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Avortement

Analyse sectorielle : Avortement. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  10 Février 2015  •  Analyse sectorielle  •  1 781 Mots (8 Pages)  •  941 Vues

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Plusieurs grandes questions de la société portent sur l’avortement et partout dans le monde, l’avortement est vu de diverses manières, il y a des lois qui empêchent les femmes d’avorter, d’autres qui accordent cette liberté, certains l’acceptent en imposant des conditions, etc. Ce sujet, souvent engagé comme une guerre sans merci, ne cessera jamais d’accroitre ses champs de bataille d’opinions. En abordant ce sujet, il nous est impossible de ne pas se poser la question à savoir si c’est bien ou mal, une question qui ne trouvera jamais de réponse définitive. Cet essai portera sur ma position concernant la légalisation de l’avortement. D’abord, il convient de définir du concept principal de cet essai, soit l’avortement volontaire : « Interruption volontaire de grossesse, ou I.V.G. est un choix de la femme. Cependant, l’I.V.G. est soumise à une législation qui diffère selon les pays, mais s’inscrit dans un cadre précis (date de la grossesse, informations, accompagnement indispensable) » (l’encyclopédie médicale Larousse en ligne, 2014). Pour ma part, je suis pour que l’avortement pratiqué par un médecin soit un acte légal, accessible à tous et qu’il en revienne à la décision de la femme. Dans ce texte, mon opinion sera décrite sous trois angles : l’enfant non désiré, les droits de la femme et les impacts de l’interdiction d’avorter.

D’abord, les pays interdisant l’avortement amènent les mères qui voulaient avorter, à mettre au monde un enfant qu’elle ne désire pas nécessairement. Étant étudiante en techniques d’éducation à l’enfance, j’ai eu de nombreux cours qui m’ont présenté la problématique de l’enfant non désiré. Alors, je suis en mesure de dire que le fait de ne pas être désiré peut représenter un grand danger pour ce qui est du développement global de l’enfant. Afin de prouver cette affirmation, voici le résultat de plusieurs études suédoises, une étude finlandaise, une tchèque et d’autres études suisses : « On a observé pendant dix à 35 ans, des enfants nés suite à un refus d’interruption de grossesse fait à leurs mères. Et ces enfants ont été comparés avec des groupes de contrôle. Les résultats se ressemblent de façon étonnante : chez les enfants non désirés, on constatait nettement davantage de troubles du comportement, de symptômes de maladies psychiques et d’inadaptation sociale. Ils étaient souvent moins efficaces à l’école ou pendant leur formation. Ils grandissaient plus souvent dans un environnement social et familial défavorisé ou dépendaient de l’assistance sociale. Ils montraient fréquemment des signes d’appauvrissement émotionnel et d’une estime basse de soi-même et ils recevaient plus souvent des soins psychiatriques. »

À mon avis, toutes les femmes qui veulent interrompre leur grossesse sont en droit de le faire. Je crois que la décision de se faire avorter est une décision personnelle, car c’est son corps et sa vie qui est en jeu. Certaines personnes pourraient me contredire en accordant des droits aux fœtus, entre autres celui du droit à la vie. Elles me diraient sans doute que les scientifiques nous disent que la vie commence dès la conception. Je leur dirais que c’est leur opinion, mais que la mienne est la même que celle de l’article 223,1 du Code criminel du Canada, c’est-à-dire : « Un enfant devient un être humain au sens de la présente loi lorsqu’il est complètement sorti, vivant, du sein de sa mère : a) qu’il ait respiré ou non; b) qu’il ait ou non une circulation indépendante;c) que le cordon ombilical soit coupé ou non.» . Je leur dirai également que le fait d’accorder des droits au fœtus soustrait certains droits de sa mère. La mère qui n’a pas accès à l’avortement se voit entre autres retiré de son droit à la santé présenté dans plusieurs documents tels que la Déclaration universelle des droits de l’homme et le Pacte international relatif aux droits économiques sociaux et culturels qui est soutrait. Ce droit fait entre autres référence aux nombreux avortements clandestins mettant en danger la vie des femmes comme je vais vous le mentionner dans le prochain paragraphe.

Puis, en poursuivant ma réflexion concernant la légalisation de l’avortement, j’en suis venue à me demander, qu’est-ce que provoque l’interdiction d’avorter? J’en suis venue à la conclusion que le fait de rendre l’avortement illégal ne provoque pas de diminution en ce qui concerne le nombre d’avortements, contrairement à ce que pourraient penser certaines personnes étant pour l’interdiction de l’avortement. Par contre, il fait augmenter le nombre d’avortements faisant appel à des méthodes dangereuses. C’est-à-dire que les femmes confrontées à une grossesse non désirée et qui n’ont pas accès à un avortement pratiqué par un médecin essayeront probablement de le provoquer elles-mêmes ou iront consulter une personne n’ayant aucune formation médicale, elles mettront ainsi leur santé en péril. Pour appuyer mon opinion, l’Organisation mondiale de la Santé dit qu’il y a environ 47 000 femmes qui meurent chaque année à cause de complications liées à des avortements sans assistance médicale. Ce nombre me laisse sans mot, c’est un peu comme si le gouvernement des pays ne légalisant pas l’avortement criait haut et fort; laissons mourir ou souffrir ses femmes. En terminant, la plupart interdisent l’avortement pour sauver la vie d’un enfant potentiel, mais quand est-il de celle de la mère?

Médiagraphie :

« Toutes les 9 minutes une femme meurt des suites d’un avortement illégal et dangereux », sur le site de Woman on Waves, [http://www.womenonwaves.org

/fr/page/380/safe-abortion-saves-women-s-lives], (consulté le 27 octobre 2014).

Demirdjian, Alexis, « L’avortement et les droits de la femme. sous le droit international », Revue québécoise de droit international , Volume 14.2, [s.l.], 2001, 33 pages ,[http://rs.sqdi.org/volumes/14.2_-_demirdjian.pdf], (consulté le 27 octobre 2014).

Coalition pour le droit à l’avortement

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