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Étude du chapitre VIII du roman Pantagruel de Rabelais

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Par   •  18 Décembre 2013  •  Analyse sectorielle  •  1 168 Mots (5 Pages)  •  1 474 Vues

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L’humanisme

1. « Faire ses humanités »

François Rabelais, Pantagruel, chapitre VIII, 1532

a) L’évocation d’une époque.

Dans sa lettre, Gargantua souligne les profondes mutations des temps nouveaux. En effet, il nous rapporte les différentes évolutions qui ont eu lieu entre son époque et celle de son fils, Pantagruel, et qui ont notamment permis à la diffusion et au progrès du savoir dans le monde entier. Ainsi il cite dans l’ordre :

- des nouveaux précepteurs, permettant un partage plus facile

- du savoir et de la littérature inculqués à un plus jeune âge

- l’instauration de nouvelles disciplines ( grec, latin, hébreu, ..)

- l’impression des livres, plus clairs et plus corrects

- un savoir transmis dans le monde entier

- des bibliothèques plus vastes

- des femmes plus savantes, participantes au progrès.

Ces différents changements sont accompagnés par l’enthousiasme de l’auteur de cette lettre, qui se manifeste par des énumérations longues («brigands, bourreaux, aventuriers, palefreniers » / « le monde entier est plein de gens savants, de précepteurs très doctes, de bibliothèques très vastes… »). Le rythme que prend la lettre donne un ton passionné à Gargantua. Il n’hésite pas à comparer ces mutations importantes. Il compare par exemple un savoir égal voir supérieur qu’à l’époque de Platon, de Cicéron ou de Papinien ( « à l’époque de Platon, de Cicéron, ou de Papinien, il n’y avait à mon avis, autant de commodité d’étude »). Ces comparaisons appuient sur l’enthousiasme de Gargantua à travers sas arguments.

b) « Un abîme de science »

Gargantua énumère ces différentes disciplines.

- Les langues : le grec, le latin, l’hébreu, le chaldéen, et l’arabe.

- La cosmographie

- La géométrie, la musique, l’arithmétique

- Le droit civil

- La connaissance de la nature.

Gargantua cherche donc à rassembler un savoir encyclopédique afin de pouvoir admirer en son fils « un abîme de science ». Cette volonté s’exprime par des exemples concrets mais aussi par des mythes circulants de générations en générations (« l’astrologie divinatrice »).

c) « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme »

A travers cette expression, Rabelais cherche à nous faire comprendre que le savoir n’est pas que livresque. Certes, la savoir est important, mais son progrès est vain sans une évolution de la conscience humaine.

D’après lui, le savoir sans la morale mènerait à la ruine de l’âme. Une certaine sagesse est donc nécessaire pour nous faire réfléchir sur nous-mêmes et sur nos actions.

Ainsi, il vise à former l’âme plus que l’esprit, pensant qu’un homme a une âme qu’aucune connaissance, qu’aucun esprit ne peut contrôler (quand on pense à sa propre vie par exemple). L’esprit, quant à lui, ne se base que sur du rationnel (esprit scientifique par exemple).

2. « Un homme réellement expert et rompu à la pratique »

Bernard Palissy, Discours admirables des eaux et fontaines, 1580

a) L’éloge de la pratique

Dans son discours, Palissy démontre sa supériorité sur la théorie en utilisant des arguments par analogie, et même « ad hominem ». En effet, il n’hésite pas à rapprocher la théorie à un exemple qui va la dévaloriser : « si la théorie figurée dans les esprits des chefs de guerre pouvait s’exécuter, ils ne perdraient jamais une bataille… ! ». Il critiquent aussi les personnes croyant à cette théorie : « ils ne sauraient faire un soulier, et même pas un talon de chausse(…) ». Ces arguments vont placés sa thèse au-dessus.

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