c'est-à-dire deux mouvements vifs qui encadrent un mouvement lent) de l'opéra qui marquera aussi de son empreinte la naissance de cette forme à succès.
Le nombre de mouvements qui constituent la symphonie varie, pouvant aller de un à huit ou davantage, mais, dans sa forme la plus classique (haydnienne) il est de trois ou, encore plus fréquemment, de quatre.
L'œuvre est interprétée par un orchestre symphonique (on emploie aussi l'expression orchestre philharmonique) sous la direction d'un chef d'orchestre, apparu en tant que tel autour de 1810/1820. Ce dernier est chargé de garantir la justesse rythmique, de surveiller la balance sonore, de maîtriser les détails, la cohérence ou les équilibres et surtout d'insuffler un esprit commun à cent instrumentistes.
Au XVIIIe siècle, la symphonie remplace progressivement le concerto grosso, pour les grands ensembles musicaux. Avant Mozart, c'est surtout Joseph Haydn qui contribua à fixer sa forme, lui donnant ses lettres de noblesse. Mais c'est Ludwig van Beethoven qui en fit l'une des formes musicales les plus prestigieuses du répertoire classique, agrandissant l'orchestre jusqu'à ajouter un chœur dans le final de sa neuvième symphonie. Il a été suivi par les compositeurs romantiques (Weber, Schubert, Berlioz, Schumann, Brahms, Dvořák, Saint-Saëns Tchaikovski...), puis post-romantiques (Mahler, Rachmaninov, Sibelius, Vaughan Williams...) et enfin modernes (Ives, Enesco, Prokofiev, Chostakovitch, Martinu, Milhaud, Tippett, Hartmann...).
Si le XIXe siècle a créé le poème symphonique qui libère nombre de compositeurs du cadre rigide d'une grande forme3, une autre prend vie au XXe siècle : le concerto pour orchestre, défendu par Bartók. Toutefois, la symphonie reste encore parmi les formes musicales privilégiées par un grand nombre de compositeurs contemporains par ses potentiels de renouvellement et ses possibilités protéiformes, par exemple d'éclatement de l'orchestre : Elliott Carter (Symphonie de trois orchestres) ou Henri Dutilleux (Symphonie le Double).
Certains compositeurs étaient d'excellents orchestrateurs, sans pour autant avoir composé des œuvres orchestrales strictement apparentées à la symphonie. On pense par exemple à Maurice Ravel et à Modeste Moussorgsky.
Il est quelquefois difficile de classer une œuvre orchestrale comme symphonie, tant le genre a évolué au cours du XIXe siècle et du XXe siècle.
Au-delà des chiffres[modifier | modifier le code]
L'investissement personnel du compositeur se mesure à la diminution du nombre de symphonies composées au cours d'une carrière : dans ce domaine, la qualité et le caractère personnel de l'inspiration deviennent incompatibles avec une production de série : si Haydn compose 104 symphonies (107 selon certaines sources), Johann Melchior Molter 170 et Ignaz Holzbauer 200, Mozart n'en écrit pas plus de 41 et Beethoven 9.
Cela dit, toute comparaison par les chiffres est forcée et peut-être même déplacée. Il faut donc citer certains compositeurs, ayant, pour des raisons multiples, abordé une seule fois le genre. D'abord les incontournables Franck, Chausson, Bizet ou Dukas et ajoutons même La Mer, chef-d'œuvre de Debussy, qui est une symphonie sans le nom4. Toutes ces œuvres capitales pour l'histoire de la musique et notre admiration, marquent et nourrissent sans doute plus la vie musicale que les dix de Joseph Joachim Raff, les douze de Darius Milhaud ou les soixante-sept d'Alan Hovhaness.[réf. nécessaire]
Et puis, il faut attirer l'attention sur quelques symphonies à (re)découvrir : Cherubini (unique symphonie de maturité), Arriaga (unique symphonie d'un compositeur mort à vingt ans), Rott (unique symphonie d'un compositeur mort à vingt-six ans dont le style était très proche de Bruckner et de Mahler ; Rott est une sorte de chaînon manquant entre les deux grands symphonistes), Paul Dukas, Zoltán Kodály qui satisferont les curieux du contenu plus que de retenir des chiffres affolants des Haydn et autres Segerstam.
Évolution de l'orchestre[modifier | modifier le code]
La composition de l'orchestre symphonique a évolué avec le temps.
À l'époque pré-classique (1730 - 1760) l'orchestre se compose principalement des cordes (violons I et II, altos, violoncelles et contrebasses (jouent ensemble)) avec la basse continue (Cf. : Carl Philipp Emanuel Bach ; Wilhelm Friedemann Bach ; Anton Fils ; François-Xavier Richter ... ) auxquels peuvent s'ajouter un nombre réduit d'instruments à vent : généralement deux cors ainsi qu'une seule paire d'instruments de la famille des bois (généralement : deux flûtes traversières ou deux hautbois) avec parfois un basson utilisés pour soutenir la basse continue ; la trompette est rarement utilisée ainsi que la clarinette encore peu développée à l'époque.
Les symphonistes de la période classique tel que Haydn et Mozart enrichissent l'orchestre qui peut comprendre
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