A quelles conditions ai-je des devoirs envers moi même?
Documents Gratuits : A quelles conditions ai-je des devoirs envers moi même?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar madras • 1 Avril 2015 • 1 887 Mots (8 Pages) • 2 838 Vues
A quelles conditions ai-je des devoirs envers moi même?
L'homme est universellement doté d'une conscience, ce qu'il lui confère une dignité. Mais cet dignité comporte des devoirs envers soi même.
Dans Les scènes de la vie russe, Ivan Tourgueniev écrit : "« Nous avons toujours une ancre qui tient ferme aussi longtemps qu'on ne la brise pas soi-même : c'est le sentiment du devoir. »
En effet nos devoirs, définis par Kant comme " la nécessité objective d'une action en vertu de l'obligation morale " sont intériorisés et obéissent à une morale qui est intérieure à chacun.
Mais ces obligations morales e nvers notre personnes ne sont pas innées, de par la nature du sujet, ses dispositions, et le monde dans lequel il vit.
On peut donc se demander quelles sont les prémices nécessaires pour devenir un être moral ? Dans notre monde, à quoi servirait cette moralité que nous tenons envers nous même?
Nous verrons que la liberté du sujet est nécessaire pour avoir des devoirs envers soi-même, puis nous étudierons que la connaissance de ces devoirs passe par la conscience de soit, enfin nous verrons quelle est la morale pratique, quelle application dans le monde réelle nous permettent ces dev oirs.
I)
Pour avoir des devoirs des devoirs envers soi même, il faut que le sujet soit libéré
de certaines contraintes.
a)
Le sujet, libre de ses choix, doit être consentent de remplir ses devoirs.
Selon Kant (Métaphysique des mœurs), il existe une contradiction quant aux devoirs que le sujet entretient envers soi même. En effet, le sujet apparaît à la fois comme l'obligé (il se contraint) et l'obligeant (il est contraint). Ainsi le sujet est libre, il peut éviter de s'imposer des devoirs envers soi même. Par exemple, une obligation morale que le sujet doit exécuté ne sera pas toujours faite si le sujet n'en n'a vraiment pas envie. Dans ce cas, je serai toujours en droit de me soustraire à tout devoir qui s’imposerait à moi.Ce qui détermine vraiment notre devoirs envers nous mêmes alors, selon Kant, c'est la Raison.
Notre raison nous insuffle le respect de devoirs restrictifs : l'homme ne peut pas choisir des devoirs contre sa conservation, cela relève de sa santé morale et des devoirs extensifs, qui consiste au perfectionnement de soi même, relève de la richesse morale.
L'homme a donc selon Kant des devoirs envers "l'humanité dans sa personne".
Ainsi pour accomplir des devoirs envers soi même, il faut une volonté de délibérer de décider et d'exécuter ce que j'ai décidé.
Pour avoir des devoirs envers soi-même, il faut se détacher des lois morales.
Selon Kant la
morale ne peut venir ni d'en haut (Dieu, la religion), ni de l'extérieur (la société), elle doit reposer sur la conscience même de l'être humain. impose l'existence de lois morales pures (pétition de principe), mais il y-a t'il réellement des lois auxquelles nous devons nous soumettre ?
Les lois, au sens primitif civil ou au sens "lois de la nature" sont -elles pour ayant des lois morales, indépendantes de l'établissement humain?
Shoppenauer rejette l'idée d'une loi morale et la "notion de devoir" imposée par Kant.
En effet, toute nécessité morale est subordonnée à une condition (récompense ou châtiment) et aboutit nécessairement à la recherche du bonheur, en se fondant sur l'intérêt (Eudémonisme).
c)
Pour avoir des devoirs envers soi même, il faut être détaché de la religion.
Dans la Bible et le Coran, les devoirs sont prescris aux hommes par Dieu lui même. En effet, dans les sociétés traditionnelles, on identifiait l'ordre social (humain) et l'ordre de la nature (physique), la nécessité et l'obligation. Ainsi, en Inde chaque caste avait des devoirs spécifiques ( prêtres, commerçants,guerriers,…). Shoppenhauer le confirme, toutes les religions prennent leurs origines dans la morale.
Par ce fait, les différentes sphères, politique, sociale, religieuse ne sont pas séparés ( comme dans
les sociétés modernes) : la morale est publique, et l'interprétation de nos devoirs personnelles ne relèvent pas de notre propre conscience. N'étant pas intériorisée, nous ne pouvons pas avoir des devoirs envers nous même si ces devoirs ne relèvent pas de notre propre moralité mais d'un système prédéfini. Par exemple, les dix commandements de Moïse érigent un ordre de lois morales « tu dois ».
Les philosophes rejettent donc le fondement de la morale par la théologie, car on ne peut pas prouver objectivement l'existence "d'une volonté du Tout-puissant".
Il faut donc se détacher des morales prescrites par la religion pour se former ses propres devoirs envers soi-même.
II)
Notre conscience p remet de nous rendre compte des devoirs que l'on a envers nous même
a)
Pour avoir des devoirs envers soi même, il faut être doté d'une conscience morale.
Selon Kant, la conscience constitue le tribunal intérieur de l'homme (pas soumise à la volonté), et nous dicte l'existence de devoirs envers nous-même. Kant appelle "bonne volonté" la volonté qui nous ordonne d'agir par devoir, c'est à dire selon la loi morale
L'examen de cette voix intérieure, « Connais toi toi même » dans une perspective morale est à la base de la sagesse et permet la progression morale.
Kant suggère
l'existence d'une âme raisonnable, transcendantale, suprasensible et universelle . D'après lui, si tout homme est doté d'une conscience raisonnable et il n'a qu'a l'écouter pour remplir ses devoirs envers lui même.
Kant insinue donc, en affirmant que l'être raisonnable et vertueux ne font qu'un, que la raison est le principe unique de toute vertu.
Mais
...