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Batman : The Killing Joke

Cours : Batman : The Killing Joke. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  20 Janvier 2013  •  Cours  •  547 Mots (3 Pages)  •  798 Vues

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En complément du Podcast sur Alan Moore fait par les garçons, je me permets d’apporter ma modeste contribution au sujet en vous parlant d’un de ses titres phares, Batman : The Killing Joke.

Considéré (très justement) comme étant un chef-d’œuvre incontournable dans la bibliographie de l’homme chauve-souris, le one-shot d’Alan Moore et Brian Bolland sorti en 1988 n’a toujours pas pris une ride. Pour célébrer ses 20 ans (en 2008 donc), une édition Deluxe (disponible aussi chez Panini) fut publiée et ses couleurs «remasterisée », rendant le climat de folie ambiant, bien plus sombre et désespéré.

The Killing Joke, c’est l’histoire d’une descente aux enfers froide et implacable pour chacun de ses protagonistes (à l’exception du chevalier noir). Le joker s’est encore évadé de l’asile d’Arkham, et c’est l’occasion pour Batman de s’interroger en quoi il est différent (ou pas) de son pire ennemi.

Mais pendant ce temps, et afin de prouver une théorie selon laquelle n’importe qui peut sombrer dans la folie et devenir comme lui à partir du moment où il subit un traumatisme (ou ce que l’on appelle un mauvais jour), le Joker se rend chez le Commissaire Gordon et va commettre l’irréparable. C’est la scène choc et mémorable de The Killing Joke, celle ou Barbara Gordon (Batgirl) va perdre l’usage de ses jambes et bien plus encore.

En parallèle, on suit la genèse (ou du moins l’une des origines) du pire des bad guy de Gotham, et Moore nous explique dans des flash-back de toute beauté (et c’est là que la nouvelle version de 2008 apporte un plus dans le jeu des couleurs) comment il en est arrivé là.

La narration est rapide et implacable, Alan Moore ne souhaite pas rentrer dans les détails inutiles et superflus qui ralentiraient l’histoire, il va droit au but (The Killing Joke ne fait que 46 pages), et les dessins de Brian Bolland suivent le même parti pris. Le découpage des cases est chirurgical et d’une symétrie parfaite (cela m’a d’ailleurs fait penser à Watchmen), du coup on se sent un peu emprisonné à l’image d’un Joker qui refuse l’aide de Batman, car il estime qu’il est déjà trop tard.

A ce propos, le rapport entre le chevalier noir et sa nemesis est plein d’ambigüité, comme si l’un ne pouvait exister sans l’autre (et c’est d’ailleurs sûrement le cas), en y repensant je trouve choquant que Batman se mette à rire à une blague du Joker alors que celui-ci a torturé et meurtri à jamais deux de ses plus fidèles amis.

Et en cela ces images pourront mettre certains lecteurs mal à l’aise par leur intensité (notamment lors de la scène de la fête foraine), mais c’est aussi ce qui fait la force et le génie d’un artiste comme Alan Moore, car chez cet auteur la violence n’est jamais gratuite.

Cette œuvre est d’autant plus indispensable qu’elle met en place des bases narratives qui sont encore effectives aujourd’hui dans l’univers DC. Suite à son traumatisme, Barbara deviendra Oracle, le penchant et l’attirance de Batman pour la folie sont des notions qui continueront à être développées par d’autres auteurs (comme Grant Morrison avec Batman Arkham Asylum), et sa relation

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