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A quoi bon philosopher ?

Mémoire : A quoi bon philosopher ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  14 Octobre 2014  •  1 156 Mots (5 Pages)  •  2 913 Vues

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" A QUOI BON PHILOSOPHER? "

Il ne semble pas absurde de dire que cette question, les élèves ne se la posent pas tout de suite. A l'école, les élèves ont l'habitude d'apprendre des disciplines dont "l'utilité" leur échappe. La plupart sont assez ouverts vis-à-vis de la philosophie au début de l'année mais très vite, c'est la déception pour beaucoup. Bien sûr, il y en a toujours qui en font l'occasion d'un véritable aventure intellectuelle mais il ne faut pas se leurrer, ils sont une minorité.

Ils ne sont pas "motivés" dit-on... Pourquoi ? Parce que c'est beaucoup de travail pour quel résultat ? "La philo, ça sert à rien", même certains profs le disent! Cette question est aussi intéressante pour ce qu'elle cache, pour les raisons psychologiques et sociales qu'elle veut ignorer. Nous pourons alors nous demander, Philosopher est-ce aller au delà de ses propres pensées?

Nous constaterons que, le fait de philosopher peut être bon pour l'esprit. Mais ne serons-nous pas en droit de douter, que tous homme ne philosophe pas aisément chaque jour? Nous devrons alors examiner la possibilité que, le soin philosophique de l'esprit vaut aussi par le soin du corps.

I. C'est bon pour l'esprit

Philosopher, ça sert d’abord à … faire une bonne dissertation pour réussir son bac ! Mais attention, ça sert aussi et surtout plus largement à réfléchir sa vie. Pour y parvenir, ça peut prendre un peu la tête: douter de ce à quoi on croit dur comme fer, et trouver que ça a du sens de questionner ce qui paraît évident. Mot d’ordre : transformer ses affirmations en questions, et examiner ses opinions pour voir si ça tient. Se faire donc à soi-même des objections. Ce qui aide, c’est de se confronter aux autres. Leur dire ce qu’on pense, et trouver constructif de se faire rationnellement critiquer. Lire exprès ceux qui ne pensent pas comme nous. Et prendre ces critiques non comme une agression contre sa personne, mais comme une opportunité pour mieux fonder sa pensée. Du coup, se creuser la cervelle pour trouver des arguments. Et donc penser ce qu’on dit, sans se contenter de dire ce qu’on pense, qui n’est finalement peut être pas si vrai. Mais aussi contredire les idées des autres de manière raisonnée. Non pour faire l’intéressant, ou essayer de les vaincre, mais parce que nul ne peut dire du point de vue rationnel n’importe quoi. Devenir exigeant pour autrui, et d’abord pour soi, dans le rapport de ce qu’on dit à la vérité. Au fond chercher, au lieu de croire avoir trouvé, et rechercher ceux qui m’apportent: ceux qui sont le moins d’accord avec moi, pour me déstabiliser et m’obliger à fonder, résister, céder ; les plus coriaces à « contrer » pour m’entraîner à penser; et ceux qui dialoguent magnifiquement entre eux pour que je prenne partie en connaissance de cause.

Quand on réfléchit ou discute, clarifier les mots et définir les notions (conceptualiser), les distinguer, pour savoir ce dont on parle, et argumenter, pour savoir si ce qu’on dit est vrai. Questionner la question elle-même, pour voir en quoi elle pose problème, difficulté à résoudre ; expliciter ses enjeux qui montrent l’urgence de l’examiner ; dégager ses présupposés qui la font tenir comme question (problématiser). Car philosopher c’est : “Articuler, dans le mouvement et l’unité d’une pensée habitée, sur des notions et des questions essentielles pour la condition humaine, des processus de conceptualisation de notions, de problématisation d’affirmations et d’interrogations,d’argumentation rationnelle de thèses et d’objections ”

II. Tous homme ne philosophe pas aisément chaque jour?

Philosopher

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