Comment Sais-je Que Je Suis Le même Qu'autrefois ?

À première vue cette question nous semble absurde. En effet dans notre vie quotidienne, la question ne semble pas se poser, si par « même » on entend que l’on est tout le temps un sujet conscient, alors il semble évident que on est effectivement le même qu’autrefois. Cependant « même » exprime un aspect fixe de notre identité dans la continuité du temps. Si par « savoir » on implique la certitude, cette question suggère qu’on peut le prouver. Cependant, peut-on être sûr ? D’autre part « autrefois » manifeste l’unité de notre passé depuis notre naissance jusqu’au hier de notre présent. De ce fait, devrait-on aussi s’interroger sur notre évolution au cours du temps ?

Tout d’abord, il est vrai que nous possédons des manières pour prouver qu’on est bien le même qu’autrefois. Parmi ces manières on trouve ce que nous appelons couramment « l’état civil ». Nous pouvons assurer que l’on est effectivement le même tout au long de notre vie. Dans le quotidien nous nous identifions par notre nom, prénom, âge et voir même des fois par notre nationalité. Dans l’esprit commun on a tendance à penser que c’est notre nom et prénom qui fondent les bases de notre identité. Lorsqu’on se présente on dit souvent « Bonjour je m’appelle… » ou « Bonjour, je suis... (suivit du prénom et parfois du nom aussi) ». Il nous arrive des fois de nous imaginer avec un autre nom et ceci nous semble à la fois drôle et bizarre. Toute fois « l’état civil » n’est pas la seule façon de prouver que nous sommes les « même qu’autrefois ».

Notre identité est aussi une continuité des souvenirs, expériences, pensées et les sentiments. En premier temps, les souvenirs, les mémoires sont le plus souvent la seule et unique connexion que nous avons avec le « je » de notre passé. Ces souvenirs ne changent pas malgré le passage du temps. Lorsque l’on a 6 ans ou 7 ans on va se rappeler des mémoires que l’on a jusqu’à ce moment depuis notre naissance. Les souvenirs ne font que s’accumuler au cours de notre vie. D’autre part nous avons aussi les expériences pour nous repérer dans notre identité.

Au cours de notre existence, on vie des expériences qui composent notre identité. Comme les souvenirs ces expériences sont figées dans le temps et ne font que s’accumuler les unes après les autres. Donc, si ces expériences sont ainsi gelées dans le temps, on peut dire qu’on est assurément le même qu’autrefois.

Dans cette même logique on peut utiliser comme repères les pensées et les sentiments que nous avons. Peu importe où nous nous trouvons dans le temps, les sentiments ne changent pas. On pourra toujours être triste, contant, en colère, calme et ainsi de suite, les mêmes sentiments seront tout le temps à notre disposition dans la continuité de notre vie. De manière semblable, les pensées nous suivent tout le temps. Notre manière de pensé compose une grande parti du « je » que nous sommes aujourd’hui. De façon générale chaque individu à sa propre pensé unique qui lui appartient, qui reste la même et est souvent difficile de changer.

Pourtant la preuve qui nous semble la plus certaine pour montrer que l’on est le même est bien le regard d’autrui. La plus part du temps, c’est grâce aux témoignages de notre famille et amies par exemple qu’on est capable de nous prouver que nous sommes le même qu’auparavant. Etant humains, nous sommes bien un animal social, notre identité se construit aussi à partir du regard des autres sur nous. Par exemple, lorsqu’on se souvient des événements de notre passé, habituellement nous nous rappelons d’événements en compagnie des autres. De plus c’est parfois par les témoignages, que nous pouvons activer nos souvenirs. Le regard d’autrui joue un rôle important quand il s’agit de comprendre notre identité. Il est la preuve la plus parfaite pour nous démontrer que nous sommes certainement le « même qu’autrefois ». Cependant, ces affirmations que nous appelons « preuves » permettent-elles d’être véritablement sûr ?

Certes, le « je » que l’on est aujourd’hui peut être le même qu’autrefois. Néanmoins avons-nous des moyens qui nous permettent de le prouver ? Nous avons vue qu’il existe effectivement des moyens qui semblent consentir une réponse à cette question. Toutefois, si on les analyses de manière plus approfondit on découvre que en effet ces moyens ne nous offrent pas une certitude irréprochable.

Débutant, tout d’abord par les souvenirs. Les souvenirs nous semblent à première vue une preuve

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